Appel au secours

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Ça faisait plus d'une demi-heure que Thomas appelait les services pour savoir s'il n'y avait vraiment aucun survivant. Il tombait toujours sur la même femme qui commençait à s'impatienter.

- Monsieur, ça fait la trentième fois que vous m'appeler et je n'exagère pas.

Elle se tut un instant avant de reprendre d'une voix plus douce.

- Je sais que c'est difficile monsieur, je peux vous donner le numéro d'un psychologue si vous le désirez.
- Revérifiez !
- Monsieur...
- Je vous en prie, il ne peut pas être mort ! Revérifiez !
- Il n'y a aucun survivant monsieur...
- Je vous demande quelques minutes de votre temps pour passer des coup de fil et vérifier qu'il est en vie. C'est trop vous demandez ?!
- Je vais devoir raccrocher monsieur.
- C'est trop vous demandez !

Il n'entendait plus que les "bips" insupportable résonnant dans ses oreilles. Il avait téléphonait pendant une demi-heure. Une demi-heure pour se rendre enfin compte qu'il était mort...

Aucun survivant...

C'était impossible à imaginer. Thomas se retenait de hurler. Le téléphone toujours en main, ses jambes cédèrent et il tomba à genoux. Des larmes ruisselaient sur ses joues, sans bruit. Il avait le sentiment qu'une partie de lui venait de s'effondrer, de se briser... de mourir. Il leva tout doucement sa main et la déposa sur son coeur. Il serra le T-shirt.

Brisé.

Son coeur était serré et il lui manquait d'air.

Aucun survivant...

Laink prit ensuite un coussin avec la même main qu'il avait utilisé pour serrer le tissu. Il prit le coussin à deux mains et le regarda. Une trace de bière se trouvait dessus du à la maladresse du regretté défunt. Ce jour-là, Damien avait balancé des coussins un peu partout dans l'appartement pour embêter le bouclé. En lançant le dernier, il avait heurté sa bière et le liquide avait coulé sur l'un des coussins qu'il avait lancé précédemment. Laink était rentré dans une rage noir mais avait baissé les armes lorsque le malfaiteur lui fit son fameux numéro de passe passe.

- Je pensais pas que mes yeux doux marcheraient sur toi.  lui avait-il dit.
- Je pensais que tu ne faisait ça qu'avec les filles. lui avait répondu Laink du tac au tac.

Joue encore avec moi Damien... Joue avec mes sentiments et fait moi sentir vivant...

Il écrasa son visage sur le coussin et hurla. Il pleurait et n'arrêtait pas de penser au visage de son ami.

- Toi et ta putain de gueule d'ange ! L'auteur de tous mes tourments, de mes sautes d'humeurs et de mes insomnies ! Le réparateur de mes moments de détresse, le créateur de mes moments de joies... L'homme que j'aimais le plus sur cette terre !

Il cessa de hurler des paroles que seul lui comprenait et lança le coussin violemment contre le mur.

- Pourquoi je n'ai pas su te convaincre ? Pourquoi voulais-tu tant partir là-bas ? Pourquoi...

Il regarda la porte d'entrer en espérant voir le beau brun ouvrir cette dernière. Il poserait sa veste sur le porte manteau situé juste à la gauche de la porte, marcherait vers lui, lui poserait comme question "Pourquoi pleures-tu Lainkaulait ?" Et finirait par lui dire " T'as vraiment cru que j'allais t'abandonner si facilement  "

- Oui... Pour moi, t'es pire qu'une drogue... Je t'aime Terra !

De son doux espoir, il n'avait que la veste.

Imbécile, tu vas attraper froid...

Il se leva prendre la veste en question. Lorsqu'il l'eut entre ses mains, il rapprocha le col de son nez pour sentir le parfum de son tendre. Il était à peine perceptible mais il le sentait bel et bien. Laink se retourna dans le canapé et se mit en boule, la veste serrait contre son torse. Il ferma les yeux pour se rappeler du grand brun mais finit par s'endormir.

Inévitable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant