Inévitable

Minuit

Il était 23h57 et je ne dormais toujours pas.

Que va-t-il se passer si je ne m'endors pas avant minuit ?

Je ne voulais pas le savoir mais je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

Est-ce qu'il réapparaît comme par magie ?

Je sortis de ma chambre pour aller dans celle de Damien. J'allai entrer mais des lumières passaient rapidement devant les vitres. Je m'approchai de la fenêtre et vis le monde qui remontait le temps. Seul moi était immunisé. La vitesse des voitures et de leurs phars faisaient des lumières magnifiques.

La nuit cessa.

Le soleil se levant à l'ouest.

Tout faisait machine arrière.

Puis, une voiture se gara devant la porte et un homme en sortit.

- Damien !

Il allait arrivé d'une minute à l'autre.
J'attendis que la porte s'ouvre.

Il était là.

En marchant en arrière mais ce n'était qu'un détail.

Il bougeait partout dans l'appartement et parlait tout seul.

Se dérouler devant mes yeux tous les événements de la journée.

Une personne manquait pour que tout soit cohérent, moi.

La boucle allait bientôt recommencé. Damien retourna dans sa chambre et l'obscurité revint me tenir compagnie.

00h00. Tout est redevenu normal.

Je courus dans la chambre de Terracid.
Il dormait paisiblement. Je m'approchai pour l'embrasser mais il m'attrapa et je tombai sur le lit.

- Qu'essayais-tu de faire Iturralde ?
- Je... Rien...

Il me plaqua contre le matelas et m'embrassa tendrement. Je le serrai contre moi comme s'il allait disparaître.

- Tu restes dormir avec moi j'espère.
- Comment refuser avec un tel baiser... T'embrasse bien...
- T'es pas mal non plus.

Il me sourit et m'embrassa de nouveau. Il s'arrêta quelques minutes plus tard pour me laisser le rejoindre sous les draps.

- Comment t'as su que je voulais t'embrasser ?
- Tes yeux me criaient "Damien, j'ai fait un terrible cauchemar. J'ai besoin de te savoir en vie !"
- À ce point ?
- Oui mais ça te rend mignon.

Je pris un oreiller et l'envoyai dans sa figure.

- Ose encore me dire que je suis mignon.
- Je suis sûr que tu penses la même chose de moi alors que je suis une sale bête.
- Mais t'as un corps de rêve maintenant.
- C'est ça enfonce-moi encore plus...

Il détourna le regard un peu gêné.

- C'est pour toi que j'ai fait ça...
- Pour moi !

Il rougissait et se cacha sous la couette.

- Damien... T'avais pas besoin de faire ça... Même si c'est plus facile de fantasmer avec ton corps actuel.

Il enleva la couette, la tête rouge pivoine avant de me lancer un coussin dans la tronche.

- Connard... Et pervers...
- "Que celui qui n'a jamais fantasmé me jette le premier oreiller."

Damien ne bougea pas.

- Vous assumez donc être vous aussi un pervers. D'ailleurs fantasmer n'a rien de pervers en soit et...