Texte 5 : Chagrin d'amour

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« Bonne continuation à toi » m'a t-elle dit. Et c'était fini. Je lui ai rendu ses affaires, mis les choses au clair, l'ai effacé de ma vie de toutes les manières, et fait tout ce qui avait à faire.

« c'est quoi le soucis » Sérieusement ? Tu n'as toujours pas comprit ? Le problème c'est toi. Agir comme ça était la seule solution que j'avais trouvé, car à défaut de ne pouvoir t'aimer, je ne pouvais que te détester afin de me protéger. Te faire croire que je te haïssais pour ne pas être blessée et ne pas te faire dégager était la seule option que j'avais. C'est ridicule je sais, c'est juste que c'est plus facile pour certaines personne de détester plutôt que d'aimer. Tu sais, lorsque je t'ai rencontré, jamais je n'aurai pu penser à tout se qui allait se passer. Tu es rentrée dans ma vie, tu as tout chamboulé, et tu t'es cassée comme si de rien n'était. Je ne t'en veux pas. Je ne te déteste pas. Du moins je crois.

Ce soir là, tous les mots ne suffirai pas à exprimer tout ce que je ressentais lorsque je t'ai rendu ce qui t'appartenais, supprimée de tous les réseaux sur lesquels tu apparaissais, et dégagée de ma vie comme si rien ne s'était jamais passé. Seulement, malgré toute ma volonté je n'ai pas réussi à tout enlever. Il reste trois choses que je n'ai pu dégager. Pourquoi, je n'en ai aucune idée. J'étais là, bloqué sur cet écran de téléphone le doigt si près de la touche « supprimer », et incapable d'appuyer.

Tremblante, mes jambes ne me supportant plus, ce sentiment me parcourant de la tête au pied, chaque pas un effort de plus, chaque respiration une douleur à surmonter, putain mais qu'avais-je fait. Étais-ce le bon choix, ou bien une connerie de plus à toutes celle déjà accumulés. Elle me manquait. Et je crois qu'au fond, ce sera toujours le cas. Chaque jour un effort de plus à fournir afin de la dégager de mes pensées, chaque jour un effort de plus à fournir afin de panser les plaies. Et malgré tous ça, les faits étaient là, je ne pouvais cesser de l'aimer. Car au fond, jamais elle ne quittais mes pensées, et jamais elle ne cessera de m'attirer.

Pourtant, il n'y a pas que ça. Un chagrin d'amour est toujours dur à vivre, à dépasser, à oublier. Mais parfois il faut regarder les choses en face. Cette dure vérité si longtemps écarté. Elle ne m'aimait pas, et c'était comme ça. Toutes les lamentations du monde, tous les pleurs et les haines engendrés n'auraient rien pu changer. Je crois que c'est ça le plus dur. Accepter que tous ces moments si enivrant font désormais partis du passé, et qu'il faut les laisser s'en aller. Que rien ne sera plus comme avant, et que tout s'arrête si brusquement.

Alors on fait avec. On essaye de sourire, de la dégager de ses pensés, souriant tous les jours, se concentrant sur ce qui est important, cherchant le rire chez ses amis, supportant un sentiment omniprésent. Car au fond il ne part jamais, on fini juste par s'y habituer.

Mais tous les jours tu la vois, matin, soir et même dans les couloirs. Tous les jours tu l'ignores, matin, soir et même dans les couloirs. Et oui final c'est toujours la même histoire. Tu crains ce jour où elle partira, espérant des nouvelles que tu n'auras pas, la cherchant dans les couloirs alors qu'elle ne sera plus là. Alors maintenant dit moi. Comment oublier quelqu'un que l'on voit tous les jours, cette personne qui nous rappelle sans cesse cette chose passé, cette personne avec qui tout est terminé. Comment oublier une personne que l'on a tant aimé.

Histoire et texteWhere stories live. Discover now