Garde du corps

24

Voilà maintenant trois jours que nous habitons dans l'ancienne cachette de mes parents. La mafia n'a pas redonné signe de vie et j'espère que cela va durer.

Si vous avez bien suivi, vous aurez sûrement deviné qu'aujourd'hui c'est mon anniversaire. Pour moi, ce sera un jour comme les autres hormis le fait qu'à partir de ce jour je pourrais dire que j'ai 19 ans.
J'aurais aimé le passer avec ma famille et avec mes amis mais ce n'est pas possible... je me redresse lentement sur mon lit afin de regarder le temps qu'il fait dehors. Il fait soleil, c'est déjà un bon point !

Quelqu'un toque à la porte, ce qui me fait sursauter. Je sors de mes pensées.

- Oui ? fis-je.

- JOYEUX ANNIVERSAIREEEEE !! commence à chanter Mike en entrant dans la chambre, un plateau dans les mains.

Logan suis son ami avec un paquet qu'il tente de cacher derrière ses jambes.

- Joyeux anniversaire petite chieuse ! renchérit Mike tout souriant.

Il me pose un plateau sur les jambes avec dessus un chocolat chaud, des tartines de nutella, du jus d'orange, une pomme... bref, un petit déjeuner comme je les adore !
Logan, lui, me jette une poche cadeau que je parvient à réceptionner avant qu'il ne tombe. Je m'empresse de l'ouvrir. Ça a l'air d'être un tee shirt, je le sors de l'emballage et l'observe. Il est blanc, style crop top avec inscrit derrière, en grosses lettres : petite mais costaud.

- Merci les gars ! dis-je en riant.

- Avec plaisir minimoys.

Je l'adore déjà ce teeshirt ! C'est tellement gentil de leur part d'avoir pensé à un cadeau. Mike me fait en suite passer le cadeau de mes parents. J'ai un peu plus d'appréhension pour celui-ci, il a l'air gros mais sans trop l'être non plus... qu'est ce que ça pourrait être ? J'enlève le papier cadeau et découvre tout d'abord un collier en or...celui de ma grand mère qui est décédée exactement ! Je l'enfile immédiatement, les larmes aux yeux.

Il semble y avoir autre chose au fond du carton, je fouille, je tombe sur des sous ainsi que sur une lettre.
Les sous me font plaisir, bien sûr, mais cette lettre m'intrigue plus encore.

Je l'a prend et l'ouvre.

Ma chère petite sœur,

On s'est encore jamais rencontrés mais je me devais de t'envoyer une lettre. Tu sais, on m'a parlé de toi... je sais même que tu as tué des hommes de la mafia à l'aéroport pour défendre ton petit copain.
Oui, de là où je suis je prend soin de toi. Je suis toujours vivant et je pense que tu en apprendras sur moi quand il le faudra.

Je ne t'oublie pas ma petite Chelsea. Fait attention à toi.

Je lâche la lettre et posa ma main sur ma bouche. Mike et Logan me lance un regard interrogateur.
Je tend la lettre aux deux gardes du corps pour qu'ils voient par eux même.

- Alors ton frère, kidnappé petit par la mafia est encore vivant ? comprend Logan.

- Et si c'était un piège ?

- Je sais pas... répondis-je, sous le choc.

Je ne peux même pas répondre à la lettre, je ne sais pas quoi penser ni quoi faire. Alors mon grand frère est bien vivant. Mais...si il connaît tout ça, c'est que....

- Mon frère fait partie de la mafia mexicaine ! comprenais-je.

- Si il t'as vu tuer les hommes, oui c'est sûrement le cas. Ils ont du l'élever comme si c'était un des leurs. explique Logan. Mais pour le moment tu vas mettre cette lettre de côté car c'est peut être un piège.

J'hoche la tête. Je suis déboussolée à présent, je lis une troisième fois la lettre puis la repose dans le carton.

****

Il est 20h, malgré que les événements du matin m'ont prise au dépourvu, j'ai tout de même accepter d'aller au restaurant avec Logan.
Il m'a ordonné de me faire belle car c'est un restaurant haut placé m'a t-il dit. Après une bonne douche, j'enfile une robe rouge légèrement décolleté et ouverte dans le dos. Je me boucle les cheveux puis passe au maquillage.
Fin prête je m'apprête à descendre lorsque je sursaute, Logan était adossé au mur.

- T... tu es là depuis quand...? bégayais-je.

- Oui je t'ai vu nue si c'est ça que tu veux savoir...

Il me regarde avec un sourire en coin, je sens mes joues devenir rouges écarlate.

- Je rigole idiote, je viens d'arriver. Dépêche toi, ça va être l'heure.

J'hoche lentement la tête tant dis qu'un soupir de soulagement dépasse la barrière de mes lèvres.
Je lui tend mon collier pour qu'il me l'attache.

Point de vue de Logan :

La vue que j'ai est splendide, je peux vous l'assurer. Je suis seulement censé l'aider à mettre son bijou mais mes yeux me trahissent. J'observe son dos nu puis ses reins... pour finir mes yeux se figent sur la courbe de ses fesses. Malgrès le fait que celles-ci soient couvertes par la robe, je devine qu'elles sont rebondies.

Je décale ses longs cheveux sur son épaule puis lui enfile le collier. En voyant les frissons se dessiner sur sa peau pâle, un sourire en coin envahit mes lèvres. Je ne peux m'empêcher de déposer un bisou dans sa nuque pour voir comment son corps réagirait.
Le résultat fut sans appel, des frissons plus prononcés envahissent son cou.

- Tu es magnifique dans cette robe. lui chuchotais-je.

Elle se retourne et j'ai l'impression que son regard transperce mon coeur. Je l'observe sans un mot, j'adore jouer de mon charme mais cette fille risque de me prendre à mon propre jeu.

- Merci. me fit-elle les joues empourprées.

Un sourire s'immisça sur mon visage. Mon regard se fait de plus en plus pesant, je la voit reculer lentement et instinctivement, je la suis sans la quitter des yeux.

Elle continue jusqu'à trébucher et tomber sur le lit, je l'a rejoins en ne manquant pas de me moquer de sa chute. Je suis au dessus d'elle, son regard m'embrase. J'ai envie de l'embrasser et de lui faire l'amour durant des heures à ce moment précis... elle glisse ses mains le long de mon torse et un frisson que je parvient à contrôler me submerge. Nos lèvres sont à seulement quelques millimètres, son souffle s'abat sur ma bouche qui n'attend que de trouver la sienne.

D'un coup, ma raison reprend le dessus et je me lève. Elle a l'air perdue, elle doit sûrement se demander pourquoi je réagit comme ça, pourquoi je ne l'ai pas embrassée alors que je jouais avec elle. Putain que je peux être con ! C'est la colère qui prend la place du désir, je donne un coup de point dans la porte.

- Pourquoi tu me fait ce putain d'effet, j'ai pas le droit merde ! m'énervais-je, je t'attend à la voiture.

Je quitte la pièce.

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La suite approche...