Regarde-moi (Larry Stylinson)

Huit

Le regard trouble à cause des larmes qui remplissaient ses yeux, Louis lança un regard accusateur à son meilleur ami, tandis qu'Harry semblait gagner en espoir. Le châtain déglutit et renifla, hésitant sur ce qu'il devait dorénavant faire. Louis avait toujours eu une confiance aveugle en Zayn, mais actuellement, il lui demandait un très gros effort après ce qu'il venait de découvrir. Le petit aurait préféré rester seul avec son meilleur ami au moins un petit moment, le temps de digérer le tout et de passer outre.

Mais il savait que si Zayn lui demandait d'écouter celui qui avait été autrefois son amant, ce n'était pas pour rien. Le basané ne ferait jamais rien qui pourrait nuire à Louis et celui-ci le savait. S'il n'avait pas eu une bonne raison, Zayn n'aurait sûrement jamais fais entrer le frisé chez lui.

Alors Louis décida finalement et croisa les bras, se disant qu'il devait bien ça à leur dix ans d'amour et qu'il ne pouvait pas simplement les balayer d'un revers de main, comme Harry avait su si bien le faire - jusqu'à preuve du contraire. Il renifla bruyamment et sa main entreprit d'effacer toutes traces d'humidité présente sur son visage, de quelconque nature soit-elle, avant de croiser les bras et de fixer son époux durement.

« Tu as deux minutes top chrono, pas plus, annonça Louis la voix rauque. »

Le frisé ouvrit la bouche pour s'exprimer avant de la refermer et de soupirer fortement, il passa une main sur son visage et Zayn se râcla la gorge.

« Dis-lui, ordonna-t-il et Harry hocha la tête. »

Il se mit à torturer ses doigts et Louis commença à s'impatienter. Son ventre se tordait fortement sous l'attente et la tension qui ressortait de cette discussion à peine commencée. Un instant, il crut même qu'il allait vomir, s'apprêtant à entendre son mari, l'être qu'il aimait plus que n'importe qui d'autre sur cette terre, lui dire qu'il n'avait plus été suffisant l'espace d'un instant et qu'il avait du aller voir ailleurs pour être de nouveau satisfait, était la pire chose au monde qui aurait pu lui arriver.

Il ravala un haut de coeur alors que le bouclé continuait de frotter ses vêtements nerveusement.

« Je t'ai menti Louis, je ne suis pas fils unique. Ni orphelin. Mes parents sont bels et biens vivants. Ils habitent un petit village de l'Ohio, où j'ai grandi. »

Le visage de Louis se décomposa, tandis que celui d'Harry se tordait déjà sous la culpabilité. Le plus grand était pâle alors que le cerveau de Louis fonctionnait à toute vitesse, cherchant à assimiler ses nouvelles informations.

Harry lui avait menti ? Pendant dix années ?

« Ce qui nous amène à... essaya de continuer Zayn.
- Moi. »

Louis se retourna automatiquement vers une voix qu'il ne connaissait pas, tandis que le blond du bar entrait dans la pièce. Le châtain pâlit à son tour et se sentit presque fébrile de se retrouver dans la même pièce que son mari et son amant en même temps. Il échangea un regard avec Zayn, avant de passer de son époux à l'intrus à plusieurs reprises, la douleur remontant dans son estomac et sur ses côtes.

« C'est quoi le rapport entre un mensonge sur tes parents et ton foutu amant, Harold ?! s'emporta Louis.
- Ce n'est PAS mon amant, Louis ! En quelle langue je vais devoir te le dire ? Niall est le futur mari de ma soeur. »

Louis fronça fortement les sourcils, avant de passer une main sur son visage.

Quelle soeur ?

« Tu n'as pas de soeur. Je suis perdu, Harry. Ca fait dix ans que tu me racontes que tu es orphelin, que tes parents sont morts dans un accident de voiture et que tu avais grandi dans une famille d'accueil. Et aujourd'hui, tu voudrais me faire croire que tes parents sont vivants, qu'ils vivent en Ohio et que en plus tu as une soeur ?! Qui es-tu réellement ? »