back to the past 7

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Ça n'avait pas duré très longtemps. En une semaine je crois qu'ils avaient déjà presque prit leur décision. Agnès et Paul réfléchissaient sûrement à ça au moment même où il m'avait vu dans la chambre d'hôpital. Mais ma crise a surement confirmé leurs doutes. 

Vous ne devez sûrement pas comprendre de quoi je parle. C'est compréhensible puisque je suis resté assez vague. Pour que vous puissiez comprendre il va falloir retourner deux jours en arrière: 

-Axelle?

Je tournai la tête vers Paul qui s'assit à côté de moi.

-Katlynn est à la porte, elle voudrait te voir, tu accepte? Me demanda-t-il. 

Je baissai les yeux sans répondre. En fait, je ne faisais que ça depuis trois jours. Cela faisait trois jours que j'étais revenu dans le monde civilisé et je n'avais pas encore pointer le bout de mon nez dehors, principalement à cause des nombreux journalistes qui campaient devant ma porte mais aussi car je n'en avais absolument pas envie. 

Je n'avais pas envie de me confronter aux gens, je ne voulais pas voir l'inquiétude ou le malaise sur le visages des autres que je voyais déjà assez souvent avec Agnès et Paul.

Je n'avais toujours pas proférer le moindre son non plus. Je restai prostrée dans mon silence soit dans le canapé, soit dans mon lit. Je ne faisais rien d'autres de mes journée. 

-Chérie, ta psychologue a dit qu'il serait bon pour toi que tu revois tes amis, ajouta-t-il. 

La psychologue, parlons-en tiens. Elle ne servait strictement à rien. Elle voulais me forcer à parler et à raconter ma vie, mes ressentit et tous ce genre de chose, enfin comme la plupart des psy, sauf qu'elle n'avais aucune patience et faisait semblant de savoir ce que je vivais, en gros, je n'avais qu'une seule envie, c'était de la gifler à chaque fois que je voyais sa tête d'autruche. 

Au moins, me direz-vous, je ressentais quelque chose. 

Paul en eu surement marre de mon silence car il se leva et se rendis jusqu'à la porte. 

-Entre Katlynn mais ne la brusque pas, d'accord? Elle est encore fragile. 

Fragile était un euphémisme, j'ai l'impression, qu'à ce moment là de ma vie, un simple petit coup de vent, une petite pichenette, aurait pu me briser. 

Je me souviens de Katlynn comme était une fille joyeuse, toujours prête à aider les autres mais qui ne fallait pas emmerder sinon elle pouvait faire de ta vie un enfer. 

Durant ces quatre mois, elle aussi avait changée, ses cheveux n'étaient plus brun mais blond décolorés, ses yeux étaient entouré de maquillage et son expression avait évoluée, elle faisait... plus mature. Comme si ce qui m'était arrivé l'avait fait grandir, prendre conscience que la vie est un danger est permanent et que tout n'arrive pas seulement aux autres. 

Celle qui fut autre fois ma confidente s'assit à ma droite, laissant trente bon centimètre d'espace entre nous. Agnès ou Paul avaient du lui parler de mon petit problème de contact. 

-Salut, me dit-elle enfin. 

Je gardai le regard rivé sur le mur d'en face. 

Elle parut hésiter à parler mais finit par prendre à nouveau la parole. 

-Tu sais, j'ai vraiment cru que je ne te reverrai jamais. Quand Paul m'a appelé en me disant que tu n'étais pas rentré à la maison et qu'Agnès et lui n'arrivaient pas à te joindre, j'ai cru que mon cœur aller s'arrêter... Et quand la thèse de l'enlèvement a été confirmée, je me suis dis que plus jamais je n'allai te revoir, entendre ton rire, voir tes yeux vairons,... J'ai cru que j'avais perdu ma meilleure amie...

Elle laissa planer un instant de silence avant de continuer:

-Mais quand j'ai vu au journal qu'on t'avait retrouvé, que tu étais en vie et que tu allais plus ou moins bien, je me suis effondrée et j'ai remerciée je ne sais pas trop qui pour t'avoir ramené... 

Oh si tu savais... Je ne suis revenu que physiquement... 

-Pendant que tout le monde acceptait ta mort, je me battais pour que la police cherche encore quelque chose, la moindre preuve pouvait servir après tout... 

Je ne lui adressai même pas un regard, elle aurait peut-être du accepté ma mort car celle que je suis aujourd'hui n'est absolument pas celle que j'étais avant. Cette Axelle la n'existe plus. Elle est morte le jour ou sa virginité lui a été volée. 

-Parle-moi, s'il te plaît... Me dit-elle alors. 

Non... je ne peux pas.... 

-Axelle, ce que tu fais es égoïste! Tu n'es pas la seule à avoir souffert. Oui tu as vécue des choses horrible et oui c'est vraiment vraiment pire que ce que nous avons vécue mais nous t'avons cru morte! 

Comment pouvait-elle comparé sa souffrance à la mienne? 

-Mais réveille-toi! S'il te plait! A moi tu peux me parler voyons! S'il te plaît! Me dit-elle en se levant. 

Le silence lui répondit. 

-Tu ne pense pas au mal que tu nous fait Axelle. 

-Katlynn! 

La voix d'Agnès résonna dans tout le salon, me faisant sursauter. 

-Je crois que tu devrais partir, continua cette dernière d'une voix ferme. 

-Mais madame... 

-Maintenant! 

 Katlynn prit son sac et s'en alla en claquant la porte. Une larme coula le long de ma joue avant de venir s'écraser sur mon genoux, calé sous mon menton.

Agnès se mit près de moi. 

-Elle ne pensait pas ce qu'elle disait... 

Oh que si. 

Je me levai et me dirigeai vers ma chambre. Je ne pouvais plus fermer ma porte à clé, encore un conseil magnifique de cette stupide psy. Il ne fallait pas que je puisse m'enfermer. 

Je mis ma musique à fond et observai les alentours. Plus rien ne me retenais ici.

Je calai une chaise afin de bloquer la porte et me mis à tout casser. Absolument tout. Pour finir, mon regard coula vers mon miroir et que frappai de toute mes force, le faisant sauter en millier de morceaux. 

Je ramassai l'un d'entre eux et le prit dans mes mains. 

-Axelle?! Axelle! Qu'est ce que tu fais? 

Agnès essayaient d'ouvrir la porte mais ce fut sans succès. J'entendis des pas précipités, peut-être allait-elle appeler Paul qui étaient dans le jardin? 

Je regardai autour de moi, la musique emplissant mon cerveau. Peut-être qu'en cherchant quelque chose du regard, je cherchais quelque chose, une excuse pour rester ici mais il n'y avait rien. 

Je posai la pointe tranchante sur mon bras et l'enfonça profondément. La douleur physique n'était pas aussi forte que celle que je ressentais pendant que James profitait de moi... 

Je fis pareil avec l'autre bras et quand ce fut fait, je laissai le morceau de verre tomber au sol dans un bruit étouffé par le tapis. Ma respiration s'accéléra et je vis des tâches noirs apparaître devant moi. Le sang coulais de mon bras, allant vers mes mains puis gouttait sur le tapis blanc, créant une marre de liquide rougeâtre.

Je finis par m'effondrer. Après tout, c'était mieux comme ça non? Je ne souffrirai plus au moins. 

-Axelle!

Quoi? Qui est-ce? Je ne sais pas. Mes yeux se fermaient petits à petits, me coupant de l'horreur du monde. 

Vous savez cette lumière blanche dont on parle lorsque nous mourrons? Celle que nous devons suivre? Eh ben, elle n'existe pas. La lumière, l'accompagnateur,... Non rien de tout ça n'est là. Juste le noir, le vide et le silence. 

Je m'endormis, si j'avais pu sourire, je l'aurai fait.  

Sous Le Sceau Du SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant