Chapitre 7 (3)

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Précédemment : Julie rencontre Simon Palmer, le coéquipier de sa cousine dans l'enquête. Le prenant pour son amant, ce qui ne devait être qu'un simple quiproquo pourrait bientôt ouvrir la porte a de nouveaux ennuis...

 Le prenant pour son amant, ce qui ne devait être qu'un simple quiproquo pourrait bientôt ouvrir la porte a de nouveaux ennuis

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- Vous avez donc vous aussi reçu une lettre de Jack l'Éventreur, dit Jane.

- En effet, c'est comme ça qu'il m'a piégé, répondit Will.

Concentrée sur le bout de papier froissé entre ses mains qui avait dû subir la colère de Will, Jane tentait de déchiffrer cette écriture qu'elle était désormais capable de reconnaître entre mille. Secouée par le balancement du fiacre, elle ne prêtait aucune attention à William qui arrangeait ses boutons de manchettes en face d'elle.

La lettre était simple, sans fioritures, concise, il n'y avait aucune adresse, seulement un message et toute la raillerie possible d'un tueur qui a toutes les cartes en mains, y compris celles de Jane.

« La vie est faite de choix difficiles, n'est-ce pas ? Comme je compatis. Perdre un être cher est dur. Mais le destin est souvent capricieux, vous en conviendrez aussi bien que moi !

Nul ne peut se soustraire au destin, et le destin ici c'est moi. Je suis le maître du jeu et j'ai toutes les cartes en mains. C'est pourquoi je vous propose une alternative... Une proposition que vous ne saurez refuser. Je me sens d'humeur magnanime ce soir, et dans ma grande mansuétude je vais vous faire un cadeau : vous révéler le nom de ma prochaine victime.

Des cheveux blonds comme les blés, des prunelles bleues comme l'azur, une bouche charnue comme on en aime embrasser... Une Vénus sale cette jolie dame B... Je vous laisse l'opportunité de la sauver et de m'attraper. Ce soir, à minuit tapante, vous savez très bien où puisque vous vous y êtes déjà rendu par le passé (petit veinard !).

Je suis bon joueur, et je sais que comme moi vous aimez jouer. Voyons voir qui se jouera le mieux de l'autre.

Votre rival et admirateur, Jack l'Éventreur »

Jane regarda Will. Ses yeux étaient perdus dans le vide, observant sans voir à travers la fenêtre du fiacre les rues de Londres. Son costume de printemps gris et ses cheveux coupés et coiffés ne trompaient personne, les ecchymoses sur son visage parlaient pour lui. Il faudrait du temps avant qu'elles ne s'en aillent, tout comme ses blessures intérieures même si Jane savait qu'elles ne le quitteraient jamais.

- À quoi pensez-vous ? s'enquit-elle.

- À la façon stupide dont je me suis fait rouler, répondit Will sans la regarder.

- Vous ne vous êtes pas fait rouler, vous avez agi instinctivement, pour sauver la vie de Brenda. Jack savait pertinemment que vous ne travailliez plus pour moi, il s'est payé notre tête dans un face à face de très mauvais goût. Je pense qu'il avait très envie de se distraire en nous regardant nous affronter, expliqua Jane.

Les Chroniques Infernales - Le Prince des AbîmesWhere stories live. Discover now