Chapitre 14 (3)

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Précédemment : Alors que Jane se sent s'enliser dans l'enquête, un petit détour chez Miss Doyle lui apprend que les lettres que elle et Will pensaient écrites de la main de lady Blackwood, ne sont en fait qu'une imitation qui tend à faire croire à tout ce beau monde que la belle veuve est impliquée dans les meurtres de l'Éventreur. Reste à savoir pourquoi...

En fin de cette après-midi de bruine, Jane pressait le pas pour rentrer chez elle avec qu'une seule hâte : boire une tasse de thé et dévaliser la boîte à biscuits avant de prendre un long bain afin de se débarrasser de la moiteur du jour et, enfin...

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En fin de cette après-midi de bruine, Jane pressait le pas pour rentrer chez elle avec qu'une seule hâte : boire une tasse de thé et dévaliser la boîte à biscuits avant de prendre un long bain afin de se débarrasser de la moiteur du jour et, enfin, se glisser sous ses draps pour remettre ses idées en place. En rentrant chez elle, elle fut accueillie par une Julie rayonnante qui ne cessait de hurler sur tous les toits que Nick Carroll l'avait invitée au cirque, Jane pinça les lèvres pour se retenir de lui avouer tout ce qu'elle savait sur le compte de l'horrible Nick Carroll qui se droguait et fréquentait les dames légères du Boudoir d'Aphrodite. Une dame en particulier. Mais cela, elle se garda bien de lui dire. Ce ne sont pas des choses que les dames doivent savoir. Elle n'avait pas le cœur à briser les rêves de Julie, et pourtant, il faudrait bien le lui dire... Un jour.

Julie serait tellement triste en l'apprenant, non, elle serait anéantie. Elle pourrait peut-être envoyer Will la séduire pour la détourner de ce rustre à la réputation bientôt ternie. Mais ce n'était pas là la meilleure des solutions, loin de là, et puis le cœur de Will était déjà pris, n'est-ce pas ? Elle ferma les yeux pour chasser le sourire du jeune homme de son esprit et promis à Julie de les accompagner. Quitte à tenir la chandelle, autant en profiter pour garder un œil sur Nick.

Dans les cuisines, la bouche pleine et des miettes de biscuit pleins les doigts, Jane entendit sa tante rentrer de son après-midi à son cours de dessin, la voilà qui s'était inscrite à ces cours quelques semaines plus tôt sans réel motif pour le plus grand bonheur des petites affaires de Jane. Alors que Léonie prenait les affaires de la dame, leur majordome tendit une lettre à la maîtresse de maison.

- Ceci vient d'arriver pour vous Mrs... dit-il tout bas.

- Très bien. Merci Benny, répondit tante Helen.

Sous le regard curieux de Jane qui avait passé la tête par l'encadrement de la porte et observait depuis le recoin du couloir, sa tante s'empara rapidement de l'enveloppe et ordonna qu'on ne la dérange pas, ce que la jeune fille comptait s'empresser de faire. Elle laissa s'écouler quelques minutes, le temps que Mrs Blancksfair ait monté lentement les marches du grand escalier et se soit installée au bureau de son défunt mari pour lire son courrier. Alors la jeune fille se présenta dans l'embrasure de la porte, Helen Blancksfair était attablée, lunettes sur le nez, un papier entre les mains qu'elle tentait de déchiffrer. Jane s'éclaircit innocemment la gorge bien que sa tante mit quelques secondes avant de se rendre compte qu'elle était là.

- Oh ! s'exclama-t-elle, surprise. Jane, qu'y a-t-il ?

La demoiselle fit mine de ne pas remarquer les mains de sa tante qui tentait de dissimuler ce qu'elle lisait sous une pile de papiers. Sa tante continuait à lui mentir malgré tout, elle n'eut donc aucun remords à lui rendre la pareille.

Les Chroniques Infernales - Le Prince des AbîmesWhere stories live. Discover now