Incompatibles

29- C'était prévisible.

On était maquillées et quasiment prête et j'alla dans mon dressing enfiler la tenue que Laure avait élu permis mes fringues, selon elle je devenait un peu « none » et il fallait que je sois plus sexy. Pour elle « sexy » était égal à la nudité apparement, peu importe j'avais décider d'essayer de « lâcher prise » comme ce qu'elle m'avait conseillé.

- Laure t'es sûre de toi sur ce coup ? Je suis peut être de la vieille école mais les sous-vêtements ne sont-ils pas censé être sous les vêtements ? Autrement dit, non visible ?

- Chérie, tu m'as promis!

- Oui oké...

On descendis au bar de l'hôtel pour boire quelque verres et s'ambiancer avant d'aller en boîte. Au moment d'aller commander un taxi elle me tendis un rouge à lèvre rouge mat.

- Tiens, met moi cette belle bouche en valeur pendant que moi, je vais commander le taxi.

J'obéis. C'étais soirée no-limite et en attendant qu'elle revienne, j'essayais tant bien que mal de me conditionner à me laisser aller. Je commanda des shots de téquila au barman. Il me les offrit avec un sourire charmeur. Tiens t'es nouveau toi. Malgré le faite qu'étant donné mon statut de cliente à l'année et ma fidélité, tous les verres que je buvais au bar de l'hôtel m'étaient offert, je ne lui dit rien. Il avait l'air fière de « m'offrir un verre », j'allais pas casser sa démarche, le pauvre. Je n'eu pas la patiente d'attendre Laure et je m'enfila les shots. 4 shots d'une traite, c'était un peu ma potion magique de courage. Mais je ne buvais que très rarement, j'étais certainement déjà pompette en grimpant dans le taxi.

...

On arriva devant la boîte, ma meilleure amie devait bien connaître le videur puisque celui-ci nous laissa rentrer sans faire la queue et en nous tapant la bise, même a moi. Okay..

Je suivait ma meilleure amie tant bien que mal, la boîte était bondée. On se fit un chemin tant bien que mal vers les tables, en relevant la tête je remarqua que les gars étaient toujours là. Sauf lui. On discutait tous ensemble depuis un moment et plus le temps avançait plus mon esprit divaguait vers lui. Bon sang mais où es-tu Samara ?

- Tu cherches le fennec, n'est-ce pas princesse ?

- Sneazzy c'est ça ?

- Lui-même. Alors qu'est-ce qui se passe avec mon reuf ?

- Justement j'en sais rien, c'est pour ça que j'espérais le voir ce soir, dans l'espoir d'éclaircir un peu tout ça.

Framal s'affala à ma droite.

- Sauf qu'il est avec une autre gazelle ce soir tu vois. T'aurais pas dû le faire mariner à ce point.

- Putain Fram qu'est-ce tu fou ? Il va être furieux quand il saura que tu l'a balancé !

- Bon je vous laisse, les scènes de ménage de couple c'est pas vraiment mon délire.

Je me leva et me dirigea au bar prendre un verre, malgré le fait que nous avions bien plus d'alcool que nécessaire à notre table, j'avais envie d'être seule. Je commanda un Daiquiri et parti en direction du fumoir. J'en étais à ma troisième vogue d'affilé, j'avais une boule au ventre. Bizarrement ça me faisait quelque chose de le savoir dans les bras d'une autre. Et si j'étais comme toutes les autres pour lui ? Enfaite je m'étais jamais posé la question, j'était apparement pas la seule qu'il fréquentait. Habituellement j'aurais été dégoutée du mec mais là j'étais vexée. Pour moi il était « acquit », j'avais été trop sure de moi de toute évidence. Je me remémora les paroles de ma meilleure amie, et enclenchant le mode « no control » et finis d'une traite mon daiquiri. Je sortis du fumoir pour m'en commander un autre, pendant que je descendais -bien trop vite- mon deuxième verre, un grand blond s'approcha de moi. Il me chuchota quelque chose à l'oreille. Je n'entendis pas... ou alors j'étais trop bourrée pour l'intégrer. Je rigola à pleine dents (une de mes technique, les mecs se sentent toujours flattée quand une fille rit à ses blagues) et j'en faisais des caisses. Vu sa tête j'avais tapé juste, il m'avait bel et bien fait une blague. Pfff tellement prévisible. Il m'entraina sur la piste de danse en m'attrapa par la taille. On dansait mais au bout d'à peine un quart d'heure je m'ennuyais, il était si peu intéressant. Je m'esquissa discrètement pour retourner à la table. Je regarda de loin sa réaction quand il s'aperçu de ma disparition. Je jubilais intérieurement, je détestais les hommes prétentieux. Et je venais d'en remettre un à sa place. Trop facile. J'avais un visage qui montrait clairement un orgueil débordant au moment où je m'assis, or l'orgueil fut remplacé par la surprise en constatant qu'en face de moi était assis le Samaras. Doum's éclata de rire.

- Et bien princesse c'est ce qu'on appelle un ascenseur émotionnel.

- Ahah très drôle. J'ai besoin de fumer.

- Je viens avec toi.

Il m'entraîna à l'extérieur de la boîte.

- Attend, on ne pourra plus rentrer si on sors.

- Mais non t'inquiète on connait le videur, c'est cool.

J'alluma une clope, il alluma un joint. Je le regarda souffler quelque fois puis subitement j'écrasa ma cigarette avec mes Louboutins et lui retira le joint de sa bouche pour le porter à mes lèvres.

- Eh doucement la première fois tu peux mal réagir.

- Ce n'est pas la première fois.

- Pourtant la dernière fois c'est pas ce que tu nous a fait comprendre.

- Je suis pleine de surprise.

- Il plaisantait pas le fennec quand il disait que t'étais pas une fille banale, princesse.

Un voix arrivant vers nous, pris part à la conversation.

- Vous êtes pas cool les mecs, arrêtez de me balancer, après Framal, toi Doum's ? Choqué et déçu.

- T'inquiète mon reuf, je révélerais pas les trucs importants, mais ces broutilles qui te mettent mal à l'aise, ça fait pas de mal de les révéler à la personne intéressée.

- Pas convaincu.

- Bon je vous laisse alors.

Je lui tendis son joint pour lui rendre.

- C'est un cadeau princesse.

Il parti en me faisant un clin d'oeil. Sans avoir le temps de réagir, nek saisit le joint pour le jeter à nos pieds sans oublier de l'éteindre au passage.