53- Bon matin.

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23 Novembre 2014

J'étais encore confuse quand je sentais les caresses de Ken sur mon ventre, ma taille et sur mes seins. Je repris mes esprit sous la douceur étonnante de Ken. 

J'ouvris finalement les yeux et je constatai qu'il avait la tête posée au creux de mon cou, j'en profitai pour l'observer d'en haut, je voyais ses cils battre à chaque fois qu'il clignait des yeux, ses sourcils se fronçaient de temps en temps, je me demande bien à quoi il pense d'ailleurs... Je finis par poser ma main dans ses cheveux, il releva la tête vers moi.

- T'es réveillée.

- Forcément, des mains se baladent sur moi.

- Ça te dérange ?

Il parut vraiment s'inquiéter de la sensation que ses caresses me procuraient. Je me sentis obligée de le rassurer.

- Pas du tout, au contraire. Si j'avais su que t'étais aussi doux, je t'aurais peut-être pas fait galérer à ce point.

- Pff commence pas à faire la meuf de bon matin, tu m'as fait galéré que dalle !

Je levai les yeux sans qu'il me voit, sous sa mauvaise foi. Je jouait avec ses mèches de cheveux, et lui fis enfin la réflexion qui me brûlait les lèvres depuis que je l'avais vu sur le pont.

- T'as ressenti quoi quand je suis partie le soir de l'anniversaire de Laure ?

Il se redressa pour se caler contre la tête de lit, il m'attrapa par dessus les bras comme on fait avec les bébés (sérieux ?!) et il m'installa contre son torse. Je levai les yeux vers lui et il avait un air pensif, à la limite de la pudeur enfaite.

- J'étais mort de peur et je me rongeais les sang. J'avais pas seulement peur parce que tu avais pris le volant alors que tu avais bu, j'avais peur que tu ne veuilles plus t'approcher de moi, de peur que je te cogne, il eu un petit rictus de dégoût en prononçant ce mot, jamais je lèverais la main sur toi, et je cru t'avoir perdu pour toujours.

Je le dévisageais et ce que je pense tout bas depuis que je le connais, je le dis tout haut.

- T'es beau.

Il parut surpris et il me sourit tendrement.

- Si j'avais su que tu étais aussi adorable, je t'aurais peut-être pas fait galéré autant.

Je rigolai du fait qu'il reprenne mes paroles d'un peu plus tôt.

- Oui oui attention à ce que tu dis toi! Mais oui, je te trouve beau, vraiment, même le matin au réveil, les cheveux en bataille.

- Je suis beau gosse en toute circonstance!

- Ça va les chevilles ?

- Ouais, tranquille.

On rigola tandis que je jouais avec ses doigts, puis je repris mon sérieux.

- Fais moi écouter un de tes son s'il te plaiiiiiit!

- Arrête de te comporter comme un gosse, ça te vas pas bébé.

- Je suis sérieuse, pourquoi au début tu me demandais mon avis et depuis que c'est devenu sérieux tu refuses de me montrer ?

- Je peux pas te dire.

- Pourquoi ?

- C'est ridicule.

- Mais non! On a dit qu'on arrêtait de tout garder pour nous! Allez dis-moi.

- Parce que maintenant ton avis me fais peur, j'ai peur que tu n'aimes pas, et que te détourne de moi.

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