Annabelle, ma belle... (Terminée)

Messieurs Corne et Roland

Cela fait maintenant une semaine que Benoit et Stéphane travaillent ici, et qu'accessoirement je joue les secrétaires pour eux.

Monsieur Parker n'a pas pointé son nez au bureau depuis leur arrivée, mais il me demande un compte rendu détaillé tous les soirs.

Benoit est vraiment quelqu'un d'adorable. Toujours de bonne humeur, un petit mot gentil pour tout le monde, un sourire ravageur. Il est canon ET sympathique. Stéphane n'a pas ses qualités.

Autant travailler avec Benoit est facile, autant Stéphane me donne envie de le balancer par la fenêtre. A croire qu'il se prend pour le patron.

J'ai à peine droit à un bonjour le matin, jamais de merci ni de s'il vous plaît, et de sourire encore moins.

Je ne pensais pas trouver plus con que Parker, mais apparemment, je me trompais.

Il s'imagine quoi? Que je suis sa petite secrétaire et qu'il peut me traiter comme une moins que rien? Franchement, si un de nos associés se comportaient de la sorte avec quelqu'un de mon pôle administratif, je le remettrais à sa place en moins de deux! Sans les secrétaires, le bureau ne tournerait tout simplement pas! Mais en plus du reste, hiérarchiquement parlant, je suis plus gradée que lui. Ça lui échappe complément, ou il s'en fout parce que Parker le trouve tellement doué qui sait qu'il ne sera pas mis dehors.

J'ai bien essayé d'aborder le sujet avec Parker, mais il m'a dit, et je cite, d'arrêter mes enfantillages.

Alors oui, ça fait très cours de récré, mais ce n'est clairement pas moi qui ai commencé!

J'ai essayé de me montrer gentille avec lui, je lui ai fait des sourires, je me suis montrée agréable, bref, j'ai voulu lui laisser le temps de se montrer plus ouvert, sans succès, alors maintenant, ça suffit, Annabelle va sortir des griffes.

- Ça ne va pas Belle Anna?

- Oh, super maman! Si, je redoute juste l'arrivée de super connard!

Elle rit à gorge déployée et je l'imite.

- Tu m'étonnes! Il a dû oublier ses pilules de sympathie celui-là.

Elle n'en rajoute pas plus, l'ascenseur arrive, et super connard en sort. Il est hyper ponctuel.

Je commence toujours à 8:30, et il est toujours là à 8:55 tapante pour commencer à 9:00.

- Bonjour, lui dis-je avec un grand sourire.

Il me répond du bout des lèvres, mais j'ai obtenu un bonjour, hallelujah!

Quelques minutes après, l'ascenseur s'ouvre de nouveau, laissant place à tout un tas de gens, et entre autre Benoit.

Il vient directement vers Julie et moi nous saluer et nous demander comment s'est passé notre week-end.

Il est tellement charmant. Je l'apprécie énormément.

Nous lui répondons, puis il se dirige vers son box et je retourne à mon bureau. J'ai pas mal de travail qui m'attend.

Midi arrive à grand pas. Ouf, j'ai besoin d'une pause, mais voilà qu'arrive un mail de mon patron.

Mademoiselle Phils,

J'ai confié le dossier RENARD à M. Roland, il me faut l'ébauche du contrat pour 14:00 et le définitif pour ce soir, 22:00 au plus tard, que j'ai le temps de le relire pour demain.

Merci de travailler avec M. Roland sur le dossier, apportez-lui toute l'aide nécessaire, je compte sur vous pour l'aider aussi bien que vous le faites avec moi.

P. Parker.

Oh non mais il a décidé de m'achever? J'ai été claire pourtant sur notre relation conflictuelle!

Il a mis super connard en copie du mail, mais je ne m'attend pas le voir débarquer pour solliciter mon aide.

Adieu, pause de midi! Je me lève avec des plombs aux pieds et me dirigent vers le box de Stéphane. Je croise Benoit en chemin qui s'apprête à descendre à la cantine.

- Vous veniez me chercher pour aller casser la croûte? C'est tellement gentil à vous, mais c'est moi qui devrait passer vous prendre... enfin, pour aller déjeuner hein, n'y voyez pas d'harcèlement.

Je ris. Benoit est un sacré phénomène, et c'est vrai que passer ma pause avec lui est franchement tentant, et s'il voulait me prendre aussi, je ne pense pas que je dirais non! Mais la question n'est pas la.

- Malheureusement, je ne viens ni vous chercher ni me faire prendre...

Il rit à nouveau et je ne peux m'empêcher de lui sourire de toutes mes dents.

- Monsieur Parker souhaite que j'assiste Monsieur Roland sur un contrat très important.

- Dommage! Alors bon courage!

Benoit ne semble pas du genre mesquin, mais il a clairement du mal à supporter son collègue. Il faut dire que les deux bougres sont relayés dans les box stagiaires, vides pour le moment, car plus aucun bureau n'est disponibles, et ils sont donc collés l'un à l'autre toute la journée.

Je proposerais bien à Benoit de travailler dans mon bureau, mais ça serait mal vu. Dommage, ça me ferait au moins une charmante compagnie.

Il me fait signe de la main avant de se diriger vers les ascenseurs. Je souffle un grand coup et reprend mon chemin.

Quand j'arrive au niveau des box, je le trouve assis, un bic sur l'oreille, un autre dans la main, un bouquin ouvert devant lui qu'il feuillette en reportant des notes sur une feuille de papier.

Mes reins surchauffent à cette vue. Je n'y peux rien, il m'insupporte, mais mon corps réagit à sa présence de manière totalement illogique. S'il était aimable au moins, ça irait, mais mon cerveau le déteste là où mes hormones le désirent. Sacré dilemme!

Je profite encore quelques instants de la vue avant qu'il ne relève la tête et me lance un regard noir.

⚪️⚫️⚪️

Bonsoir bonsoir,

Enfin, vu l'heure, bonne nuit bonne nuit plutôt 😉 Mon monstro numéro 2 a décidé d'être malade, alors je vous ai écrit un petit chapitre en le veillant 😊

J'espère que l'histoire d'Annabelle vous plait, la suite arrive très vite!

Tchuss les Guss 😙