9. Quatre heures

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Cobb me téléphona pour me remercier, il faut dire que notre cheffe était exceptionnelle, elle savait mélanger la cuisine anglaise avec des éléments du Keraï et de la France. Je demandai à Cobb des nouvelles de sa mère. Elle n'allait pas bien, et il allait devoir rester auprès d'elle. Il demandait si la jeune femme de chambre qui habitait Brighton pouvait lui amener quelques vêtements qu'il me demanda de récupérer chez lui. Sa clé était cachée dans une fente près de la porte.

La gouvernante à qui je transmis le message pour la femme de chambre me dit que la jeune femme s'acquitterait de sa tâche avec plaisir.

J'entrai chez Cobb pour récupérer ses vêtements. Je ne m'attardais pas, car je ne voulais pas être indiscrète. Mais je ne pus m'empêcher de remarquer quelque chose qui me figea en la voyant. Sur le frigo, il avait accroché une photo de l'olivier que je lui avais fait planter et replanter.

Je donnai le lendemain matin les vêtements à la jeune femme de chambre, qui rougit quand je lui dis de les donner à Cobb en main propre. Je l'entendis après dire à sa collègue de travail qu'elle allait revoir Cobb en gloussant. L'autre jeune femme eut une réaction d'excitation qui me surprit. Apparemment, cette jeune femme de Brighton le trouvait à son goût.

En rentrant à Londres le dimanche soir, je me surpris à penser à Cobb. Pourtant Cobb n'avait rien d'un homme séduisant. C'était une brute mal dégrossie, qui avec moi se montrait capable de gentillesse. Comment une jeune femme pouvait le trouver attirant? Cela m'échappait.


Mercredi soir, je refis les gestes que j'avais déjà fait pour préparer la venue de Hassan.

Je pris un Uber qui m'amena à l'aéroport de Salford où son avion atterrit à 21 heures.

Hassan sortit de l'avion, accompagné seulement de Ahmad. Je l'attendais dans la salle d'accueil de l'aéroport. Il y entra seul et à l'abri des regards, nous nous sommes embrassés longuement.

- J'ai quatre heures à te consacrer, rien qu'à toi.

Ahmad nous mena au Mariott, un hôtel proche de l'aéroport, où les gens dorment en général seulement une nuit. C'était un hôtel bas de gamme pour Hassan, cher pour moi, mais il en avait fait quelque chose d'exceptionnel, seulement pour quatre heures.

Pour transformer l'endroit en alcôve romantique, il avait privatisé le toit de l'hôtel, aménagé en terrasse privée. Des plantes luxuriantes cachaient les bouches d'aération et un tapis moelleux avait été posé sur le revêtement isolant du toit, et une tente dressée pour nous abriter.

C'était agréablement incongru et très confortable. Nous nous sommes assis à même le sol pour dîner sous les étoiles et regarder les avions qui passaient au-dessus de nous. Une fois le dîner servi, tout le monde s'est retiré, nous étions enfin seuls.

Hassan s'est tout de suite penché vers moi. Il avait eu pour ma robe vert un regard très intéressé. Il me fit tourner et défit les boutons un par un. En même temps, il embrassait ma nuque, et murmurait des mots en arabe d'affection.

Mon corsage se relâcha, et il s'empara de mes seins avec empressement.
Il les prit à pleine main pour mieux en apprécier la rondeur. Et ses doigts vinrent presser les bouts qui se rétractèrent aussitôt. A ce stade, je n'étais plus que soupirs et yeux clos.
Il remonta ma robe pour mieux accéder à mes fesses.

- Toujours dans mon dos, dis-je dans un soupir.

Il s'arrêta.

- Est-ce que ça te gène?

- Non, mais je l'ai remarqué.

- C'est vrai... J'aime beaucoup te prendre comme ça. J'aime voir ton dos se tordre devant moi. J'aime mettre les doigts dans ta bouche aussi...

- Et si tu me laissais prendre l'initiative, ce soir?

Je me retournai et affrontai son regard interrogateur. Il réfléchit quelques secondes, mais accepta. 

La PropositionWhere stories live. Discover now