[EN REECRITURE] Dispositions Particulières Tome 1: une Rencontre Inattendue

Chapitre 9

Max :

Je m'arrêtai net et vis un humain. Je me préparai à l'assaut puis sortis du buisson et m'emparai de ma proie tout frais.
Je plantai mes crocs dans son cou et bus son sang avec délice. Ensuite j'enterrai le corps vidé de son sang puis quittai de la forêt. Je vis que je sortis en même temps que Juz.

Mon regard croisa le sien. Et une sensation horrible parvint à atteindre mon cœur. Un pic de souffrance me flancha l'organe vital. Mes pensées s'emmêlèrent puis soudain, je tombai à genoux.

-Max !

Plus elle s'approcha de moi, plus la souffrance s'emparait dans mon âme et de mon corps. J'étais dans l'incompréhension totale. Pourquoi me faisait-elle cela ? Le faisait-elle intentionnellement ?

Je ne savais plus rien. Tout était confondu à l'intérieur de mon être.

-Max, tu vas bien ?

Je ne pouvais parler, ni crier. Je pouvais rien faire. Alors je me souvins de ce que Sghatre m'avait dis : « Ce sera douloureux, mais je serais toujours la pour toi. »

Je ne pouvais faire qu'une chose : communiquer par télépathie.

« A l'aide....Sgh...Sghatre au secours... je vais m'évanouir...je souffre... »

Ce fut une réponse sec et distincte :

« J'arrive Maxime. »

Des idées noires étaient apparues dans mon esprit. Mon corps me faisait mal, mon cœur hurlait et mon âme était plus que souffrante. C'était tout ce que je me souvenais des dernières heures ou jours, je ne savais plus.

Je bougeai des paupières, tandis que je sentais Sghatre s'approchait de moi.

-Max...

Un silence se fit. Il attendit que je sois entièrement conscient.

J'ouvris les yeux. Ils étaient toujours là. Ses yeux magnifiquement bleutés d'une couleur marine presque nuit. Ses yeux dont on ne pouvait aucunement, détacher notre regard, des yeux de protecteur.

-Comment te sens-tu ?

-Je ne sais pas trop... Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Un silence tomba du ciel.

-Sghatre ?

Sghatre :

« Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

Non. Je ne pouvais pas. C'était impossible de lui dévoiler cette vérité. Toute cette vérité noire et obscure. Si je lui disais, cela le tuerait. Il ne pourrait pas le supporter. Il serait anéanti à jamais.

Je savais qu'un jour où l'autre, toute la souffrance qu'avait procuré Iresia à Max, lui reviendrait toujours, malgré l'amnésie artificielle.

Je devais garder cette vérité, coute que coute. Je me donnais l'atroce obligation de lui mentir.

Le mensonge. Une vérité cachée au plus profond de soi, pour protéger une personne qui était cher à nos yeux. C'était obligé que je le fasse. Car cette vérité cruciale allait le martyriser, le torturer et même l'anéantir. Je n'imaginais même pas ce qu'il endurerait. Rien que d'y penser, mon cœur se serra violemment.

-Sghatre ?

Je sortis de mes pensées et le lui dit.

Les paroles d'un menteur traverse mes lèvres un par un :