L'oiseau de mauvaise augure

Chapitre 5: Mal de tête, avion et cabanon

Bonsoir todo el mundo, le chapitre 5 est là! il est un peu plus court que les précédents, j'en suis désolé mais c'est le découpage qui veut ça! bonne lecture!

Disclaimer: pas à moi, tout à la FOX et à CC ce bourreau!

Chapitre 5 :

Le shérif good commençait à être vraiment inquiet. Mulder et Scully auraient dû être rentrés depuis plus de 72 heures. Il pensait, espérait, qu'ils s'étaient retrouvés bloqués aux alentours de Tremont et avait pu trouver refuge le temps que la tempête passe. Cependant, depuis son dernier appel, il se trouvait face au silence radio de la part des fédéraux. Martin se rongeait les sangs. La pluie et le vent s'étaient calmés, commençant à céder du terrain à un brouillard plus épais que la purée de pois de sa grand-tante. L'écume frappait inlassablement les rochers. Dans quelques minutes, Chester et Baldwer partiraient à la recherche des deux agents. L'électricité revenait tout juste, tout comme le chauffage. Les conditions météorologiques bien qu'encore difficiles, permettaient une sortie des rangers. Martin Good retira son lourd manteau et se positionna face à la fenêtre. La porcelaine bleue chauffait par le liquide noir et amère lui brûlait les doigts. Au loin, un nouvel éclair zébra le ciel. Apparemment, la tempête ne leur laisserait qu'une courte accalmie.

Sa tête lui faisait un mal de chien. C'était comme si un poids-lourd passait et repassait continuellement sur son crâne. Un frisson remonta le long de son épine dorsale. Il se rendit compte qu'il grelottait et claquait des dents à un rythme soutenu. Il passa doucement sa main dans ses cheveux. Elle rencontra un liquide poisseux et chaud. L'odeur caractéristique du sang atteignit ses narines. Un haut-le-cœur le prit de court. La bile acide lui brûla l'œsophage. Il s'extirpa de l'espace dans lequel il se trouvait avec difficulté. Ses yeux papillonnaient dans tous les sens, essayant de se fixer. Son cerveau travaillait sans relâche pour se souvenir de ce qu'il avait bien pu lui arriver pour être dans un état pareil. Puis, tout lui revint, emplissant brusquement son esprit douloureux comme une vague particulièrement violente emplirait une crique déjà agitée. Il tourna la tête et resta pétrifié sur place. Le ruissellement de l'eau sur la chaussée et le vent fouettant la cime des arbres furent recouverts par un hurlement d'outre-tombe.

-SCULLYYYYY !

Ses poignets lui faisaient souffrir le martyre. La peur broyait ses tripes. Pas tant pour elle, mais pour lui. Mulder. Elle ne savait pas ce que ces hommes avaient bien pu faire de lui. Ils étaient vraiment malchanceux. Il fallait toujours que l'un d'entre eux ou les deux, se fassent enlever par les petit-gris ou autres. Sa mémoire lui était revenue par fragments colorés. Merci le chloroforme. L'homme sur la route, le van sombre, son kidnapping et au milieu de tout cela, Mulder. Elle se souvenait qu'il avait été frappé à l'arrière du crâne. En réalité, c'était son dernier souvenir avant le trou noir. Émerger fut long et difficile. Dana pensait avoir été inconsciente durant trois ou quatre heures au minimum. Le seul bruit lui parvenant était celui de l'eau dégoulinant le long des parois de tôles grises. Ils allaient revenir, elle le savait pertinemment, comme elle n'avait aucun doute sur l'identité de ses ravisseurs. Elle se savait à la merci des chasseurs de sorcières sévissant sur l'île. Si elle arrivait à se sortir de cette pagaille vivante, elle toucherait deux mots à Skinner concernant le nombre d'agents à affecter sur un dossier d'une telle ampleur. Elle espérait que Fox la trouverait à temps, avant qu'elle ne se retrouve à pendre mollement au bout d'une corde.

-Stop. Pensées positives, Dana.

Voilà qu'elle se mettait à se parler à elle-même. Il fallait vraiment qu'il se dépêche de la localiser avant qu'elle ne devienne complètement folle.

La sonnerie stridente du téléphone fixe emplit la pièce. La jeune femme déposa brutalement sa tasse de café sur la table avant de répondre d'une voix peu enjouée.