Quatre février deux mille dix-neuf - Mathématiques

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Coralie avait toujours eu besoin d'un cadre, d'une logique implacable pour régir sa vie et ses actions et c'était cela qui l'avait poussée à apprécier les mathématiques, matière dans laquelle chaque problème a une solution définie, matière dans laquelle il n'y a pas droit au doute, à l'hésitation ou même au flou : soit on sait, soit on ne sait pas ; il est impossible de broder ou de faire semblant. La jeune femme avait toujours été la seule, dans son entourage, à apprécier cette obligatoire rigueur, cette façon de fonctionner sans à-coup, mais elle ne s'en plaignait pas, ne s'en plaindrait peut-être jamais : elle aimait lorsque ses pensées disparaissaient sous une montagne de phrases et de raisonnements mathématiques, qu'elles laissaient place au seul résultat possible. Dans ces cas-là, Coralie ne se sentait jamais seule. Elle l'était, assurément, mais, en même temps, elle se sentait infiniment bien, à des milliers d'années lumières de ressentir cette prétendue solitude du scientifique.

Petits défis entre amisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora