Chapitre II: Nouvelle rencontre

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Cette robe est réellement inconfortable. Mais après mainte recherche, j'ai dû appeler une employée pour lui demander de l'aide et elle m'a conseillée cette robe. Elle est rouge et longue avec des bretelles argentée brillante et elle me colle à la peau en s'ouvrant dans le bas. J'ai pris une paire d'escarpin rouge qui semblait s'assortir avec la robe et je n'ai même pas pris le temps de me maquiller ou d'enfiler le moindre bijou. Je n'ai pas vraiment envie d'y aller alors je ne me forcerai pas à me mettre sur mon trente-et-un. Je suis assise dans la limousine en ce moment, elle est séparée en trois compartiments et bien évidemment j'ai celui du fond et je suis seule à l'intérieur. Il y a un séparateur entre le mien et le compartiment devant moi et je n'ose pas l'ouvrir. Une petit télé est accroché au mur de la limousine et il y a une glacière dans laquelle se trouve des boissons, mais je n'ai pas du tout l'envie d'en prendre une. Imaginez si elle tombait, bonjour les beaux bancs blancs aux ordures. Quoique l'idée est tentante... Je risque un coup d'œil à l'extérieur.

Comment me suis retrouvée dans cette famille de riche ?

Habituellement, Benoît se contente de me trouver une petite famille voulant bien d'une adolescente excentrique comme moi, mais là... la seule et unique autre famille de riche dans laquelle je me suis retrouvé m'exploitait. Ils m'ont forcée à apprendre le piano à m'en fracturer les doigts. De longues et pénibles soirées à jouer encore et encore. Une guerre aurait très bien pu se passer à l'extérieur du manoir, ils n'en auraient rien eu à faire, la seule chose qui comptait était de me voir jouer sans fausses notes. À chaque petite erreur, un fouet s'abattait sur mes doigts, les bleuissant toujours un peu plus et les faisant saigner toujours trop. Le piano se retrouvait souvent avec de petites tâches rouges que je devais, évidemment, nettoyer après la séance de torture. C'est de cette façon que j'ai perfectionnée le piano malheureusement. En neuf longs mois, je suis devenue une pianiste. Benoît n'avait pus venir me chercher avant puisque le contrat ne le permettait pas... comme si j'étais et que je suis un abonnement auquel on peut se désister à tout moment...

Je regarde à l'extérieur avec mélancolie et tout d'un coup, le séparateur entre le compartiment en avant du mien et moi, s'ouvre. Je regarde le visage d'Albert et Josée apparaitre. Elle me tend quelque chose avec un sourire et je prends la chose, bien que ma seule envie et de repousser sa main.

- Un cadeau de bienvenu !

Et le séparateur se referme. Un cadeau de bienvenu ? La chambre et tout ce qui est à l'intérieur ne suffisait pas ? Ah les aristocrates... Toujours présent pour offrir des cadeaux inutiles, toujours présent pour acheter les gens surtout. Je me décide à regarder ce que j'ai entre les mains et retire papier entourant la boîte. Je découvre donc que j'ai entre les mains une boîte du dernier téléphone cellulaire que la grande marque Apple ait sorti. Un IPhone dans leur langage. J'ouvre prudemment la boîte ayant peur de briser l'objet avant même de l'ouvrir. Quoique briser l'objet me ferait plaisir, ça leur prouverait que l'on ne m'achète pas, mais le visage de Benoît apparaissant dans mon esprit me fait toujours trop peur pour que je décide de faire ce geste audacieux. Je crois que la voiture roule pendant une heure complète avant d'arriver chez la famille que les Collins veulent me présenter. Je tourne la tête et découvre un véritable petit château, un peu plus petit que celui ou je dois habiter je crois. Je remarque tout juste qu'il y avait une très grande allée pour arriver à la demeure.

Nous débarquons et marchons vers la porte. Albert sonne et je vois les enfants de Josée s'approcher de moi, mais avant même qu'ils n'aient pu faire le moindre geste affectueux envers moi, je croise les bras sur ma poitrine, collant la bourse que j'ai prise et dans laquelle est maintenant l'appareil que m'ont donnés les Collins. Une employée ouvre la porte et nous salut de façon beaucoup trop soumise. Comment je sais qu'elle est une employée ? Son uniforme.

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