Chapitre 57

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Les derniers sacs rangés dans la voiture, nous étions enfin prêt à partir. J'étais déjà installée à l'avant, ma ceinture était bouclée et j'avais le carnet sur les genoux. Harry grimpa près de moi, boucla lui aussi sa ceinture, puis il démarra et nous voilà partit pour une nouvelle destination.
 
Hier après avoir passé la journée à tirer, j'avais eu le temps de finir la page du carnet que j'avais commencé quelques jours auparavant. Depuis qu'il avait commencé à m'apprendre à tirer nous passions la plupart de nos après-midi à m'entraîner. Le matin s'était les combats et l'après-midi, le tir. Nous ne faisions que ça depuis les cinq dernier jours, jusqu'à que je finisses par découvrir où se cachait le prochain dossier. Je n'avais eu que le soir, une fois qu'Harry avait décidé que j'en avais assez eu pour la journée, que je pouvais me concentrer sur mon carnet.
 
J'avais donc réussi à finir ma page et maintenant nous voilà partit en direction de Norham, une petite ville à la frontière de l'Écosse. Là bas se trouvait le prochain dossier, mais le plus important était que là bas, il y avait un chalet. Un chalet qui appartenait à ma famille, enfin à mon père plutôt. La dernière fois que j'avais mis les pieds, s'était pendant les dernières vacances que j'avais eu avec ma mère. Je ne me souvenais pas exactement de cette période, je n'avais que quelques brides. C'était frustrant de ne pas se rappeler.
 
- On va mettre combien de temps pour arriver là bas ? Demandai-je en regardant la route.
- Six ou sept heures.
 
Lorsque je relevai les yeux vers lui, je le vis qu'il trafiqua quelques choses sur le GPS. Il resta concentré dessus quelques secondes, faisant jongler son regard entre l'appareil et la route. Il laissa retomber sa main pour passer une vitesse et reprit ce qu'il était en train de faire. Je le regardai en arquant un sourcil, essayant de comprendre ce qu'il pouvait bien faire la dessus.
 
- Qu'est-ce que tu trafique ? Demandai-je enfin.
- Je regarde si on pouvait éviter l'autoroute, mais on va être obligé de la prendre pendant un petit moment.
- Tu veux que je conduise ?
- Non ça va, t'inquiète pas. Par contre passe derrière et attrape un bonnet et une veste pour moi. Fit-il en me montrant l'arrière de la voiture avec son pouce.
 
Je reposai mon carnet dans mon sac puis je débouclai ma ceinture et passai entre les deux sièges avant, pour atteindre l'arrière. Lorsque je passai, je sentis la main d'Harry claquer sur ma fesse et je me jetai sur les sièges arrières. Quand je fus droite, j'élançai ma main vers lui et lui tirai doucement les cheveux, ce qui le fit ricaner. Je secouai la tête et fis tomber un des sièges arrières pour fouiller dans les sacs.
 
Depuis qu'il m'avait avoué qu'il allait tout faire pour que je sois sienne à nouveau, il avait considérablement changé d'attitude avec moi. Il était redevenu taquin et charmeur, il était redevenu le Harry que j'avais rencontré et qui usait de ses charmes pour m'arracher un baiser. Il était toujours comme ça, mais ces derniers temps, depuis que je lui avais avoué mes sentiments il l'était beaucoup moins. Même pas du tout.
 
Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, j'étais imbuvable et je me demandais vraiment comme il faisait pour encore vouloir de moi. De toute façon il n'avait certainement pas le droit de me blâmer. J'étais malheureuse et blessée après qu'il m'ait dit qu'il n'avait aucun sentiments pour moi et je voulais à la fois lui faire payer et m'éloigner de lui. Je repensais souvent à cette soirée, je me souvenais mot pour mot des paroles qu'il avait prononcer. Elles étaient comme ancrées en moi, elles tournaient en boucle dans ma tête à chaque fois que je posais les yeux sur lui.
 
D'ailleurs je me demandais encore comment il pouvait dire qu'il ne me laisserait jamais partir, sachant qu'il ne ressentira jamais rien pour moi. Il savait pourtant que j'allais souffrir de cette situation, pourtant il voulait me garder près de lui par pur égoïsme. Cette pensée mettait tout de suite mes nerfs à vif, mais lorsque je le voyais me regarder avec son sourire et ses yeux taquins, je perdais tout. Je laissais retomber ma colère et je voulais seulement qu'il se batte pour moi.
 
Pendant ces derniers jours, je n'avais pourtant pas laissé mon caractère grognon de côté. J'avais essayé de l'éloigner encore en devenant insupportable, comme je l'étais depuis cette fameuse nuit. Sauf que cette fois, il ne s'était pas laissé avoir, il avait tout simplement ricané en me disant que maintenant ça ne prenait plus, qu'il n'allait plus tomber dans le panneau.
 
« Arrête ton cirque Andy, je sais que tu fais tout pour me pousser à bout, mais c'est fini maintenant. Tu ne me feras pas changer d'avis, je te veux et je t'aurais alors évite de te fatiguer à m'éloigner. » Il s'était rapproché un peu plus de moi et il s'était mordu la lèvre inférieure ce qui le rendait incroyablement sexy. « Ça m'excite encore plus et ça ne fait qu'accroître mon désir de te récupérer. » Il m'avait lancé un sourire en coin avant de s'éloigner pour retourner vers la voiture, me laissant là avec les papillons qui s'affolaient dans mon ventre et mon désir avide de ses bras.
 
Depuis j'avais arrêté d'essayer de l'éloigner, sachant que ça ne marcherait finalement pas. Il me voulait et je le voulais aussi, il me fallait simplement plus de temps avant de m'abandonner et de lui succomber. Je n'étais simplement pas encore prête à me faire à l'idée qu'il ne m'aimerait sûrement jamais, comme moi je pouvais l'aimer. Je devais m'en contenter je le savais, parce qu'au fond je n'avais jamais voulu qu'il m'abandonne.
 
J'enfilai un bonnet trouvé dans le sac d'Harry, avant d'y en sortir une veste et un second bonnet. Je replaçai le sac dans le coffre et refermai le siège. Je jetai la veste sur les genoux d'Harry et lui enfilai correctement le bonnet. Il attrapa une de mes mains, qui coiffait ses boucles afin qu'il puisse y voir, il la ramena à sa bouche et déposa un léger baiser sur le dos de celle-ci. Une fois que je récupérai enfin ma main, je repassai sur le siège avant de la voiture et bouclai ma ceinture. Je posai une paire de lunettes de soleil sur mon nez et lui en tendis une paire à lui aussi, je récupérai mon carnet dans mon sac et l'ouvris pour continuer.
 
- Tiens moi le volant cinq secondes s'il te plaît.
 
Je me penchai vers lui et posai mes deux mains sur le volant, afin que la voiture ne dévie pas de sa trajectoire. Pendant ce temps, Harry enfila rapidement sa veste et il me reprit enfin le volant. Je me replaçai une fois de plus sur mon siège. Je passai une main dans mes cheveux et coinçai une mèche derrière mon oreille et repris là où je m'étais arrêtée dans le carnet.
 
Du coin de l'œil je vis les doigts d'Harry se poser sur le poste radio, il l'alluma et chercha une station avant de monter légèrement le son. La musique ne me dérangeait pas, au contraire je préférais comme ça. C'était mieux que le silence brisé par lui bruit du moteur et de la voix du GPS. Et puis j'arrivais plus à me concentrer avec un peu de musique. Je bougeai ma tête de gauche à droite au rythme de la musique tout en déchiffrant mon carnet.
 
D'un coup je vis le bouclé s'agiter à côté de moi, je fronçai les sourcils et relevai la tête vers lui, pour le voir en train de gigoter sur le rythme de la musique. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, ce qui le fit tourner la tête vers moi. Il esquissa un sourire avant de se concentrer sur la route. Je baissai un peu le volume du poste afin de pouvoir lui glisser quelques mots.
 
- Tu m'as l'air bien enthousiaste à l'idée de faire six heures de routes.
- J'en ai juste marre de me prendre la tête. Répondit-il en haussant les épaules. On a besoin de s'amuser un peu. Il me regarda à travers les verres foncés de ses lunettes. De vivre un peu. J'ouvris la bouche pour répliquer mais il reprit la parole en regardant la route. Je sais, on a plus vraiment de vie, mais on peut au moins oublier pendant quelques heures. Je pense que ça nous ferait du bien.
- Relâcher la pression.
- Exactement.
 
Je souris et pour réponse, j'augmentai le volume du poste. Je commençai à me dandiner sur mon siège et je le vis sourire. Nous nous mîmes en même temps à chanter par dessus la musique, criant même plus fort qu'elle. Mais je devais avouer que ça faisait un bien fou. Et lui qui l'avait si bien dit, il nous fallait oublier le temps de quelques heures. Je le faisais souvent lorsque j'étais à Wolverhampton avec Danielle, mais je n'avais pas pensé que lui aussi en avait autant besoin que moi. Il était tellement fort et arrivait à merveille à cacher ses émotions, chez lui rien ne laissait paraître que sa vie d'avant lui manquait.
 
Cette pensée me serra le cœur et je me stoppai directement. Mon sourire retomba et je soupirai lourdement. Il ne devrait pas être là, il ne devrait m'aider avec toute cette histoire. Certes il était impliqué lui aussi, mais jamais il n'aurait dû tout abandonner pour moi. Il aurait dû être chez lui, continuer de se rendre dans des soirées chics pour séduire les belles et jeunes héritières pour leurs soutirer leurs fortunes. Je savais que je ne l'avais pas forcé à m'accompagner, d'ailleurs j'avais même refusé son aide, mais je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir un peu.
 
Comme s'il avait ressentit ce qui me torturait l'esprit, sa main glissa jusqu'à mon flan pour me chatouiller un peu. Je fis des petits bonds sur le côté et essayai de me reculer. Je laissai échapper un petit rire en attrapant sa main. Il la retira de mon emprise avant de venir pincer mon nez et ma joue, il claqua doucement ma main lorsque je voulu l'empêcher une fois de plus et continua de me taquiner. Je réussi finalement à saisir sa main et lui mordis la paume. Il retira brusquement sa main en la secouant avant de me pincer la cuisse. Je ris et frappai son épaule et il ria à son tour.
 
- Je préfère te voir comme ça. Sourit-il sincèrement et je souris aussi.
- Harry ?
- Hmm ?
- Parfois tu regrettes d'être ici ? Il fronça les sourcils et me regarda.
- Qu'est-ce que tu entends par « ici » ?
- Ici avec moi, je veux dire, tu ne regrette jamais d'avoir quitté ta vie d'avant et de prendre tout ces risques pour moi ? Demandai-je timidement.
- Jamais. Il releva la tête vers moi. Je ne regrette jamais les choix que je fais et je peux t'assurer que celui que j'ai fais en te suivant est sûrement le meilleur que j'ai pus prendre.
- Pourquoi ? Il replongea son regard sur la route.
- Parce que, premièrement, tu ne serais sûrement pas ici pour en parler si je n'avais pas été de ton côté. Deuxièmement, pour une fois dans ma vie, j'ai l'impression que je fais quelques choses de bien. Et enfin, parce que grâce à toi je me sens enfin moi-même, celui que j'aurais toujours à peu près dû être. Depuis que ma mère est morte, j'ai vraiment l'impression de compter pour quelqu'un. Tu comprends ?
- Oui, je vois ce que tu veux dire. Je ressens à peu près la même chose. Souris-je. À la différence que moi j'ai eu mon père assez longtemps, mais depuis sa mort.... Ouais je comprends parfaitement.
- Je sais que ces derniers entre nous n'étaient pas les meilleurs, mais je vais tout faire pour réparer ça.
 
Il attrapa ma main et déposa ses lèvres sur le dos de celle-ci. Je souris à son geste et regardai la route. En un rien de temps, il avait réussi à dissiper ma mauvaise humeur, comme il savait si bien le faire. J'avais l'impression que cela faisait des années que nous n'avions pas eut une discussion dans ce genre. Ses mots me réchauffèrent le cœur parce que je venais de me rendre compte qu'il avait besoin de moi autant que moi j'avais besoin de lui. Il me l'avait répété plusieurs fois, mais le réentendre me faisait un bien fou. Et même si je n'étais pas encore prête pour lui retomber dans les bras, je savais que jamais je ne pourrais le laisser partir.
 
Je souris et remontai le son de la radio. Cette fois c'est moi qui le taquinait, je m'amusais à la pousser doucement et a continuer de danser. Parce qu'après tout il fallait bien qu'on oublie un peu tout ce qu'il nous entourait pour quelques heures.
 
**
 
Une fois que nous nous étions amusé à danser et chanter sur la musique, nous avions fini par reprendre notre sérieux. C'était surtout parce qu'il n'y avait plus de chansons entraînante qui passaient à la radio. J'avais donc reprit mon carnet et j'avais continué à le déchiffrer. De temps à autre je m'étais stoppée pour regarder le paysage défiler. Harry avait finalement décidé de rester sur l'autoroute. Il était sûr que comme ça, le GPS ne risquerait pas de nous perdre. Je lui avais dis que s'était absurde, mais il avait insisté en disant que les routes change beaucoup ces temps-ci et que peut-être le GPS ne serait sûrement pas à jour.
 
J'avais pouffé de rire à sa remarque et je n'avais cessé de l'embêter avec ça pendant environ dix minutes. Il avait finit par m'avouer qu'il ne voulait pas passer par là car nous devrions passer devant Wolverhampton. J'avais directement cessé de rire. Il m'expliqua que passer devant sans pouvoir s'arrêter serait trop dur pour moi. Et il avait raison, mais je devinais que ça l'aurait été pour lui aussi. Wolverhampton me rappelait tellement de choses, bonne, même très bonne, comme mauvaise. Je repensais à tous les moments que nous avions eut lui et moi là bas et mon cœur se serra. Ça semble si loin.
 
Je repensais bien évidemment à la belle Danielle et à Liam, qui m'ont accueillit à bras ouvert. J'espérais vraiment que la brune serait maintenant rentrée chez elle et qu'elle ne risquait plus rien. Simon savait sûrement que n'étions plus à Wolverhampton et j'espérais que ses plans avaient changés et qu'il ne planifiait plus de faire une descente là bas. Je ne voulais pas qu'il fasse du mal au couple, tout ça pour me retrouver. Je m'en voudrais toute ma vie s'il leurs arrivait quelques choses. Ils étaient devenus de vrai amis pour moi et jamais je ne pourrais oublier ce qu'ils ont fait pour moi. Si j'arrivais à me sortir de cette histoire, je comptais bien garder contact avec eux et essayer de les voir souvent. C'était vraiment des personnes exceptionnelles et j'avais une immense confiance en eux.
 
Après avoir vu mon visage afficher une triste mine, Harry avait soupiré et déposé sa main sur ma cuisse et la caressait tendrement avec son pouce. De mon côté j'avais replongé le nez dans mon carnet, essayant d'arrêter de penser à Wolverhampton et tout ce que j'avais vécu là bas. Ça ne faisait que me rendre triste et je ne voulais pas.
 
La main d'Harry était toujours déposée sur ma cuisse et de ses doigts il traçait des formes imaginaires. Je finis la ligne que j'étais en train de déchiffrer et relevai la tête en soupirant fortement. Je me laissai reposer contre le siège et regardai le paysage qui défilait à une allure folle. Harry zigzaguait à toute allure entre les voitures et je fronçai les sourcils. En me penchant légèrement vers lui et découvris à l'allure qu'il roulait.
 
- Mais t'es complètement fou !! M'écriai-je et il tourna vivement la tête vers moi. Ralentit ! Tu vas finir par nous tuer !
- Je sais conduire Andréa.
- Ralentit ! Criai-je encore. Imagine un peu qu'une voiture se déporte d'un seul coup ! Tu nous envoi en l'air en un clin d'œil et l'autre voiture aussi par la même occasion.
- J'aime bien m'envoyer en l'air. Fit-il d'un air taquin et je dus mordre l'intérieur de ma joue pour ne pas sourire.
- Ralentit s'il-te-plaît.
 
Il me regarda quelques secondes et finit par ralentir et rouler à la limite autorisé.
 
- Merci. Il hocha la tête. On peut s'arrêter un peu ?
- Il nous reste plus que deux heures de route, tu peux pas attendre un peu ?
- J'ai une envie pressente.
- D'accord. Soupira-t-il. Il y a une aire de repos pas loin, j'en profiterais pour faire le plein.
 
J'hochai la tête et fermai mon carnet pour le ranger dans mon sac. Je passai mes doigts dans mes cheveux pour les coiffer un peu, je me fis deux nattes que j'accrochais à l'aide d'élastique j'avais dans mon sac. Je mis correctement le bonnet sur ma tête en faisant en sorte que ma frange ressorte devant. Je remis ensuite mes chaussures, que j'avais enlevé pour le trajet, pendant qu'Harry prit la sortie pour l'aire de repos. Je posai les lunettes de soleil sur le nez et débouclai ma ceinture alors qu'Harry stoppa la voiture devant la pompe à essence.
 
Je sautai hors de la voiture en même temps qu'Harry, me dégourdi un peu les membres en m'étirant dans tous les sens et en soupirant. Je fis le tour de la voiture et postai près de lui, qui fixait le compteur de la pompe.
 
- Je vais aux toilettes. Lui dis-je et il me regarda derrière ses lunettes aviateurs.
- Non tu m'attends.
- Mais ça presse. Grimaçai-je en me tortillant.
- J'ai presque fini, je veux pas que tu t'éloigne. Dit-il puis reposa son regard sur la pompe.
- Oui mais là je peux plus attendre, ça fait quatre heures que je me retiens ! Il soupira et me regarda à nouveau.
- Fais attention et dépêche toi, je te rejoins à l'intérieur. On en profitera pour acheter de quoi manger.
- Merci.
- Fais attention Andy, je suis sérieux.
 
J'hochai vivement la tête et ne perdis pas de temps. Je contournai une fois de plus la voiture et me précipitai à l'intérieur. Je jetai un rapide coup d'œil à la supérette avant d'enfin apercevoir les toilettes. Je marchai rapidement jusqu'à eux et entrai à l'intérieur. Je soupirai en voyant le monde qui attendait. Toutes les cabines étaient prises et beaucoup attendaient leurs tours pendant que les autres se débarbouillaient un peu. Une petite fille s'accrochait au pantalon de sa mère en lui disant quelques choses dans une langue étrangère et une autre pleurait. Je me poussai un peu quand la porte s'ouvrit à nouveau, pour laisser d'autres femme entrer.
 
Je me mis de mon côté attendant mon tour, mais j'espérais surtout pouvoir vite sortir d'ici.
 
 
POINT DE VUE HARRY
 
Une fois le réservoir plein, je reposai le pistolet sur la pompe. Je refermai mon réservoir et montai dans la voiture. Étant donné que j'avais payé par carte, je n'avais pas besoin de me rendre au guichet pour payer et je pouvais directement aller garer la voiture. Je quittai l'endroit réservé à la station essence et allais me garer sur le parking juste à côté. Je pris bien le soin de verrouille ma voiture, une fois que je fus dehors. Je rangeai les clés dans la poche de mon jeans et marchai tranquillement vers la supérette.
 
J'entrai et l'agréable fraîcheur me fit pousser un soupir. Certes le Range Rover possédait la clim, mais le temps de mettre l'essence avait suffit à rendre l'atmosphère étouffante à cause de la chaleur. Un peu d'air frais était donc bienvenue. Je regardai un peu les gens, avant de m'aventurer dans le magasin. Je fis le tour des petits rayons où étaient déposés des tas de friandises et d'autres choses à manger. Je n'oubliais surtout pas de guetter les toilettes au cas où Andréa sortirait de là sans me voir.
 
Ces cinq derniers jours avaient vraiment été agréable. Elle ne cherchait plus à me mettre hors de moi, pour me pousser à m'éloigner d'elle. Elle avait essayé une fois, mais voyant que maintenant ça ne marchait plus, elle s'était résignée à abandonner et c'était un soulagement. Je détestais être en froid avec elle.
 
Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir été désagréable avec moi, je lui avais fait du mal, je l'avais blessé et brisé le cœur. J'en était même étonné qu'elle renonce aussi facilement à m'éloigner. Rien n'était gagné encore, elle avait juste décidé de ne plus me repousser et pas de me pardonner. Mais s'était déjà ça, je pouvais l'approcher et m'amuser avec elle comme nous le faisions avant. J'avais parfois l'impression de revenir au tout début, lors de notre rencontre. Je la taquinais et essayais de lui voler des baisers. Pour l'instant ça me convenait.
 
Mais j'étais bien décidé à ne pas m'arrêter là. Je ne pouvais plus me contenter de simple taquinerie et de baiser déposé sur sa joue, son front et autres endroits dans le genre. Je voulais à nouveau goûter ses lèvres et j'usais de beaucoup de force intérieure pour ne pas lui sauter dessus. J'avais envie de la toucher, de la câliner et de l'embrasser quand l'envie me prendrait. Je comptais bien détruire le petit mur qui s'était dressé entre nous. Elle était à moi, s'était ma Andréa rien qu'à moi et j'allais tout faire pour la reconquérir.
 
Toujours en faisant le tour du magasin, je pris quelques paquets de bonbons, gâteaux et autres conneries dans le genre pour la route. J'avais aussi pris des sandwiches, car nous n'avions pas encore eu le temps de manger un morceau. J'approchai d'un autres étalages de sucrerie, cherchant les bonbons préférés d'Andréa. Je regardai ma montre qui indiquait 13h45 et soupirai. L'ombre d'une voiture passa devant la vitre où j'étais et lorsque je levai les yeux vers celle-ci, mon cœur rata un battement.
 
- Merde. Marmonnai-je en jetant ce que j'avais dans les mains sur le rayon.
 
Sans perdre de temps, je me ruai vers le couloir où se trouvait les toilettes. Je passai à travers les gens en les bousculant brutalement. Je reçu des grognement de mécontentent et de reproches mais je n'y fis pas attention. Je n'avais pas le temps pour ça, je devais à tout pris récupérer Andréa.
 
Je poussai la porte des toilettes pour dame et tous les regards se tournèrent vers moi. J'observai attentivement toutes les femmes présentes quand je vis enfin la mienne, devant les lavabos en train de se laver les mains. Toujours sous les regards des femmes et leurs protestations, je me dirigeai rapidement vers Andy et la saisi par le bras. Elle tourna vivement la tête vers moi et elle se détendit quand elle vit que ce n'était que moi. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et me lança un regard interrogateur.
 
Je ne pris pas le temps de lui expliquer et l'entraînai rapidement hors des toilettes. Je marchai vers le fond du couloir, cherchant un endroit où nous cacher. Elle me suivit sans rien dire, mais je sentis qu'elle se posait des questions, mais je n'avais pas le temps de lui expliquer maintenant. Nous arrivâmes devant une porte de secours et sans chercher à comprendre, je pressai la poignée et nous fis sortir rapidement.
 
- Harry qu'est-ce qui se passe ?
 
Elle tira sur mon bras pour me stopper, mais je continuai de longer le mur. Elle répéta une nouvelle fois mon nom, mais je ne m'arrêtai pas. Elle tira un peu plus fort et je me retournai brusquement vers elle pour la coller doucement contre le mur. Elle me regarda avec incompréhension et je soupirai avant de coller mon front contre le sien. Je ne voulais pas lui dire qu'il était à quelques mètres de nous, je savais que ça aller l'inquiéter, mais elle ne lâchera pas l'affaire avant que je ne lui dise ce qu'il se passait. Je me redressai et passai mes deux mains sur ses joues, en la regardant droit dans les yeux.
 
- Simon est ici.
 
Elle se raidit instantanément et ses yeux s'écarquillèrent. Elle déglutit nerveusement et passa une main tremblante sur son cou. Voilà la raison pour laquelle je ne voulais pas lui parler. Je détestais la voir dans cet état, aussi fragile et vulnérable. Je posai ma main sur le mur près d'elle pour me soutenir pendant que je me penchais vers elle. Je passai doucement le dos de ma main sur sa joue et elle releva le regard vers moi.
 
- Ça va aller d'accord ? Il sait pas qu'on est ici. Je posai mon front contre le sien. Tu ne risque rien je te le promet.
 
Elle hocha la tête et passa ses bras autour de mon cou avant de se serrer contre mon torse. Je la pris contre moi et claquai un baiser sur son épaule avant de me redresser et de prendre son visage entre mes mains.
 
- On doit rejoindre la voiture maintenant, il faut qu'on file d'ici au plus vite.
 
Elle acquiesça et je pris sa main pour entrelacer nos doigts. Je le fis un signe de la tête comme pour lui dire que tout irait bien et elle me sourit faiblement. Après ça, je l'entraînai avec moi le long du bâtiment. Quand nous arrivâmes au bout, je passai discrètement la tête et vis que la voiture était toujours garé devant.
 
- D'après toi, qu'est-ce qu'ils font par ici ? Demanda-t-elle en passant elle aussi sa tête pour regarder la voiture.
- J'en ai aucune idée. Répondis-je en nous reculant. Je suppose qu'ils doivent ratisser la pays depuis que nous sommes partit de Wolverhampton.
- C'est pas vraiment rassurant.
- Non vraiment pas. Je jetai un coup d'œil vers la voiture. Il faut qu'on rejoigne la voiture.
- Et si ils sortent au même moment ? Remarqua-t-elle et je soupirai.
 
Aussitôt qu'elle eut prononcé ces mots, Simon et compagnie sortirent du magasin. Je me cachai vite derrière le mur. Je passai discrètement la tête et les vis monter dans la voiture, le conducteur démarra et ils repartirent. J'attrapai rapidement la main d'Andréa et une fois que le véhicule disparut de mon champs de vision, je l'entraînai vers le parking. Je déverrouillai la voiture et nous montâmes rapidement à l'intérieur, je démarrai vite et nous quittâmes l'aire aussi vite que nous sommes arrivés.
 
**
 
Depuis que nous avions quitté l'aire de Darlington, elle n'avait pas décroché un seul mot. Elle avait replié ses jambes contre elle et avait posé sa tête contre la vitre. J'avais à plusieurs reprise essayé de la distraire, mais rien ne marchait. Je savais qu'elle pensait à lui et à ce qu'il nous aurait fait, s'il nous avait vu et attrapé. Elle le craignait.
 
J'aimerais qu'elle arrête d'avoir peur de lui comme ça. Mais je savais que dés le moment où nous nous retrouverons face à lui, elle perdrait tous ses moyens et redeviendrait la petite fille fragile qu'elle était au début. Comment lui montrer qu'elle peut avoir le dessus sur lui ? Avant j'aurais trouvé avec facilité parce que je pensais connaître mon cousin, mais je m'étais trompé. Depuis le début il m'avait trahi et même si je ne lui faisais pas entièrement confiance, je n'aurais jamais pensé qu'il pourrait en arriver là. Même avant cette histoire avec Andréa, il avait prévu de me détruire, maintenant j'en était sûr. C'était une raison de plus pour le tuer.
 
La première en tête de liste était bien sûr, pour l'éloigner d'Andréa et la protéger. Rien que d'imaginer ce qu'il pourrait lui faire, s'il lui mettait la main dessus me donnait des envies de meurtre. Je soupirai lourdement essayant de penser à autre chose, mais ça me hantait comme un parasite. Je voyais ses mains sur elle, je le voyais l'embrasser contre son gré et les larmes qui coulaient sur les joues de ma Andréa. Putain rien que ça, me donnait envie de tout casser.
 
Je serrai fortement le volant entre mes mains et soufflai un bon coup pour me calmer. Du coin de l'œil je la vis bouger sur son siège et abaisser ses jambes, elle fit glisser sa petite main le long de mon bras pour attraper ma main. Elle enlaça nos doigts et soupira avant de se rapprocher un peu plus, pendant que j'embrassai le dos de sa main.
 
- On arrive dans combien de temps ? Fit-elle d'une petite voix
- Bientôt, c'est le dernier péage.
 
Cinq cent mètres plus loin se dressait le dernier péage. Je commençai à diminuer ma vitesse, sans pour autant me détacher de la main d'Andréa. Elle me tendit ma carte bleu, qui était déposée dans un compartiment sous le poste radio, je la pris et attrapai le ticket que j'avais coincé dans mon pare-soleil. Je dirigeai la voiture derrière une des files d'attentes pour les carte bleue et me stoppai derrière une voiture.
 
Je profitai de ce moment pour me pencher et embrasser sa joue. Elle esquissa un faible sourire et tourna la tête vers moi. J'aurai voulu lui enlever ses lunettes de soleil pour apercevoir ses magnifiques yeux bleu, mais c'était encore trop risqué. Beaucoup trop de monde nous entourait et j'étais certain qu'il y avait des caméras de surveillance. Alors en attendant d'arriver, je me concentrais sur ses magnifiques lèvres roses. J'avais tellement envie de l'embrasser que je ne penser qu'à ça, mais j'avais peur qu'elle me repousser alors je ne préférais rien tenter.
 
Je lui souris faiblement et claquai un baiser sur son front. Je passai ensuite la première, voyant que la file avait avancé et m'arrêtai encore derrière la voiture devant nous. J'avançai encore et m'arrêtai devant l'automate. J'ouvris ma fenêtre et insérai le ticket dans la fente destiné et fis de même avec ma carte. Je tapai mon code, récupérai le ticket et quittai le péage une fois que la barrière fut levée.
 
Un soupir nous échappa à tous les deux. Nous étions enfin libre des regards des gens qui auraient pût nous reconnaître. Andréa retira son bonnet et le posa sur ses cuisses en soupirant une nouvelle fois. Elle savait que nous allions bientôt être à l'abri et ça la soulageait autant qu'à moi. Après le coup de pression et les heures de routes, nous avions grand besoin de nous reposer mais surtout de nous changer les idées. J'avais aussi très envie de la voir sourire et je savais qu'une fois dans le chalet de son père elle allait le retrouver.
 
Alors tout en suivant les directives du GPS, j'accélérai un peu pour pouvoir arriver plus vite. Norham était un petit village et le chalet se trouvait dans les alentours, caché dans les bois. Exactement ce qu'il nous fallait.
 
« Vous êtes arrivez »
 
J'arrêtai la voiture devant le grand chalet en bois et coupai le moteur. Je retirai mes lunettes de soleil et le contemplai longuement. Le bruit de la ceinture me sortit de mon observation, Andréa ouvrit la portière et sauta hors de la voiture. Je débouclai ma ceinture et l'imitai. Je passai par le coffre et récupérai nos sacs avant de la suivre sur le perron. Elle observa longuement la porte d'entrée perdu dans ses pensées, avant de faire demi-tour. Je posai les sacs au sol et la regardai faire les sourcils froncés. Elle disparut un instant sous les escaliers du perron et revient quelques secondes plus tard les clés en mains.
 
Elle me sourit et passa près de moi, elle déverrouilla la porte et entra la première. J'attrapai les sacs et entrai derrière elle. Je refermai la porte d'un coup de pied et reposai les sacs dans l'entrée. Cela devait faire un bout de temps que personne n'était venu ici, il y avait de la poussière sur la table de l'entrée et ça sentait le refermé. Je passai dans le salon et vis Andréa faire le tour de celui-ci pour ouvrir les fenêtres, elle se retourna ensuite vers moi en frappant ses mains l'une contre l'autre. Je jetai un rapide coup d'œil au salon où tout les meubles était recouvert de drap blanc, pour les protéger et éviter la poussière.
 
Je reposai mes yeux sur Andréa et la vis froncer les sourcils et plisser son petit nez, son visage se contorsionna en une petite grimace mignonne et elle éternua. Je ricanai et m'approchai d'elle, alors qu'elle éternua à nouveau. Quand je fus à sa hauteur elle posa une main sur mon torse pour me maintenir à distance et lâcha un nouvel éternuement.
 
- Un problème ? Ris-je et elle secoua la tête.
- Je supporte pas quand il y a trop de poussière. Sourit-elle en se frottant le nez.
- T'es mignonne. Complimentai-je et elle secoua la tête en me poussant légèrement.
- N'importe quoi.
 
Elle passa près de moi mais je la rattrapai par le bras et la ramenai vers moi en souriant. Je passai mes bras autour de sa taille et me penchai pour l'embrasser mais elle tourna la tête. Je ricanai et embrassai plusieurs fois d'affilé sa joue. Je l'embrassai partout sur le visage, en évitant ses lèvres et elle se mit à rire légèrement. Elle était déjà plus détendu que dans la voiture et ça me fit sourire de la voir comme ça. Mais ce que j'adorais le plus, c'était qu'elle me laissait encore le privilège de la faire sourire et de l'embrasser comme ça.
 
Je reposai mon front contre le sien, une fois que j'eus estimé qu'elle en avait assez eu. Je frottai mon nez contre le sien, pendant que je la berçai doucement dans mes bras. Elle ferma ses yeux avec son magnifique sourire collé aux lèvres. La tentation était trop grande et je ne pouvais pas résister plus longtemps. Je m'approchai doucement de ses lèvres jusqu'à les frôler des miennes. Elle ouvrit ses yeux et les ancra directement aux miens. Ses lèvres se retroussèrent légèrement en un sourire qui se voulait taquin, elle entre-ouvrit la bouche laissant un petit filé d'air chaud venir claquer sur mes lèvres.
 
C'était de plus en plus dur de résister, mais son sourire la trahit. Elle jouait avec moi, à la première tentative que j'allais faire, je savais qu'elle allait tourner la tête. Et putain ça m'excitais plus qu'autres choses, si je m'écoutais, je lui sauterais dessus et je lui ferais l'amour sur le champs. Mais je la respectais trop pour ça et puis j'aimais trop lorsqu'elle jouait avec moi. Elle soupira et passa ses bras autour de mon cou, avant de reposer sa tête sur mon épaule. Je resserrai mes bras autour d'elle et enfoui mon visage dans son cou. Je la sentis frisonner quand je caressai doucement mon nez contre sa peau et ses lèvres se pressèrent en dessous de mon oreille.
 
- Tu me torture tu le sais ça ? Lui dis-je et elle gloussa légèrement. Laisse-moi t'embrasser.
- Non. Répondit-elle en secouant la tête.
- Pourquoi pas ? Je sais que toi aussi tu en a autant envie que moi. Pourquoi tu continue de me repousser ?
 
Elle posa ses deux mains à plat sur ma poitrine et me poussa doucement. Elle se dégagea de mon étreinte et se dirigea sur le canapé. Avant de s'y asseoir, elle retira le drap blanc qui protégeait le sofa de la poussière, elle le roula en boule et le laissa tomber par terre avant de s'asseoir sur le canapé. Elle replia ses jambes contre elle et regarda dans le vide. Je passai une main dans mes cheveux pour retirer le bonnet que j'avais sur la tête et pris place près d'elle.
 
Je passai un bras sous ses cuisses et la soulevai légèrement pour l'asseoir sur moi. Elle se raidit au début, mais finit par se détendre et poser sa tête sur mon épaule. Du bout des doigts je caressai ses bras et la chair de poule qui apparût sous mes caresses me fit sourire. Je regardai autour de moi un instant, puis elle se redressa et me regarda dans les yeux.
 
- Je suis désolée, mais je suis pas sûre de pouvoir encore... Fin tu sais. Fit-elle en baissant les yeux et elle joua avec ma montre.
- Oui je sais princesse.
- J'arrête pas de repenser à ce que tu m'as dis, c'est comme pour m'avertir que si je cède à nouveau, je vais sombrer et plus jamais me relever. C'est comme un rappel me disant de ne pas m'attacher à toi. Elle soupira sans me regarder et j'enroulai le bout de sa natte autour de mon doigt.
- Je suis désolé Andréa. Soupirai-je en laissant retomber ma main. Je sais que je t'ai fait du mal et je le regrette vraiment, mais je ne voulais pas te mentir à ce sujet. Je passai un main dans mes cheveux. Mais je peux pas rester loin de toi et je vais tout faire pour que tu me revienne.
- À quoi bon ? Ça va rimer à quoi tout ça ? Je vais m'accrocher davantage à toi et toi tu ne partageras jamais mes sentiments. Elle releva la tête vers moi. Ça ne va faire qu'empirer les choses.
- Prends ce risque avec moi. Je passai mes mains sur ses joues.
 
Sans lui laisser le temps de répondre, j'approchai son visage du mien et pressai mes lèvres contre les siennes. Je les mouvai tendrement et elle finit par prendre part au baiser. Elle bougea ses lèvres en suivant le rythme des miennes et ses petites mains remontèrent dans mes cheveux. Ses doigts s'infiltrèrent dans mes boucles et un grognement étouffé par ses lèvres résonna au fond de ma gorge. Le gémissement qui s'échappa des ses lèvres lorsque j'avais mordillé sa lèvre eut raison de moi.
 
J'empoignai fermement ses hanches et en moins de deux secondes, je l'allongeai sur le canapé et me plaçai par dessus elle. J'enfouis directement ma tête dans son cou et couvris chaque centimètre de sa peau et tendre baiser, descendant lentement jusqu'à venir à la naissance de sa poitrine. Je mordillai doucement cette partie là et elle grogna doucement ce qui me fit sourire. Je relevai la tête pour la regarder et l'embrassai tendrement avant de pousser son corps pour me coucher près d'elle. Je passai un bras autour de sa taille et la collai contre moi.
 
- Peu importe le temps qu'il te faudra, je serais toujours là Andréa. Je... Je... Je tiens beaucoup trop à toi pour abandonner comme ça. Je ne te laisserais jamais m'échapper.
 
Elle se blottit un peu plus contre moi terrant sa tête dans mon cou. Je la serrai plus fort pour appuyer mes mots. Je ne voulais pas la laisser partir, je la voulais pour moi, contre moi. C'était ma copine, ma première copine et elle sera la seule et unique. Si jamais elle finit par m'abandonner et vraiment ne plus vouloir de moi, je savais déjà que je ne voudrais plus personne. C'était elle et pas une autre.

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