Chapitre 70

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Une fois arrivée devant le commissariat, un policier m'ouvrit la portière et je sortis de la voiture avant d'entrer en courant. Tous les regards étaient tournés vers moi, je n'en cherchai qu'un seul, celui de mon bouclé. Malheureusement je ne le vis nulle part et ça m'inquiétai un peu plus. Je commençai à partir à sa recherche un peu partout mais aucune trace de lui. Je réussis à trouver les cellules de garde à vue et jetai un coup d'oeil dans chacune d'elles. Il n'était toujours pas là et je commençai sérieusement à paniquer.
 
Je me stoppai devant la dernière et je serrai les poings en voyant la chevelure blonde de Simon. Il releva les yeux après avoir passé ses mains sur son visage et accrocha mon regard. Un sourire méchant étira ses lèvres et il se leva pour se planter devant moi. Seul d'épais barreaux de fer me séparèrent de lui. Il me jaugea de haut en bas avec un regard dégoûtant avant de revenir à mes yeux. Il s'appuya légèrement sur les barreaux pour se pencher vers moi.
 
- Alors il est pas mort. Il secoua la tête. Je savais que j'aurais du lui mettre une balle dans la tête, c'était plus sûr. Je ne répondis pas et lui lançai un regard noir. J'espère que tu as bien profité de lui Andréa, parce qu'il est pas prêt de sortir d'ici. Je vais faire en sorte qu'il en prenne pour un bon moment. Quand ça sera fait, je m'occuperai de toi.
 
Il tendit la main pour me toucher la joue, mais je lui donnai un coup et fit un pas en arrière. Il ricana avant de se redresser. Je le regardai toujours méchamment avant de bouger pour partir et m'éloigner au plus vite de lui. Je ne sentirai mieux que lorsque je serais loin et que j'aurais retrouvé Harry.
 
- Tu m'as causé beaucoup de problèmes Andréa. Dit-il et je me stoppai pour le regarder par dessus mon épaule. Si j'avais su tout ça avant je me serais occupé de toi quand j'en avais l'occasion, comme je me suis occupé de ton père. Avoua -t-il en un soupir théâtral.
- Qu.. Qu'est-ce que tu veux dire ? Demandai-je en revenant sur mes pas pour me planter devant lui.
 
Je sentis que je commençai à trembler et à respirer un peu plus vite. J'avais peur de comprendre ce qu'il voulait vraiment dire par là. Je me sentis de moins en moins bien alors que j'essayai d'encaisser ses paroles, mais tout était embrouillé dans ma tête.
 
- Tu sais, c'est très pratique d'avoir des relations dans le lieu médical. Il sourit. Une petite dose d'un produit spécial et ça peut te déclencher une crise cardiaque d'un coup et sans laisser de trace.
 
Je sentis le monde s'arrêter de tourner autour de moi, tout semblait se passer au ralentit alors que j'assimilais ses paroles. Il avait tué mon père, ce fils de pute avait tué mon père ! S'il n'avait pas était là, mon père serait toujours en vie. Je sentis mes jambes trembler alors que ma vue se troubla par les larmes. J'avais la tête qui tournait et mes sanglots m'empêchèrent de respirer correctement. J'étais anéantie, savoir que la mort de mon père avait été volontairement provoqué rouvrit la plaie qui essayait de cicatriser depuis le mois de février.
 
- Et ben alors Andréa, on dirait que quelque chose ne va pas. Se moqua-t-il.
 
Je relevai la tête vers lui et tout ce que je vis, c'était un rat que je rêvai d'anéantir. J'avais voulus le tuer des tas de fois, à cause de la vie qu'il m'avait obligé de mener, pour la soit disant mort d'Harry. Mais en ce moment, cette envie de lui enlever la vie était plus forte que toutes les autres fois. Cette fois la rage coulait le long de mes veines, je ne le voyais plus que comme une cible que je devais exterminer sur le champs.
 
- Espèce de sale fils de pute !!! Hurlai-je en tirant sur les barreaux comme si je pouvais les casser. Je vais te le faire payer connard !!! Je vais te tuer !!!
- Arrêtez ! Mademoiselle arrêtez ! Fit un policier en arrivant alerté par mes cris.
 
Je ne l'écoutais pas, je continuai de me débattre comme une folle alors qu'il essayait de m'éloigner. Je voulais juste sauter sur ce fils de pute et lui arracher la tête. Simon lui restait de marbre, ses yeux bleus qui je rêvais d'arracher, fixé sur moi. Je le détestai, je le détestai de toutes les fibres de mon corps et même plus encore. Je voulais le voir étendu au sol, baignant dans son propre sang après que je lui aurais collé une balle dans la tête. C'était tout ce qu'il méritait. Et après je laisserais son corps pour qu'il se fasse dévorer par les rats.
 
Un deuxième agent arriva et ils arrivèrent à me décrocher des barreaux. Ils m'éloignèrent des cellules et me firent asseoir sur une chaise dans ce qui semblait être le coin attente du commissariat. Mon corps était secouait par mes sanglots mais aussi par la colère qui vibrait toujours en moi. Simon avait tué mon père, je n'arrivais pas à y croire. Et pendant tout ce temps, il avait osé se présenter devant moi, pire encore il était venu à son enterrement et avait feint d'être touché par sa mort. Jamais je n'aurais imaginé qu'il aurait pu faire ça, même si au fond je me doutais qu'il en était capable.
 
Je me redressai et essuyai mes joues en essayant de me calmer un peu. Une jeune femme en uniforme s'approcha doucement avec un verre d'eau et je hochai la tête pour la remercier avant de prendre le verre. J'inspirai un bon coup et pris une gorgée avant de reposer le verre près de moi. J'avais l'impression que l'on venait de m'ouvrir le coeur en deux, j'avais mal et exactement comme le jour où j'étais retournée sur la tombe de ma mère, j'avais l'impression que je venais de perdre mon père une deuxième fois. Et le responsable était ici dans ce commissariat en train d'être conduit quelques part par deux policiers.
 
Je le regardai avec dégoût et agrippai fermement la chaise pour m'éviter de partir en courant et de passer mes mains autour de son cou. À ce moment là, le voir jouer les victimes je sus que je devais venger mon père. Simon allait payer pour tout ce qu'il avait fait dans sa vie. J'étais déterminée à l'envoyer derrière les barreaux à vie et à libérer Harry. Pour ça, j'avais besoin d'aide et je savais que les renforts n'allaient pas tarder à arriver.
 
Simon avait peut-être un coup d'avance cette fois, mais je ne lui laisserais pas le plaisir d'en avoir d'autre. La partie n'était pas encore terminée, elle ne faisait que commencer.

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