Ils vivent sous les ponts
Parmi les trolls et les poètes
Pour seule musique le son
Des sirènes qui hurlent au dessus de leurs têtes
Eux ne mettent pas le vin en carafe
Mais le boivent au goulot
Eux n'ont pas de paraphe
À quoi bon ils n'ont pas de stylo
Ils vivent de ce qu'ils trouvent
D'un reste de frites froides
De ceux qui les écoutent
Le soir en attendant le tram
Et quand tout le monde est rentré
Que même le conducteur s'est couché
Ils restent là sur le quai
Eux
Qui n'ont nulle part où aller
Ni amis ni troquets
Chez qui ils pourraient squatter
Puis ils se couchent et s'endorment
Et rêvent un petit peu
De la ratatouille qui compotait
Dans la cuisine à petit feu
Quand ils étaient enfants et qu'ils s'imaginaient nabab
Ne pensant pas se réveiller
Pour les meilleurs matins
À côté de la boite jaune d'un kebab
أنت تقرأ
Les poèmes liquides
الشعرNous étions dans ce pub À flâner entre le Billard Et la Tireuse à bière Dans des allers-retours incessants Et la vie semblait se contenter de La taille d'une queue Et la la vie semblait tenir dans Un verre de cinquante centilitres Et c'éta...
