EDEN

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« Je lierais ma vie à toi à travers les âges afin que même la mort ne puisse jamais nous séparer »


« Seulement attaché à un lien invisiblement sadique, folle d'un désir prohibé par innocence, je veux juste vibrer sous tes effets d'arrogance... »

« J'avais peur. La nuit tombait et je n'étais plus dans ma chambre, protégée. Les ténèbres étaient un danger pour moi, elles me cherchaient, elles me voulaient. Leurs Ombres rodait autour du Centre sans pouvoir m'atteindre.

- Sept...

J'ouvris lentement la porte du placard, Un se trouvait face à moi. Il m'aida à descendre de ma cachette improvisée, il n'était pas seul, Deux surveillait le couloir au cas où un surveillant venait. Il nous regarda avant de marmonner :

- Tu as trente secondes avant que le garde revienne.

- Elle ne peut pas rester seule, répliqua aussitôt Un.

- On ne peut pas la déplacer et tu le sais !

Un lui lança un regard furieux, Deux soupira avant de quitter les lieux. Je tremblai, je ne me sentais plus en sécurité ici, je sentais que les Ombres allaient finir par m'atteindre. Un m'attira dans ses bras comme s'il venait de comprendre ma détresse avant de murmurer :

- Elles ne te toucheront pas, nous allons nous en fuir... »

J'ouvris les yeux, paniquée, soudainement, je me sentais très en danger. Je tentai de me lever mais mon corps refusa, je me mordillai la lèvre à sang, ce qui me stimula en quelque sorte, car je pus un petit peu me déplacer. Je me roulai jusqu'à tomber du lit, je m'appuyai sur mes coudes pour me redresser puis me relever. Je tenais à peine debout, je pouvais tout juste marcher mais je me trainai vers le balcon.

J'évaluai la hauteur qui me séparait du sol et sautai. La douleur fut la première chose que je ressentis d'abord à ma cheville, et mes jambes et finalement tout mon corps. Il fallait que je m'en aille, il fallait que je trouve un moyen de leur échapper. J'avais froid mais l'entrée n'était pas loin et le portail était toujours ouvert pour la dizaine de véhicules qui quittait les lieux.

Je faillis hurler de joie dès que je la passai, j'étais enfin libre. Le chemin que je pris était en pierre si bien que mes pieds se mirent à me faire mal. Je descendis la colline en courant le plus vite possible. Je ne saurais expliquer comment je me retrouvai en plein milieu de la forêt. Je me retins de pleurer et repris ma course jusqu'à une route isolée.

J'allais la traverser lorsque ma vision se troubla de nouveau, j'entendis un fort bruit de klaxon suivit d'un fort bruit d'impact. Pourquoi est-ce que je cessais de me faire renverser depuis que j'étais ici ? Je me retrouvai au sol, un homme sortit de la voiture en criant :

- C'est une jeune fille, maître !

- Et alors ? Rentrons...

- D'accord, je...

- Pourquoi es-tu encore dehors ?

- Monsieur, vous devriez venir voir !

- Je ne me déplace pas pour quelque chose d'inutile...

- Jeune maître, protesta l'homme qui m'observait comme si j'étais une bête de foire.

Son cri me fit frissonner et j'eus vertige. Je fus soulevée et installée dans leur véhicule. Je ne savais pas où ils m'emmenaient mais j'étais beaucoup trop faible pour bouger. Le second inconnu était vêtu bizarrement, il portait une grosse veste avec des poils d'animaux.

EMPIRE  [T1]Where stories live. Discover now