Lune d'Argent // Fantastic Beasts

Chapitre 13

Brooklyn, Appartement de Percival Graves, Avril 1926

Le tic-tac de l'horloge était insupportable lorsque l'on y prêtait attention. Chaque secondes semblait durer une éternité. Chaque minutes semblait durer des heures, le temps était comme ralenti, pétrifié même car Lydia se demandait parfois si les aiguilles s'étaient arrêtées. Elle ne savait depuis combien de temps elle fixait cette horloge. Mais ce qui était sûr c'est qu'elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit.

Elle n'avait pas pu s'endormir car tout ce qu'elle voyait lorsqu'elle fermait les yeux était l'horreur qu'il s'était produit quelques heures plus tôt. L'horreur qu'elle avait en partit provoqué.

Alors elle avait fixée cette horloge toute la nuit, se concentrant sur le son du tic-tac de sorte à ce qu'elle n'ai pas à penser et se rappeler. Elle devait faire en sorte de s'occuper l'esprit et de ne pas penser à ces vies qu'elle avait supprimées. Ces personnes qui avaient une famille, des amis, des proches et qui seront anéantit lorsqu'ils apprendront la perte de leurs êtres chers.

L'aube s'était levée et Percival n'était toujours pas rentré. Elle était seule face à ses craintes et il n'était pas là pour l'a réconforté, lui qui le faisait si bien. Il trouvait toujours les mots pour apaiser la plus sombre de ses craintes. Mais c'était peut être mieux ainsi. Elle ne voulait voir personne, elle n'oserait regarder quiconque sans penser à ce qu'elle avait commit. Après tout elle était dangereuse, ce qu'elle avait fait pouvait se reproduire. Elle ne se contrôlait plus lorsqu'elle était sous émotions fortes. Et ça il le savait. Il profitait toujours de ce moment pour lui faire commettre l'irréparable.

À présent elle avait peur de ce qu'elle pourrait faire à son entourage. Elle ne se le pardonnerait jamais si elle venait à faire du mal à Percival ou bien Adriana. Elle était un monstre. Elle détestait être qualifiée de tel mais il fallait se rendre à l'évidence qu'elle agissait comme un monstre. Elle était dangereuse.

S'en était trop, elle était épuisée. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes chaque fois qu'elle clignait des yeux contre son gré. Le sol l'appelait, son corps était comme attiré et il aura fallut quelques secondes pour que la jeune femme se retrouve allongée sur le tapis de velours, enroulée de son manteau qu'elle n'avait pas enlevé et elle sombra dans un profond sommeil sans cauchemars et sans rêves.

C'était seulement quelques heures après, lorsque le soleil était déjà haut dans le ciel que Lydia se réveilla lentement. Surprise de se trouver sur le lit de Percival et non sur le tapis. Elle se leva brusquement accourant au salon et fut soulagée de retrouver Percival assit sur le canapé tenant le journal d'une main et sa tasse de thé de l'autre. Il releva la tête de son journal lorsqu'il remarqua la présence de Lydia. Il posa sa tasse et le journal sur la petite table en bois et se leva serrant la jeune femme dans ses bras. Ce contact lui procurait des décharges dans tout le corps. Elle était heureuse qu'il soit là, et puis elle réalisa soudain qu'elle devait lui demander ce qu'il s'était passé après qu'ils se soient quittés la nuit dernière.

-Que-

Il lui coupa la parole d'un geste de main. Il savait ce qu'elle allait lui demandé et il savait que ce n'était pas une bonne idée d'en parler. Les événements n'étaient que récent et Lydia souffrait déjà émotionnellement il n'allait pas lui en rajouter une couche.

-Ne penses plus à tout ça. Lui chuchota-t-il à l'oreille. Tout est rentré dans l'ordre.

Comment pouvait-il lui demander de passer à autre chose alors qu'elle venait de vivre une expérience traumatisante. Il lui demandait de ne plus penser à ce qu'il s'était passé, mais comment oublier ? Il lui parlait et la regardait comme si rien de tout cela ne c'était produit. N'avait-il pas peur ? Et il n'avait pas l'air d'être préoccupé, il agissait normalement comme s'il avait l'habitude de tout cela.