Lune d'Argent // Fantastic Beasts

Chapitre 41 PARTIE 1

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Berlin, Décembre 1919

Le froid était glacial, même cette petite maison caché dans les profondeurs des bois n'arrivait pas à stopper ce froid qui passait par n'importe quelle ouverture. Lydia avait un peu l'habitude alors elle tenta de l'ignorer. Assise autour de cette table en pierre, face à cet homme étrange, elle commençait soudainement à regretter de l'avoir suivi. Peut-être qu'il voulait la tuer. Et si c'était le cas, elle était bien cachée, personne ne retrouverait jamais son corps.

Lydia se maudit intérieurement de penser à de telles choses.

Léopold vint s'asseoir en face d'elle.

-Je suis vraiment navré de ne pas pouvoir allumer le feu de cheminée, nous nous ferions repérer.

-Ce n'est rien, dit Lydia d'une petite voix.

-Je suis content que tu acceptes de me faire confiance, dit-il d'un air rassuré, j'ai beaucoup de choses à te dire. Sache tout d'abord que c'est le professeur Dumbledore qui m'envoie.

Lydia se figea. Le professeur Dumbledore ? Voilà plusieurs années qu'elle n'avait plus entendu parler de lui. Mais comment savait-il qu'elle se trouvait ici ? Pourquoi envoyer quelqu'un et ne pas venir de lui-même ? Quelle est la raison de tout ça ?

Des centaines de questions se bousculèrent dans son esprit. La jeune femme aux yeux d'argent ne savait plus où donner de la tête.

Elle fixa Léopold d'un air suppliant, elle voulait tout savoir. Ce dernier croisa ses mains sur la table, une expression neutre sur le visage.

-Le professeur Dumbledore a des alliés partout dans le monde, commença-t-il d'une voix grave, nous avons eu beaucoup de mal à te retrouver. Mais grâce à ses contacts, nous avons enfin pu découvrir ou tu te trouvais. Dumbledore savait que tu étais entre de mauvaises mains. Maintenant que tu es là, je ne peux m'empêcher d'imaginer toutes les atrocités que tu as subis. Ça se voit dans ton regard et aux cicatrices visible sur ton corps.

Lydia baissa les yeux, ne sachant pas quoi dire.

-Grindelwald se sert de toi depuis le début, continua Léopold, tout ce que tu as fait sous ses ordres, en est tu fière maintenant ?

La jeune femme ne répondit pas, honteuse.

-Il veut que tu devienne une arme destructrice, l'aidant à dominer la communauté magique toute entière. Crois-moi Lydia, ne le laisse pas te charmer par ses paroles, il ne se sert de toi que dans son propre intérêt. Tout ce qui l'intéresse c'est le pouvoir.

Au fond, Lydia le savait mais elle ne voulait pas le reconnaître. Elle voulait continuer de croire qu'il faisait tout ça pour un monde meilleur et qu'il voulait d'elle à ses côtés.

-Acceptes-tu de retourner en Angleterre avec moi ? demanda l'homme, lui adressant un petit sourire encourageant.

-Je ne peux pas, dit Lydia dans un souffle presque inaudible, ma vie est ici, je ne pourrais pas partir...

-Non Lydia, tu te mens à toi-même, tu aimerais partir mais tu as peur. Cela fait combien de temps que tu essaies de te convaincre que tout va bien ?

Non. Rien n'allait. Mais avait-elle le choix ? A chaque instant elle frôlait la mort. Elle ne pouvait pas contredire les ordres de Gellert, même pour une futilité elle devait toujours acquiescer sans broncher. Si elle n'était pas d'accord avec lui, si ses pensées allaient à l'encontre des siennes, il lui faisait du mal. Et ça, Lydia ne le supportait plus.

Par moment, elle repensait à son ancienne vie, elle se demandait à quoi ressemblerait-elle ? Serait-elle épanouie ? Peut-être.

Mais cette ce qui lui donnait encore la motivation de se battre tous les jours c'était Gellert lui-même. Il était peut-être un monstre et cruel avec Lydia, mais lorsqu'il dévoilait cette partie de lui attentionner et bienveillant, Lydia pouvait oublier tout ce qu'il y avait de mauvais en lui.