Fausse route

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PDV CARA.

Le trajet en voiture prit vite fin lorsque Derek se stationna pas très loin de la fameuse maison abandonnée où Arthur York était supposé être. Il me fit un geste de la tête, me signalant de rester dans la voiture, puis il sortit.

Dans le rétroviseur à ma droite, je pu observer que les véhicules de mes amis étaient tous en arrière du nôtre. Ils ne sortaient pas, puisque, comme convenu, nous devions attendre que Derek sécurise le périmètre.

Quelques minutes plus tard, il retourna à la voiture.

Derek: Vous pouvez sortir, c'est bon.

D'un pas lent et minutieux, je sortis de l'automobile et me dirigea vers la valise, tout comme mes amis. J'y sortis mes couteaux de chasse et également un revolver, que je plaça entre mon jeans et mon bassin. Je referma le coffre doucement, pour ne pas faire de bruit et rejoignit Derek qui s'était avancé un peu plus loin, mes amis me suivant.

Derek: D'accord, alors voilà le plan. On rentre par en arrière, sans faire de bruit. Il faut être sur nos gardes puisqu'on ne sait pas s'il sait que nous sommes là ou pas. S'il ne le sait pas, il faut garder l'élément de surprise, qui sera d'une grande aide. Ensuite, lorsqu'on sera à l'intérieur, il faut également sécuriser le périmètre. Scott, Isaac, se sera votre boulot.
Les autres, vous restez avec moi, prêts à vous battre. Quelque chose d'autre à ajouter ?

Scott s'avança.

Scott: Derek, oublie pas, on ne le tue pas.

Derek: Seulement s'il ne se décide pas à changer, j'ai compris. Vous êtes prêts ?

Après un signe positif collectif, Derek nous indiqua de le suivre vers l'arrière de la maison. Quand nous y fûmes, Scott et Isaac rentrèrent les premier, comme Derek l'avait mentionner.

Après une minute ou deux, ils revinrent à l'extérieur où nous attendions tous.

Scott: Aucun battement de cœur, il n'y a personne ici. Je perçois seulement une odeur lointaine qui date d'il y a trois jours, mais je ne sais pas à qui elle appartient.

J'aperçus Derek flancher légèrement lorsque Scott mentionna l'odeur et son expression se renfrogna sous l'effet de ce que je croyais être la colère. Il me lança un petit regard en coin et détourna rapidement le regard quand il vit que je le regardais déjà.

Moi: Derek, qu'est-ce qu'il y a ? Tu reconnais l'odeur ?

Derek: Non, elle ne me dit rien.

Moi: Alors qu'est-ce qui ne va pas ?

Derek: Ils ne peuvent pas être partis sans avoir rien laissé derrière eux après avoir passé plus d'une semaine ici.

Même si son raisonnement faisait du sens, j'avais quand même l'impression que Derek essayait de changer de sujet et qu'il cachait quelque chose. Et ce sentiment me suivait depuis un bon moment déjà : même si j'avais pardonné Derek, je ne pouvais nier le fait que j'avais le pressentiment qu'il me cachait quelque chose depuis plus d'un mois déjà et que Lydia savait peut-être de quoi il s'agissait. Et quelque chose au fond de moi me dit d'agir, de les questionner, mais je m'accroche encore au fait que ce n'est rien et que je peux encore faire confiance à Derek malgré tout ce qui s'est passé entre lui et moi. Je me voile sûrement la face et ne veux pas voir la vérité de près, m'étant déjà fait trop mal dans les années passées et ayant peur que le même cycle recommence encore et encore et encore et que ce n'est probablement pas la meilleure solution à prendre, mais quelque chose au fond de moi me dit que je n'aimerais pas la vérité qui franchira leurs lèvres et que je ne suis pas du tout prête à l'entendre. Du moins, pas tout de suite, pas quand je viens de récupérer Derek, l'homme que j'aime depuis toujours et que ma vie commence enfin à redevenir comme avant.

Donc, je fis comme si de rien n'était.

Moi: Alors, quel est le plan ?

Derek: On rentre, mais faites attention : même s'il n'y a personne, il peut quand même y avoir des pièges. Soyez prudent et chercher des indices.

Derek fut le premier à entrer, puis ce fut notre tour. Allison, Lydia, Stiles et moi partirent à gauche alors que les autres cherchèrent à droite.

La maison abandonnée n'était pas appelée la maison abandonnée pour rien : tout était en désordre, il y avait de la poussière partout, des livres et des meubles par terre, il faisait noir comme la nuit et certaines fenêtres étaient cassées, laissant entrer un petit courant d'air frais.

Après presque dix minutes de recherche, on ne trouvait toujours rien. Il y avait beaucoup d'effets inutiles, mais il n'y avait que ça. Pas d'indices, pas d'empruntes, rien.

Isaac: Venez voir, j'ai trouvé quelque chose !

On se précipita tous là où se trouvait Isaac, c'est-à-dire dans la cuisine, et je remarquais immédiatement la petite télévision sur le comptoir. À gauche de celle-ci se trouvait une petite cassette avec un ruban blanc collé où j'aperçus en grosses lettres rouges « JOUE-MOI » et à droite, une petite feuille avec une adresse inscrite dessus.

Je ne pu contenir ma confusion et d'après ce que je pu voir, les autres étaient du même avis que moi.

Derek: Insère-là.

Isaac acquiesça et inséra la cassette dans la fente de la télévision réservée aux cassettes seulement. Une image apparut quelques secondes plus tard et je n'en crut pas mes yeux.

Sur l'écran de la télévision se tenait un homme. Il n'était ni trop grand ni trop petit, il ne paraissait pas si vieux, peut-être dans sa fin trentaine et début quarantaine. Il portait une veste noire en cuir qui recouvrait son t-shirt blanc avec un jean bleu foncé qui paraissait usé. Il avait l'air plutôt en forme pour un homme de son âge, vu la posture qu'il avait et l'aura qu'il dégageait. Son visage était recouvert d'une barbe grise et sa mâchoire me semblait carrée, pointue, presque coupante. Ses joues étaient légèrement enfoncées et sa bouche était fine. Il me crut apercevoir quelques petits plis de vieillesse aux coins de sa bouche et également près de ses yeux. Ceux-ci étaient d'un bleu très pâle, presque plus pâle que la couleur du ciel et son nez était petit et pointu. Ses cheveux étaient plutôt cours et malgré qu'ils étaient encore de couleur noire, il commençait à apparaître de minimes cheveux blancs. En tout, il était un homme qui paraissait bien, mais je me maudissais sur le champ d'avoir pu penser ça lorsque j'aperçus deux figures distinctes à l'arrière de l'image : un jeune homme et une jeune femme qui se ressemblaient comme deux goutes d'eau et qui avaient tous deux les poignets attachés ensemble par une corde. Ils avaient l'air terrifiés, leurs yeux grands comme des billes et leur visage trempé par les pleures.

Je ne comprenais pas, au début. Qui était cet homme ? Qui étaient ces personnes en arrière de lui ? Pourquoi étaient-ils attachés ?

Mais la réalité me frappa de plein fouet lorsque les yeux de l'homme devinrent rouge, un rouge flamboyant. Et c'est à ce moment que je compris.

Le garçon et la fille étaient respectivement Zelger et Louisa Kirk, les enfants des scientifiques, et devant eux ne se trouvait nul autre que lui.

Arthur York.

Cara Argent et Derek Hale /Teen Wolf\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant