La fin des souffrances

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PDV CARA.

Le regard vide et la tête pendue dans le vide, je regardais fixement le sol en attendant que la femme fasse quelque chose. Je savais que c'était la fin pour moi et pourtant, j'acceptais ma destinée et j'étais prête à m'y abandonner entièrement et complètement.

Mais, à ma plus grande surprise, la femme recula de quelques pas et me dévisagea du regard, les yeux remplis de surprise, de pitié et d'amusement.

La femme: Non mais regarde toi, Cara : faible et prête à lâcher prise en raison de quelques petits mots blessants seulement. Pour être honnête, je n'attendais pas moins de toi.

Une once de honte me foudroya droit au cœur, mais je réussis à garder mon visage vide de tout émotion.

La femme: Je le voyais avant, mais maintenant que je t'ai rencontrée et que je sais quel genre de personne que tu es, c'est-à-dire pathétique et lâche, on dirait que je le vois cent fois mieux. C'est drôle, non ?

Elle ria sadiquement tout en faisant les cents pas autour de moi, comme un prédateur qui guettait sa proie. Elle semblait se nourrir de mon malheur et, même si j'avais déjà rencontré des personnes pires qu'elle, je ne pouvais arrêter de penser qu'elle était néanmoins la personne qui semblait le plus aimer voir les gens souffrir et que cela faisait son bonheur.

La femme: Mais bon, trêve de plaisanterie. Je n'ai pas toute la soirée, quand même : Derek m'attend au loft dans trente minutes.

Lorsqu'elle vit mon air ahuri qui débordait de douleur, elle poussa un petit rire sec et un sourire joueur prit place sur son visage.

La femme: Ah, que j'adore te voir souffrir ! Je vais être honnête avec toi, je pense que c'est officiellement devenu l'un de mes passe-temps favoris.

J'avalais péniblement toute la salive qui s'était formée dans ma bouche et mes yeux suivirent chacun de ses mouvements. Je ne manquais surtout pas quand elle leva son chandail et y sortit un revolver noir, ce qui me fit lâcher un soupir d'appréhension et de désespoir. Elle le pointa directement dans ma direction, inclinant sa tête sur le côté légèrement.

La femme: Je dirais bien que je suis désolé que ça se termine de cette façon, mais je ne le suis pas vraiment.

Elle ria de sa propre blague, ce qui me fit froncer les sourcils.

N'avait-elle donc aucun sentiment ?

La femme: Oh, et au fait, mon nom est Braeden. Juste pour que tu saches le nom de la personne qui t'a tout pris dans la vie. Adìos, Cara Argent.

Ensuite, tout se passa au ralenti.

Je me sentis fermer les yeux tranquillement, une unique et dernière larme s'échappant de ces derniers. Je ne pouvais plus la voir, mais je savais qu'elle souriait diaboliquement tout en avançant lentement son doigt vers la détente, profitant clairement du moment. Je pouvais la sentir presser doucement mais sûrement sur la détente, celle-ci renfonçant petit à petit, enclenchant tranquillement le mécanisme du revolver qui n'attendait qu'à cracher la balle en argent.

Et, quand elle appuya finalement, je lâchai mon dernier souffle, la tête vide de toutes pensées. Seul un bruit qui sembla transpercer l'air résonnait dans ma tête, suivi d'un lourd bruit.

Mais après une, deux, trois, quatre et même cinq secondes où rien ne se passait, je me décida finalement à ouvrir les yeux et ce que je vis me glaça le sang.

La femme gisait par terre dans une flaque de sang, les yeux grands ouverts et remplis de peur, la peau pâle comme si elle venait d'apercevoir un fantôme... Et une flèche qui lui transperçait le ventre.

Je lâcha un cri d'horreur et me traîna quelques mètres plus loin sur le sol, une main allant couvrir ma bouche sous l'effet du choc.

J'étais tellement dans tout mes états et ressentais tellement plusieurs émotions à la fois - allant du choc à la surprise et de la tristesse au soulagement - que je n'avais même pas entendu les bruit de pas qui s'en venaient dans ma direction. C'est seulement lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule que je sortis de ma torpeur et que je repris conscience de mon entourage. Je me leva d'un coup sec et me tourna vers la personne qui se tenait derrière moi, ne m'attendant jamais à le voir lui.

Mon père.

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Chapitre un peu plus court, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas encore la fin ! Du moins, pas tout de suite ;)

- É.

Cara Argent et Derek Hale /Teen Wolf\Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz