Lueur d'espoir

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PDV CARA.

Moi: Papa ?

Je pouvais sentir ma voix trembler alors que tous les membres de mon corps menaçaient de tomber à la vue du visage de mon père seulement. Ma poitrine s'était serrée en a peine l'espace d'un instant tandis que, pour la énième fois cette semaine, mes yeux se remplirent de larmes.

Mais mon père n'était pas dans un meilleur état que moi : lui aussi avaient les yeux remplis de larmes et quelques-unes avaient déjà commencées à couler sur ses joues, qui étaient d'ailleurs recouvertes d'une barbe grise épaisse. Son visage était tordu de douleur et son expression me donnait l'impression que quelqu'un venait de m'assener un coup de poing en pleine figure. C'était comme si ma propre douleur n'existait plus et qu'à la place, je pouvais ressentir toute la sienne, mais en deux fois pire, ce que je n'aurais jamais imaginé possible étant donné les heures de souffrance que je venais de vivre.

Je voulais ouvrir ma bouche et lui parler, lui demander ce qu'il venait faire ici, si ma petite sœur était saine et sauve, si la meute se portait bien, si Stiles allait bien, si Derek allait bien, mais c'était comme si ne j'y arrivais pas. Comme si la réalité venait de me rattraper de plein fouet et ma dernière rencontre avec mon père retentit dans ma tête, jouant en boucle encore et encore et encore, sans jamais s'arrêter. Je ne savais plus ce que je ressentais. J'étais triste, tellement triste de voir à quel point mon père, l'homme qui m'a élevé et tout appris, souffrait énormément, mais une émotion plus sombre et plus grande me rongeait le cœur, la honte. J'avais honte de me tenir là, devant lui, alors que j'étais un monstre. J'avais honte, non pas pas seulement pour le pouvoir qui somnolait en moi, mais également de la vision qu'il avait de moi en ce moment : faible, pathétique, à bout de nerfs, prête à lâcher prise en raison de seulement quelques mots. À quoi pensait-il en ce moment ? Avait-il toujours aussi honte de moi, ou encore plus maintenant que je lui avais révélée la véritable moi ? Regrettait-il d'avoir une fille comme moi ? Me détestait-il au point où il est revenu pour en finir avec moi, pour me tuer ? C'est pour ça qu'il était ici ? Pour qu'elle autre raison se tiendrait-il devant moi, après tout ?

En me voyant aussi alarmée et hors de moi, il leva un bras en ma direction pour essayer de m'atteindre, mais malgré moi, je reculais d'un pas tremblant, le visage toujours aussi tordu de douleur. Il me lança un regard déchiré qui eut l'effet d'une bombe sur moi et pris un autre pas vers moi, mais sans grande surprise, je fis un autre pas vers l'arrière.

Mon père: C-Cara...

J'ouvris la bouche pour parler, pour lui dire à quel point sa voix m'avait manqué, pour lui dire à quel point il m'avait manqué, mais rien ne sortit. J'étais tellement en colère contre moi-même, mais en même temps, j'avais tellement peur de dire quelque chose qui le mettrait en rogne ou qui le pousserait à passer à l'inévitable.
Pouvait-il lire sur mon visage à quel point j'étais détruite ?

Mon père: Cara... J-Je... Je suis tellement désolé ! Pardonne-moi.

Quoi ?

Ai-je bien entendu ?

Mon père: Je n'ai jamais voulu te dire toutes ces méchancetés, encore moins te traiter de...d-de...
M-mais plus rien de tout ça n'importe maintenant !

Oh, papa.

Mon père: J-Je suis là et... et tu n'es plus toute seule. Oh Cara, je m'en v-veux tellement, si tu savais... Plus jamais je te laisserai tomber, je te le promets ! Ma petite fille...

Je n'y pensa même pas deux fois avant de courir vers lui et de lui sauter dans les bras, des larmes chaudes dévalant mon visage rouge. Il éclata en sanglots à son tour en passant ses bras autour de ma taille et en serrant fortement ma taille, comme s'il avait peur que je parte en fumée. Je n'arrivais toujours pas à y croire : donc il ne me détestait pas ? Il pensait toujours que j'étais sa petite fille, même si je m'étais faite mordre et que je pouvais me transformer en loup-garou n'importe quand ? C'était comme si tout était trop beau pour être vrai, je n'en croyais pas mes oreilles. J'allais enfin pouvoir revenir à la maison, enfin être réunie avec ma famille. Avec Allison, qui me manquait tellement.

Mon père: Je suis tellement désolé... Tellement désolé... J-Je ne pensais rien de tout ce que je t'ai dit ce soir-là, j'avais seulement peur... Mais-Mais maintenant, je sais. Je sais que rien ne pourra jamais me faire autant peur que l'idée de perdre mes filles. Je t'aime tellement Cara, s'il te plaît, pardonne-moi...

Je posa ma tête sur son épaule et sanglota légèrement, mais ce n'était pas des larmes de tristesse. C'était des larmes de joie. J'étais tellement contente de ressentir enfin de la joie, après toute cette douleur... Je voyais enfin qu'il y avait de l'espoir, que finalement, peut-être que tout redeviendrait comme avant entre nous. Entre ma famille, mes amis et moi. J'avais enfin retrouver le goût de vivre ; l'envie de me battre pour moi et pour mes proches, mais aussi l'envie de me battre pour ce qui est juste. L'envie de sauver des personnes et de répandre le bien. Je comprenais enfin que je n'étais pas un monstre, loin de là.

Et tout ça grâce à mon père.

Celui ou celle qui a dit que les liens de la famille était un sentiment assez puissant pour soulever des montagnes n'avait peut-être pas tord finalement.

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Et hop, un autre chapitre de fait !
J'espère qu'il vous a plus, même s'il était plutôt remplis d'émotions... À la prochaine !

- É.

Cara Argent et Derek Hale /Teen Wolf\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant