« Oméga » - Tododeku

Chapitre 8 : Âmes sœurs, futurs liés ?

PDV SHOTO :

Je cours dans le couloir, cherchant désespérément la sortie. Ce lycée est vraiment un labyrinthe. Je ne m'y fais toujours pas.

Je ne sais même pas pourquoi je suis sorti de la salle de classe, mes jambes ont bougé toutes seules, sans aucune raison. Je voulais juste m'enfuir de cette pièce. C'est sûrement à cause de l'odeur dont était imprégnée cette veste. Cette odeur... elle me rend tout simplement fou. Je n'ai pas pu savoir à qui appartenait cette veste, et donc ce... parfum. J'étais tant dans mes pensées que je n'ai même pas entendu l'infirmier dire le nom du propriétaire du vêtement, du moins s'il l'a dit... L'odeur m'avait frappé directement, et j'avais perdu tout contrôle. Je ne sais même pas si cette personne était en chaleur ou non, mais c'était un Oméga pour sûr. Et ce parfum naturel était tout simplement... irrésistible. Pourtant, en tant qu'Alpha, j'ai un certain sang froid pour ce qui concerne les chaleurs des Omégas, j'ai encore une conscience qui me hurle de ne rien faire, mais là... J'aurais eu l'Oméga possédant cette odeur devant moi, je lui aurais sauté dessus directement, chaleurs ou pas.

Je trouve enfin la porte de sortie et me réfugie dans un coin tranquille du lycée. Je m'assois près d'un arbre, tout le monde est déjà rentré en classe. Je m'adosse contre celui-ci et regarde le ciel, tentant de penser à autre chose. Je n'y arrive tout simplement pas, l'odeur est bien trop encrée dans ma tête et je n'arrive pas à mettre la main sur la personne. J'ai l'impression d'avoir déjà senti cette odeur pourtant... Fait chier.

Je sors du lycée et décide de rentrer chez moi, même si l'ambiance là-bas n'est pas à envier. Ma situation familiale est déplorable. Une mère dépressive qui n'a plus goût à la vie, un père battant ses quatre enfants, dont la garde lui a été retirée. Une ambiance bien joyeuse, quoi. En pensant à ma famille, je commence à toucher ma brûlure de l'œil gauche. C'est ma mère qui me l'a faite, lorsque j'étais petit. Elle trouvait que je le ressemblais, avec mon œil bleu et mes cheveux rouges du côté gauche. Ça l'a juste rendue folle, elle qui détestait mon père. Alors elle a versé l'eau de la bouilloire qui chauffait, ce qui m'a donné cette marque. Depuis, elle est internée et ne parle quasiment plus dû à sa dépression.

Je prends le bus afin de rentrer chez moi. Je suis le plus jeune de ma famille. C'est ma grande sœur Fuyumi, âgée de 22 ans, qui s'occupe de moi désormais. Elle vit toujours à la maison.

J'entre chez moi et vois ma sœur apparaître.

"- Qu'est-ce que tu fais là ? Les cours ont commencé !"

"- Désolé, j'ai eu un problème."

Je monte directement dans ma chambre, sans lui dire plus. Je m'allonge sur mon lit et pose une main sur mon front. Je me sens carrément faible. J'aurais pas dû venir en cours aujourd'hui. Mes ruts ont commencé hier en plein cours, mais j'ai eu un self control énorme et personne ne m'a cramé, pour je ne sais quelle raison, j'ai pu rentrer plus tôt chez moi à la récréation. Peut-être que ma réaction de ce matin était due à mes ruts. Mais cette odeur était tellement différente de celles des autres Omégas. À qui appartient-elle ? J'ai juste envie de me lier à cette personne, rien que par son odeur. Fille ou garçon, je m'en fous. Je trouverai cette personne... Ça ne doit pas être bien compliqué, si Ochako a pris la veste, alors elle connaît le ou la propriétaire du vêtement.

Je suis toujours dans mes ruts, j'ai pris des médocs (oui, oui, ça existe également pour les ruts) mais ils ont eu l'air de ne plus marcher dès que j'ai senti cette odeur. C'est vraiment bizarre. Cette odeur affecte les Alphas c'est sûr, j'ai vu la réaction de Tenya, mais il a réussi à se calmer. Le fait que j'étais encore en ruts a dû juste m'affecter plus que les autres...

Avoir ses ruts est quelque chose de vraiment fatiguant. J'ai envie de faire des choses pas trop catholiques... tout le temps. Et j'ai très envie de me lier à quelqu'un et de marquer une personne. J'ai besoin de beaucoup de self control. Mes médicaments arrivent un peu à me faire penser autre chose, mais avec cette histoire d'odeur j'y arrive pas.