Chapitre 11

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CHAPITRE 11

Je filai donc en cours. Mon premier cours était philosophie avec Bonnie. Dans d'autres circonstances j'aurais été vraiment contente d'être avec Bonnie, mais je n'avais pas envie de la confronter, je n'avais pas envie qu'elle remarque que ma bonne humeur n'était pas au rendez-vous où bien qu'elle me pose des tas de questions sur la raison pour laquelle je n'étais pas en cours toute la semaine. Il me tarde plus que toute la fin de semaine, il me tarde d'être auprès de Lucky.

J'entrai dans la salle et me plaçai à ma place habituelle.

Elena ! Où étais-tu passé ! Est-ce que ça va ? - s'exclama Bonnie en accourant vers ma table.

-  Je vais bien, dis-je calmement.

Où étais-tu ? On s'est tous inquiété pour toi ! s'exclama mon amie.

-  Bonnie, je vais bien, dis-je avec une voix plutôt calme.

Le professeur entra dans la classe ce qui me sauva d'un interrogatoire avec Bonnie. Elle fronça les sourcils et partit à sa place.

Le cours passa à une vitesse éclair, j'étais dans la lune toute l'heure.

Quand la sonnerie retentit, je sors à toute vitesse et m'engouffre dans les couloirs pour éviter que Bonnie me suive. J'ai envie d'être seule.

J'avais maths, je me dirige donc vers ma salle.

Hey, Elena ! m'appela une voix.

Peut une porte qui cela peut être, je ne veux pas à avoir à confronter qui que ce soit, je fus donc la sourde oreille et marcha plus vite.

Mais la voix en question me rattrapa et je vis Matt.

Hey, ça fait hyper longtemps que je t'ai pas vu, où étais-tu passé ? me demanda Matt, l'air sympathique.

Matt est vraiment gentil, mais il y a des fois où j'aimerai être seule.

-  Oh, salut, je dois aller en cours, dis-je en accélérant toujours le pas.

Il s'arrêta et avait l'air perplexe.

D'accord... répondit-il

Une fois en maths, je soupirai de soulagement. J'étais seule dans ce cours, ce qui me permit de m'évader pendant une heure. Et si mon frère s'était réveillé et que je n'étais pas là ! Et si son cas s'était aggravé ! Et si les docteurs avaient annoncé à mes parents qu'il ne se réveillerait jamais !

Toutes ces suppositions me firent peur, et me plongèrent encore plus dans un état de déprime et de culpabilisation. La sonnerie me sortit de mes rêveries. La journée s'annonçait longue ! Il ne me restait plus qu'un cours avant d'aller manger. Plus qu'une heure à supporter.

Je me dirigeais donc vers mon dernier cours, histoire.

Génial, je suis avec Jace...

Ma journée s'annonce vraiment pourrie.

Je m'installe à ma place au fond et commence à griffonner des nuages sur mon cahier en attendant que le cours commence.

Une main se plaça sur ma table, me faisant lever la tête. Jace...

Je ne prêtais pas attention à lui, il s'installa à côté de moi.

Je dessine des nuages plus grands sur mon cahier, ainsi que des étoiles.

Je sentais son regard sur moi, cela me déstabilisait, mais je ne prêtais pas attention.

Jolis dessins pour une fille comme toi, me dit Jace avec son air provocateur.

Je n'ai pas la force ni l'envie de faire face à ce Jace, prétentieux.

La professeur arriva dans la salle. Je levai mon regard vers elle et arrêta de dessiner.

Très bien, aujourd'hui vous allez me faire une rédaction de deux pages sur le sujet de l'antiquité, raconter tout ce que vous savez, allez-y ! nous annonça la professeur d'histoire.

Je commençai donc à raconter tout ce que je sais sur l'antiquité. Je commençai par une introduction bien rédigée.

Hey, tu dois pas mal t'y connaître en antiquité, vu tes fringues non ? se moqua Jace.

Je levai ma tête et posai mon regard dans ses magnifiques yeux verts. Il souriait de plus belle.

-  Arrête Jace, arrête, dis-je sincèrement d'une voix froide.

Il perdit son sourire immédiatement, il avait l'air blessé et confus.

Je me reconcentre sur ma copie et finis ma rédaction.

L'heure passa assez vite malgré tout.

Ainsi que la journée.

Il est 18h, les cours sont terminés. Je peux enfin rentrer au chalet et m'étaler sur mon lit.

19 h 00

J'ai téléphoné à mes parents, ils m'ont dit qu'il n'y avait rien de nouveau, que les médecins avaient toujours le même discours.

Quelqu'un frappa à ma porte, certainement Jace.

-  Entrez ! - criai-je.

La porte s'ouvrit bien évidemment sur Jace.

Qu'est-ce qu'il me veut encore ?

J'ai préparé le repas, tu viens manger ? me demanda-t- il.

Cela m'étonna, normalement on se fait chacun son repas, et on mange jamais ensemble.

-  Hum... D'accord, dis-je perplexe.

Je me levai et le suivis jusqu'à la cuisine. Une bonne odeur s'en échappa. Je m'assis à la table et vis un grand plat de lasagnes, j'adore les lasagnes.

Wow, il m'étonne, pourquoi est-il si gentil ? Pourquoi fait-il ça ?

J'espère que tu aimes les lasagnes petit cœur, dit Jace.

Je lui lançai un regard de tueur à l'entente du surnom  petit cœur, il sait que je ne veux pas qu'il m'appelle comme ça, mais cela ne m'empêche pas de trouvait ça mignon.

Il laissa échapper un sourire de satisfaction. Son air prétentieux était de retour.

Il me sert une part puis il se sert à son tour. Nous commençâmes à manger, un long silence se fit entre nous, c'était déstabilisant.

- Alors, tu vas me dire où tu étais cette semaine ? Tu sais la semaine a été chiante sans toi, j'avais personne à ridiculiser ou à embêter, j'avais rien d'amusant à faire  dit-il avec son magnifique sourire.

Sa phrase me blessa, mais me fit aussi chaud au cœur. Quelque part, au fond de lui, je lui ai manqué... Mais je lui ai manqué, car il n'avait pas son jouet avec lequel il s'amuse, c'est-à-dire moi.

Je restai silencieuse, concentrée sur mon assiette. Ce n'est pas ses affaires, il n'a pas besoin de savoir la raison du pourquoi.

Un autre long silence s'installa entre nous, et je sentais le regard de Jace sur moi, je le sentais plus tendu.

- Bon, j'en ai marre. Dis-moi pourquoi tu es comme ça, dis- moi où tu étais cette semaine !  m'ordonna Jace en posant violemment ses couverts sur la table, ce qui me fit sursauter.

Je levai la tête vers lui, et fis face à ses magnifiques yeux verts, qui reflétaient de la colère. Pourquoi se soucis t-il d'un coup de moi ?

- Sa te regardes pas Jace.  dis-je d'une voix glaciale avant d'aller poser mon assiette dans l'évier pour la laver.

Je commençai à rincer mon assiette, et à repenser à mon frère...

- Dis-moi !  me cria Jace en me retournant violemment vers lui. J'étais contre l'évier, nos visages étaient si proches, il était en colère. Je pouvais sentir son souffle chaud, et sa forte respiration, ce qui me fait frissonner.

- Laisse-moi tranquille  dis-je les larmes aux yeux, en le poussant et en allant m'enfermer dans ma chambre.

Pourquoi réagit-il comme ça ? Il m'a fait peur. J'en ai marre, je veux juste rester enfermée ici pour toujours.

Je m'endormis sur mon lit, en pleurant. La semaine va être affreusement longue. Mon frère me manque...

02h45 du matin.

- Lucky... Non Lucky.  murmurai-je dans mon sommeil.

- Je suis désolé, excuse-moi, Lucky... Non !  me réveillais-je en larmes

Encore un maudit cauchemar.

Je reprends mes esprits et par instinct, accourus jusqu'à la chambre de Jace.

Je traversai le couloir en pleurant, et en trébuchant sur le tapis de l'entrée.

- Jace, Jace, s'il te plaît, ouvre  pleurai-je en toquant violemment à sa porte.

La porte s'ouvrit brusquement sur Jace, torse nu, encore endormi, les yeux mis clos. Mon Dieu qu'il est beau, sa beauté est à couper le souffle.

Je lui sautai au cou en pleurant. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, j'ai sans doute besoin de réconfort.

- Elena ? Qu'est-ce que tu fous bordel !  cria-t-il.

Je me défait de son corps musclé et il remarque que je pleure.

- Elena... Pourquoi tu pleures ?  dit-il d'une voix beaucoup plus douce cette fois.

- Est-ce que je peux rester, s'il te plaît ?  demandai-je

- Viens  dit-il en liant ses doigts aux miens.

Il me dirigea vers son lit, je m'allongea et regarda par la fenêtre. Il se plaça juste derrière moi, il avait plaqué son torse à mon dos.

Des larmes coulées encore de mes yeux, rien qu'à la pensée de mon frère sur un lit d'hôpital.

Jace me retourne doucement vers lui, de façon à ce que nous soyons face à face. Je n'osais pas le regarder dans les yeux par honte, j'avais honte de mon état.

- Regarde-moi  dit-il document en me levant le menton.

- Pourquoi tu pleures ?  demanda Jace encore plus tendrement

Le Jace gentil était de retour.

- Un cauchemar, chuchotai-je

- Elena, où étais-tu cette semaine ?  demanda-t-il plus sérieusement mais toujours avec sa voix douce.

Je me suis mise à pleurer légèrement en repensant à la situation.

Jace fronçait les sourcils comme s'il avait pitié. Je ne veux pas que l'on ait pitié de moi. Je me retournai vers la fenêtre et Jace s'approcha et colla son torse à mon dos encore une fois. Malgré tout, cela me soulageait, je me sentais bien, en sécurité.

Il commença à faire des cercles le long de mon dos, jusqu'à ma nuque, ce qui me calma immédiatement, et m'endormis.

PDV JACE

Que vient-il de se passer ? Pourquoi était-elle dans un état pareil ? Pourquoi la voir pleurer fut une chose horrible pour moi, pourquoi ai-je ressenti le besoin de l'aider, de la prendre dans mes bras ?

Pourquoi ne veut-elle pas me dire où elle était toute la semaine dernière ? Pourquoi est-elle soudainement si froide, si vide d'émotion, si triste ?

Je lui avais fait un repas, j'avais décidé d'être agréable avec elle, pour découvrir ce qu'elle cache, et je compte bien continuer. Elle me cache quelque chose, pourquoi est-elle triste ?

Elle était dans mon lit, dos à moi, elle regardait par la fenêtre, et je pouvais apercevoir quelques larmes coulées le long de son magnifique visage. J'en une soudaine envie de la réconforter, je posai donc mes doigts sur son dos et commença à faire des cercles jusqu'à sa nuque, jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

- Peut une porte, ce que tu caches petit cœur, je le serais, chuchotai-je dans son oreille même si je savais pertinemment qu'elle dormait.

Je l'observe un moment, ses longs cheveux blonds étaient éparpillés sur l'oreiller, ses yeux étaient fermés, ses joues encore humides de ses larmes. Elle avait l'air tracassée même dans son sommeil. Qu'est-ce qu'il peut la mettre dans un état pareil ? J'espère que ce connard de Luc ne l'a pas touché.

Je m'endormis quelques minutes plus tard avec mon ennemi qui est devenu pour quelques instants, celle que je voulais aider.

...

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INKED (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant