XXVIII.

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Ella dirige la lumière de sa lampe torche vers un des gros caillou et éteint la lampe torche. Elle la pose sur le caillou. Avec cette luminosité que produisent  la lune et le ciel, je ne pense même pas qu'une lampe torche soit nécessaire. Je la rejoins et m'assois sur le caillou d'à côté. Elle commence à enlever son t-shirt en me regardant fixement. Ce regard m'enflamme. Je me mets à regarder ailleurs afin de ne pas avoir la tête écarlate.

J'ai tant d'effet sur toi? J'ai juste enlevé le t-shirt, me dit-elle le sourire aux lèvres.
— N'importe quoi..., je lui réponds. Tu veux voir qui a de l'effet sur qui?

Je m'approche d'elle doucement, dépose ma main sur son épaule, puis la caresse jusqu'à sa bretelle de maillot. Je fais passer mon index sous la bretelle, puis descends jusqu'au triangle  de son haut de maillot où je n'ose pas m'aventurer tout de suite. Je la regarde dans le blanc des yeux, puis souris et lâche la bretelle. Je prends le temps d'analyser sa réaction. Elle n'a clairement pas l'air paniquée ou affectée par ce que je viens de lui faire. Elle a ce grand sourire imprimée sur sa face.

— Pff, sans succès, dit elle en riant de moi.

Je lève les yeux au ciel et enlève mon t-shirt. Elle a les yeux posés sur mon corps et ça me gêne, je n'ai clairement pas la confiance qu'elle a.

— Regarde ailleurs, ça me gêne.
— Ce que tu peux être coincée des fois..., me dit-elle en regardant ses ongles.
— T'es marrante, si, toi, tu devenais hétéro du jour au lendemain, je suis pas mal sûre que tu serais gênée les premières fois.
— Ça n'arriverait pas.
— C'était une comparaison.
— Et c'était une blague. Enlève le short, on va se baigner.

J'enlève le short Nike et mes chaussures et les pose sur le caillou avec le t-shirt Nike. Je suis dans mon maillot jaune et regrette un peu, car j'ai enfaite des maillots beaucoup plus beau dans ma garde robe...

— Ravissante, me dit-elle avec un sourire.
— Jamais plus que toi, je lui réponds aussi avec un sourire en fuyant vers le lac.

Je l'entends me suivre. Lorsque mes pieds nus entrent en contact avec le sol je ressens un frisson. C'est froid, mais pas glacé.

— Elle est froide?, me demande-t-elle de derrière.
— Ouais.

Elle prend ma main et m'entraîne plus profondément. Le moment où je dois mouiller mon ventre est difficile, heureusement que j'ai Ella pour m'arroser de partout. Une fois complètement dans l'eau, Ella me prend par la taille et me rapproche d'elle. Mon cœur se met à battre la chamade. J'ai attendu ce moment toute la soirée, je ne peux plus me retenir. Elle commence par me déstabiliser avec son regard, puis elle se rapproche encore plus de moi et se tourne vers mon cou. Je sens ses lèvres déposer des baisers derrière mon oreille allant jusqu'au bas de mon cou où elle s'arrête. J'ai comme un désir qui s'accumule en moi en ce moment là. Je ferme les yeux et me laisse faire. J'ai envie maintenant de l'embrasser, de la sentir contre moi, de passer ma main le long des lignes de son corps. Elle s'arrête et commence un suçon sur mon cou. Elle se colle à moi et ma main incontrôlable commence à se balader du haut au bas de son dos. Une fois son œuvre terminée, je fais remonter ma main jusqu'à son visage afin de le rapprocher du mien. Puis nos visages s'approchent simultanément et nos lèvres se rencontrent. Je ferme les yeux. Je l'embrasse avec passion et elle me rend la pareille. J'ai du mal à garder le contrôle de mon corps enflammé. Ses mains commence à se balader sur mon ventre et le bas de mon dos. Je ressens des frissons et tout mon corps se raidit y compris le bout de mes seins contre les siens. Elle rompt le contact en nous décollant l'une de l'autre. Pourquoi elle s'arrête? C'est mes seins?

— T'es mignonne, Chloé, elle me dit avec un rire.
— Qu'est-ce qui te fait rire?, je lui demande.

Elle se rapproche de moi avec son sourire et pose le bout de son index sur le bout de tissus recouvrant mon sein. Je frissonne et retire sa main. Je lui souris et dépose mon doigt sur le tissus du triangle de son maillot. Je ressens son téton dur contre mon doigt.

— Tu fais bien la meuf insensible, mais ton corps te trahit aussi bella!, je lui dit avec un clin d'œil.
— Je savais pas que tu pouvais top!, elle me réponds.
— Tu fais bien la top, mais on sait tous que t'es bottom, Ella...
— T'es pas sensée être hétéro, toi?, elle me dit en croisant les bras.
— Dans les deux cas, tu peux pas me résister, je lui réponds en souriant.
— Ah ouais? Tu veux jouer à ça?, me dit elle en rapprochant mon bassin du sien.
— Essaie pour voir.

Elle sourit diaboliquement et s'approche de moi. Elle commence à caresser mon nez avec le sien, puis elle me donne un baiser et descend dans mon cou. Elle a remarqué que c'était mon point sensible. En baisant mon cou, elle caresse mon ventre. Ses main remontent et elle s'arrête en touchant le tissus du haut de mon maillot. Elle me sourit et détache les bretelles du maillot entourant son cou, puis celles entourant son torse. Je suis un peu déstabilisée devant elle. Je ne sais pas si je dois regarder ou pas ou si j'ai le droit de toucher. Je dois sûrement avoir l'air conne, mais à vrai dire je ne m'étais jamais rendue à ce stade de la sexualité avant aujourd'hui. Je décide finalement de regarder, et je peux dire qu'elle a de beaux seins! Elle me regarde en haussant un sourcil avec son fameux sourire. Ce regard avait l'air de me dire « enlève ton haut ou je te dévore ». J'hésite un moment. Est ce que j'en ai vraiment envie? Et si elle profitait de moi? Qu'est-ce que je peux me prendre la tête des fois! Fichue anxiété...Qu'est-ce qu'on s'en fou si elle voit mes seins! Je lui réponds en haussant un sourcil et j'enlève mon haut d'un seul coup. Elle me contemple et je sens le rouge me monter aux joues.

Comment tu fais pour être si belle?, elle me demande en s'approchant de moi.
— C'est toi qui parles, je lui réponds en riant.

Je m'approche plus d'elle et l'embrasse. Elle continue le baiser, qui ne s'arrête jamais. Je me laisse complètement faire et on finit par se retrouver sur la rive du lac, moi allongée sur elle. Elle pose sa main sur une de mes fesses, puis enleve doucement le bas de mon maillot. Je suis un peu très confortable au début, mais j'arrive au fil des secondes à me détacher de cette pudeur. Elle s'arrête de m'embrasser, puis commence à descendre plus bas.

— T'es prête?, elle me demande avec un sourire en coin.
— Je pense que je serais jamais vraiment prête.
— C'est toujours comme ça, me répond elle avec un clin d'œil.

Elle descendit jusqu'à mon intimité et commença à l'embrasser tendrement. Je ne laisse pas la gêne prendre le dessus et je me laisse faire en me concentrant sur mon propre plaisir. Je me laisse finalement prendre par une vague de plaisir intense, mon corps est brûlant et je ne sens plus rien. C'est tellement une belle sensation, l'orgasme.
T'as joui, me fait-elle remarqué.
— Je pensais pas que c'était comme ça.
— Me dis pas que t'avais jamais essayé de te faire plaisir avant?, me demande-t-elle, en s'allongeant à côté de moi.
— Euh, non.
— Pfff...

Voyage en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant