Roméo et Juliette à Poudlard

Chapitre 42

Deux semaines étaient passées depuis notre conversation et je ne pouvais m'empêcher de voir Mini Rogue différemment. Je comprennais mieux toutes ses réactions face à mon comportement et je m'en voulais de ne pas l'avoir écouté plus tôt. Il était près de 3 heures du matin et je n'arrêtais pas de penser à ce qu'il m'avais dit.

Flashback :

Moi : Alors ?

Joshua : Black... C'est compliqué. 

Moi : Pour moi aussi ça l'est mais pourtant je t'ai tout raconté.

Il me regarda quelques instant puis détourna le regard vers le mur qui semblait être devenu soudain très intéressant. Je vis ses épaules se lever et s'abaisser au rythme de sa respiration qui s'accélèrait peu à peu.

Joshua : Moi aussi, j'ai des... problèmes de famille. Je sais ce que ça fait de perdre quelqu'un qu'on aime. Ma mère...

Il s'arrêta quelques secondes puis reprit, toujours en fixant le mur.

Joshua : Moi aussi ma mère est morte.

Moi : Je/

Joshua : Ne dis pas que tu es désolé pour moi, s'il te plait je déteste ça. Voir la pitié dans les yeux des gens, c'est la pire chose. Me coupa-t-il.

Moi : Ouais je sais, tout le monde me regarde comme ça dès qu'ils l'apprennent.

On se regarda quelques instant, aucun mots n'était nécessaire, on se comprennait. Tout le monde a déjà perdu quelqu'un, mais un parent c'est beaucoup plus difficile. Je ne voulais pas le brusquer mais j'avais envie d'en savoir plus.

Moi : Et... qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je veux dire/

Joshua : Un suicide. Dit-il en me regardant droit dans les yeux.

Moi : Oh...

C'était tout ce que j'avais réussi à dire et je m'étais sentis vraiment très strupide après.

Joshua : J'avais 6 ans, je ne me rappel presque plus d'elle. Elle allait mal mais personne ne le voyait, elle n'en avait parlé a personne. Elle gardait toujours tout pour elle, pour ne pas nous inquiéter sûrement mais elle aurait dû parler à mon père, ou à n'importe qui. On ne peut pas toujours tout garder pour nous.

Je le regardai, la vision légèrement troublée par quelques larmes, mais je me repris rapidement ne voulant pas le gêner plus.

Moi : C'est pour ça que tu détestes quand je dis que je vais bien alors que...

Joshua : On ressent la même chose, ptit ange.

J'ignorai ce surnom et continuai :

Moi : C'est vrai... Alors... Qu'est ce que tu penses si je te promet de toujours te dire lorsque je vais mal, mais alors tu devras faire pareil. Comme ça on pourra compter l'un sur l'autre...

Joshua : Ça me va. Dit-il finalement un sourire en coin.

Nous avions parlé encore un peu avant de nous rendre dans nos salle communes respectives. Depuis nous nous étions parlé pendant les cours de métamorphose et c'était plutôt agréable d'avoir quelqu'un qui comprennais ce que je ressentais et qui ne me prennait pas pour une folle.

~~~

Je sortais de la salle de bain en chantant, totalement faux, comme à mon habitude.

Moi : J'AI PAS ENVIE D'ALLER EN POOooOTIOoOOooNS. Chantai-je.