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Léandre :

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Léandre :

Je déposai les œufs encore fumants sur le plateau que j'avais composé pour Carmen. Il m'avait fallu une heure pour tout préparer : crêpes, œufs, jus d'orange, viennoiseries, thé, lait, café...

J'en avais peut-être trop fait mais je n'avais pas eu le choix : je ne savais pas ce qu'aimait cette fille alors… et bien voilà. J'avoue que c'était la première fois que je cuisinais pour une femme.

Comme quoi il y a un début à tout.

Je pris le plateau et montai à l'étage pour ensuite me diriger vers la chambre de Carmen. Je toquai doucement à la porte, un faible « oui » se fit entendre. 

Je poussai la porte et entrai.

Carmen :

Léandre entra dans la chambre, un plateau garni de nourriture dans les mains. Il m’offrit un sourire avant de me lancer un « Bonjour » amical. Je lui répondis timidement en baissant la tête.

— Tu as bien dormi ? me demanda-t-il en posant le plateau à l’extrémité du lit.

Des tremblements s'emparaient déjà de mon corps, les battements de mon cœur s’emballaient.

Non ! Il faut que j'arrête !

Cet homme ne cherchait qu'à m'aider.

Il ne me voulait aucun mal.

Il voulait que je sorte de cet enfer définitivement.

Je pris donc sur moi et le gratifiai d’un sourire timide.

— Oui... merci.

Sans se départir de son sourire, Léandre se tourna vers le plateau et le fit glisser jusqu'à moi

— Je ne sais pas ce que tu voulais manger… (Il se passa une main un peu confuse dans les cheveux.) Alors je t'ai préparé un peu de tout. J'espère que ça te conviendra, s’il faut autre chose, j'irai te le chercher.

Mon cœur fit une subite embardée, c’était la première fois qu'un homme était ainsi avec moi. Depuis mon kidnapping, je ne recevais jamais de visite comme celle-ci, où l'on m'amenait un petit-déjeuner avec gentillesse.

Tout ce à quoi j’ai toujours eu droit étaient les visites pour mon unique repas de la journée ou les punitions. Je me souvenais encore de mon premier “dîner” chez Richard.

Je fus secouée de spasmes alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps endolori. Je ne savais même pas depuis combien de temps j’étais chez cet homme odieux, je dirais un jour ou deux, tout au plus.

Lors de sa dernière visite, il m’avait jetée comme un vulgaire sac de pommes de terre dans ce sous-sol humide et poussiéreux. Il n’était pas revenu depuis.

𝕊𝕒𝕦𝕧é𝕖 𝕡𝕒𝕣 𝕦𝕟 𝕚𝕟𝕔𝕠𝕟𝕟𝕦 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ²/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt