AVEC MOI //PLK

vingt-cinq

PDV MATHIEU

J'avais rejoins l'appartement d'ASF pour y passer la soirée. Il était aux alentours de 22h30 et j'étais en train de fumer devant son immeuble tout en ayant Flav, mon manager, au téléphone.

-Mardi vous avez une interview avec le panama.

-Lourd, pour qui ? Quelle heure ?

-Clique TV, pour la campagne adidas, 18h30.

-Pète sa mère ça.

-Tu pourras le dire aux gars ? Ça m'évitera de l'répéter à chacun.

-T'inquiètes, vas-y j'bouge chez ASF t'façon, j'leur dis dès que j'rentre.

-Ok, à plus.

Je finissais ma clope puis montais dans l'appart.
En ouvrant la porte, je vis des gens débouler de tous les côtés. Moi qui pensais que ça allait être une soirée tranquille, on partait plutôt sur une grosse soirée sans fin.
Je checkais à peu près tous le monde puis m'installais directement sur le canapé aux côtés de ma bande.
Laure n'était pas là, où du moins, je ne l'avais pas vu et tant mieux.
L'ambiance n'était pas différente de d'habitude, les filles faisaient les salopes juste pour faire les intéressantes, les gars fumaient comme des pompiers tout en s'ambiançant sur le fond musical de rap.

Après quelques minutes à écouter les gars débriefer sur le meilleur son de l'année, je décidai d'aller me servir à boire et Elyo avait apparement eu la même idée.

-Elle est où la teill de Zub ?

-A côté d'l'évier.

Je me servais un verre puis repris la direction du salon mais Elyo m'arrêtais dans mon élan.

-J'ai eu Laure au bigo.

Je n'avais eu aucunes nouvelles de Laure depuis notre embrouille et je n'avais même pas essayé de la contacter.

-Et ?

-J'pense qu'y'a rien avec l'autre là.

-J'men branle qu'y est un truc ou pas, j'veux même plus entendre parler d'elle, elle m'prends trop la tête.

-Pour la tournée ?

-Ouais.

-Frère, c'est normal que ça la gave, on va s'barrer 4 mois.

-T'es d'son côté maintenant ?

-Rien a voir, mais gâches pas ta relation pour un truc qu'en vaut pas l'coup.

-Mhh.

J'men battais un peu les couilles de ce qu'il me disait sur le coup mais il n'avait pas l'air de vouloir changer de sujet. Parfois, il se prenait grave pour la voix de la raison.

-Tu l'aimes pas en vrai ?

-On va vraiment parler d'mes sentiments la ?

-Bah pourquoi pas.

-Bah nan. J'en parle pas avec elle, c'est pas pour en parler avec toi.

Il soufflait en plus. Genre c'était lui que ça saoulait.

-Pourquoi elle est pas là d'ailleurs ?

-Tu vois que tu veux encore entendre parler d'elle.

-Nan tranquille j'posais juste la question comme c'est ta shrab maintenant.

-Elle m'a dit mot pour mot : pas le moment.