Princesse Justice [ Histoire Terminée ]

Marinette

Princesse Justice et Héphaïstos se dirigèrent vers la tour Eiffel. Il donnait l'impression que leur règne à Paris durait déjà depuis un siècle tellement ils étaient menaçants.

-Phénix de mon cœur embrasé ! Un jour un vainqueur parviendra à te braver. Avant cette date fatidique, entame ton chant symphonique ! Déploie tes ailes métalliques, et prête-moi une de tes lames héroïques...

Le fabuleux oiseau déploya ses ailes devant sa maîtresse et celle-ci en tira une épée. Elle échangea un instant sa balance en échange du bracelet ensorcelé et noua ce dernier au manche de l'épée. Ils fusionnèrent, ne firent plus qu'un. Elle récupéra sa balance puis pointa l'alfange vers le ciel. Son compagnon comprit son acte. Il ouvrit la gueule, forgeant la lame d'une flamme ardente.

Elle se dirigea ensuite vers la Seine et en sortit une grosse pierre qu'elle transporta jusqu'à la Place des Vosges. De nouveau, elle laissa avec toute confiance sa balance dans le bec de son semblable. De ses deux mains, elle se saisit du précieux bien et l'éleva au dessus de sa tête. D'un coup sec et assuré, l'arme s'empala à demie dans la pierre dans une lumière aveuglante.

-Et voilà, magnifique artéfact, ici tu peux attendre ton valeureux chevalier. Hélas...Je crains qu'il ne vienne jamais te délivrer, car personne n'est plus authentique de nos jour.

-Cataclysme !

Princesse Justice releva la tête, étonnée par cette voix soudaine. Elle se retourna et vit avec horreur Chat Noir qui se s'élançait vers la balance pour tenter de la détruire à l'aide de son pouvoir. Cependant, elle n'était pas encore prête à laisser tomber son rôle de justicière de Paris. Elle tendit la main et attira à elle l'objet doré qui lui permettrait pourtant d'être libre de sa malédiction. Pour conséquence, Chat Noir se jeta dans le vide et utilisa involontairement son cataclysme sur un arbre.

-Chat Noir, est-ce que tout va bien? osa demander Cocciboy qui atterrissait justement un peu plus loin.

-Ça devrait aller mais je vais bientôt me détransformer. Au moins, j'aurais essayer...

Princesse Justice souhaitait se débarrasser d'eux, mais elle voulait d'abord récupérer leurs bijoux.

-Donnez-moi vos miraculous et aucun mal ne vous sera fait !

-Jamais ! Le Papillon n'aura jamais nos miraculous ! Ni eux ni les autres !

-Le Papillon ? Je ne travaille plus pour lui depuis longtemps. Tu ne le savais pas, chaton? Je n'ai besoin de personne, je suis indépendante, je suis ma propre patronne.

-Comment est-ce possible?!

-J'étais plus puissante que lui et tu sais tout comme moi que je suis plus puissante que vous deux réunis. Quand aux autres je n'en ai pas besoin, je sais que je déçois déjà Maître Fu et je ne tiens pas à le décevoir encore plus... Mais trêve de bavardage ! Donnez-moi vos miraculous!

Adrien était sûr à cet instant que c'était l'esprit de Marinette qui avait parlé. Elle était toujours là au fond et elle s'en voulait d'agir ainsi sans pouvoir se contrôler. Elle pensait toujours à Maître Fu et avait peur de le décevoir encore plus. Oui, Marinette était toujours là. Il se devait de la sauver.

Princesse Justice avait réalisé qu'elle avait montré l'une de ses faiblesses et sous la colère elle détacha ses cheveux et commença à les attaquer de nouveau. Ou plutôt, elle cherchait à les attraper, sauf que l'un comme l'autre était rapide et ne se faisait pas avoir si facilement. Héphaïstos crachait des flammes mais elles n'avaient aucun effet sur eux.

-Pourquoi les veux-tu si ce n'est pas pour le Papillon?

-Tout le monde a des rêves chaton. Je sais que derrière ce masque, tu en as aussi... Le mien est que plus personne ne se fasse marcher sur les pieds par quelqu'un d'autre.

Chat Noir réussit à s'approcher d'elle et à lui prendre la main.

-Mon seul souhait serait que tu redeviennes toi-même Marinette.

-Je ne suis pas... Marinette ! Marinette était faible et soumise ! Je suis forte à présent et personne n'a le droit de m'empêcher d'être qui je suis vraiment ! Surtout pas toi !

Une flèche de cheveux allait lui tomber sur la tête, il sauta à temps pour l'éviter. Cocciboy ne pouvait plus rester silencieux.

-Marinette, tu ne te vois pas comme je te vois, comme nous te voyons tous ! Tu te bats toujours pour les causes justes, tu n'abandonnes jamais tes amies et il t'arrive même d'aider tes ennemis ! Tu es si jeune mais tu as déjà fait tant de grandes choses ! Ce n'est pas pour rien si tu as été choisie pour être Ladybug.

-Ladybug ? Ladybug n'était qu'une version améliorée de moi, mais ça n'empêchait pas la fille sous le masque d'être anéantie! Personne ne me voyait à ma juste valeur. Tantôt ils voyaient Ladybug comme l'incarnation de la perfection et ne pensaient pas une seconde qu'une héroïne puisse avoir des problèmes. Tantôt ils voyaient Marinette comme une jeune fille facile à détruire et ils avaient raison alors ils l'ont fait. À part toi, qui a cru en moi Luka? J'ai été abandonnée, rejetée, insultée, humiliée par mes propres amies ! À quoi bon être si fidèle si je ne reçois rien en retour?!

-Je sais Marinette, mais apprendre à pardonner à tes amies fait partie de la vie. Si des personnes ne croient pas en toi, prouve leur qu'ils ont tord en donnant ton maximum pour surpasser toutes les épreuves. Leurs critiques sont dures à encaisser mais plus tard, tu en riras car elles t'auront permis d'avancer et de devenir plus forte que tu ne l'es déjà. Et moi, je serai toujours là, fidèle à mon poste pour te prêter mon épaule dans les coups durs, car jamais je ne te laisserai tomber Marinette. Tu es tout de même la fille que j'aime. Je sais qui tu es et je sais que tu souffres mais tu n'as vraiment envie de rester Princesse Justice.

-Comment saurais-tu ce que je veux, ce que je ressens?! Tu ne sais pas à quel point je souffre, à quel point ça fait mal!

-Non, je ne sais pas, c'est vrai mais tes larmes parlent plus que n'importe quel discours.

-Mes larmes?!

En effet, Princesse Justice s'était remise à pleurer mais ces gouttes salées n'étaient plus sombres, mais claires comme de l'eau de source. Ce n'était pas Princesse Justice mais bien Marinette qu'il avait touchée. La supervilaine perdit ses moyens et sa faculté de flotter. Elle s'écroula au sol, ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait.