juste une fan [ SKZ Bang Chan FF ] (terminée)

chapitre 8

- Et tu l'as laissé partir ?!
- Bah oui, j'ai voulu la rattraper une fois, elle m'a dit de la laisser, j'allais pas le faire encore...
- Mais peut-être que c'est ce qu'elle attendait, que tu t'imposes et la force à rester avec toi.
- Tu penses que j'aurai du faire ça ? Je ne sais plus quoi penser maintenant...

Je me laissai tomber en arrière sur le lit, attrapant un oreiller au passage pour y enfuir mon visage. J'étais très inquiet pour Inaya. Je me sentai de plus en plus mal de l'avoir laisser partir. En plus, en pleine nuit, et s'il lui était arrivé quelque chose ? Je ne le saurai jamais puisqu'elle ne me répondait plus, ni aux messages, ni aux appels. Je ne lui en voulais pas d'avoir décidé de prendre ses distances avec moi. Je la comprenais, sa mère lui a foutu dans le cerveau qu'elle était la cause de tous les malheurs du monde. En conséquence, elle ne voulait pas faire du mal aux proches qui lui restait, donc elle s'en éloignait. Je m'en voulais à moi, de ne pas avoir réussi à la retenir. Je devais faire quelque chose. Je devais l'aider. Je voulais l'aider. Je pensais tout le temps à elle. Mais je ne savais pas comment, puisqu'elle me rejettait. Il faudrait peut-être que je m'impose à ses côtés, comme Minho l'a proposé. Je voulais la protéger. Je voulais l'entendre rire. Je voulais voir son sourire aux yeux. Je voulais la prendre dans mes bras.
Et c'est ce que j'allais faire.

~{•}~

Je toquai à la porte plusieurs fois. Il n'y avait pas de réponses. Elle n'était probablement pas encore rentrée. Je me faisais un sang d'encre pour elle. J'attendis devant son pallier, impatient. Assis par terre, les genoux recroquevillés sur mon torse. Les secondes se transformaient en minutes, les minutes en heures. Quelques habitants passaient devant moi, me dévisageant du regard. Je me mis à observer l'araignée au plafond, qui tissait sa toile. Un moustique s'y coinça dedans. Elle ne tarda pas à le dévorer.

- Qu'es que tu fais ici ?!
- Enfin ! sursautais-je en me relevant
aussitôt. J'en pouvais plus d'attendre...

Je la pris dans mes bras sans hésiter. Je la serrai fort, afin qu'elle arrête de bouger, même si je lui faisais mal. Quand elle arrêta de se débattre, je desserrai l'étreinte pour regarder son visage. Je releva son menton et rangea quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles rouges. Elle baissait les paupières, évitait mon regard.

- Va-t-en... S'il te plaît, laisse moi... murmura-t-elle.
- Non Inaya, je te laisserai pas, pas cette fois. Je sais que c'est pas ce que tu veux. Je sais que tu veux que je reste avec toi. Je m'en fou si tu me portes la poisse, de toute façon c'est même pas vrai !
- Mais moi je m'en fou pas ! Je veux pas te faire du mal !

Elle se détacha de moi et se mit à parler de plus en plus fort. Sa mâchoire se contracta, son visage devint rouge, ses yeux humides, mais elle ne laissa rien couler, elle se retenait, voulant paraître forte.

- Je te l'ai déjà dit, je t'ai tout expliqué ! Pourquoi tu veux pas comprendre ?

Je me plaçai devant sa porte, l'empêchant d'atteindre la serrure.

- Je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne me suivras pas. Laisse moi te prouver que ta mère a tort.

Elle me fixa de ses yeux gris métalliques, reprenant son calme petit à petit. Sa petite paume tapait sa cuisse à un rythme régulier, elle stressait. Elle resta ainsi de longues minutes. Elle s'accroupit contre le mur du couloir, les sourcils froncés, réfléchissant. Plus de bruits ne se faisaient entendre. Seul ceux de la porte de l'immeuble et des quelques pas des rares habitants y entrant.

- Très bien... Je te suis...