juste une fan [ SKZ Bang Chan FF ] (terminée)

chapitre 9

Je l'avais emmené dans mon endroit préféré de la ville. C'était une falaise qui donnait une vue sur l'entièreté de la métropole. Le coin où je l'avais conduit ne présentait aucun arbre, seulement de l'herbe humides avec des rochers poudreux et une large vue sur l'horizon. Les gros cailloux servaient de chaises et la terre molle offrait un matelas suffisamment confortable accompagné des vieux coussins et couvertures que j'avais amené. Personne ne passait par là, c'était mon coin à moi, inconnu de la population, mais pourtant sous la vue de tout le monde si on pensait à relever le nez de son petit nombril.

Nous regardions la vue, qui ne s'étendait pas très loin dû à la pollution, et les voitures embouteillés sur les interminables autoroutes. Heureusement, de là où nous étions, le bruit des moteurs et klaxons étaient imperceptible. Seul les sons de la nature était audibles, celui du souffle du vent et des bourdonnements des insectes.
La toile pâle du ciel diurne s'estompait petit à petit, laissant une palette chaude prendre le monopole. Le soleil se couchait. Les cieux se colorèrent de pêche, de saumon, et de feu.

Elle était très attentif à ce spectacle, les yeux rivés sur l'étalement des couleurs qui se reflétait dans ses yeux gris, leur donnant vie. Le gentil vent traversait ses cheveux, les repoussant en arrière et caressant ses joues pourpres. Elle était belle.

- Ce monde est beau... Mais on ne peut pas en dire autant de ses habitants...

Elle n'avait pas lâché un mot depuis qu'on était sortis de son immeuble. Sa prise de parole soudaine me surprit.

- Pas tous les humains sont horribles. C'est vrai qu'on est la cause de la guerre, la famine, la pauvreté, etc. Mais on a aussi fait plein de choses géniales. On est allé sur la lune par exemple, c'est complètement fou. Certains sauve des animaux, d'autres aident les sans-abris. Même si les personnes remplie de bonté sont moins fréquentes que celles égoïstes, elles sont toujours présentes. Il ne faut pas les oublier et mettre tout le monde dans le même sac.

Elle se mise à pleurer doucement. Elle laissa couler toutes ses larmes, sans un bruit. Elle évacua toute sa peine, dans des sanglots silencieux.

- J'ai plus envie de faire quoique ce soit. J'ai juste envie de rien faire, de parler à personne et de dormir sans arrêt. Je veux plus me réveiller dans ce monde peuplé d'être horribles, cruels et injustes. J'ai plus de rêves et plus de confiance. J'ai l'impression de tomber dans un gouffre. Je me sens seule, mais j'peux n'en vouloir qu'à moi même.

Elle avait parler tout bas, comme si elle ne voulait que personne ne l'entende à part moi.
Elle était toute petite et fragile devant ce monde imposant et intimidant. J'avais vraiment envie de la protéger, de rester avec elle, de ne plus jamais me séparer d'elle.

- J'pense que le destin nous a fait nous rencontrer trois fois parce qu'il voulait vraiment que nos chemins se croisent. Il avait prévu que je rentre dans ta vie. J'pense qu'il a décidé que t'avais assez vécu de crasse et que c'était l'heure pour toi d'être heureuse, alors laisse moi être celui qui te rendra heureuse.