Le client

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Le manoir était sombre, les occupants dormaient tous. Tous, non. La fenêtre de la chambre de Louis était encore allumée. Comme à son habitude, il veillait, il voulait se sentir utile aux yeux de son frère, alors il soccupait de toute l'administration. Il travaillait jusqu'à tard dans la nuit, se minant la santé.

William monta le large escalier de bois, le bruit de ses pas étouffé par l'épais tapis qui le recouvrait.

Il soupira et entra dans la chambre de son frère. Celui-ci se retourna en sursautant. Il était assis en face d'un petit secrétaire, devant la fenêtre ouverte dont les fins rideaux ne parvenaient pas à cacher la lueur bleuté de la lune qui projetait ses rayons sur ledit secrétaire qu'un simple candélabre éclairait.

-Louis, je te l'ai déjà dit, tu ne devrais pas être encore debout à cette heure ci, tu vas tomber malade et t'abimer les yeux !

-Je n'arrivais pas à dormir, expliqua-t-il avec un sourire contrit, en plus, de cette manière je t'aide dans ton projet, je te suis utile (j'ai pas envie de finir comme Sakura) !

-Tu m'aideras encore plus si tu allais te coucher, si tu es fatigué demain, tu ne pourras pas réfléchir correctement, repris William.

-Tu as raison Comme toujours ! Bonne nuit William.

-Bonne nuit, mon frère. Au fait, sache que pour le moment, je ne considère pas Holmes comme dangereux, donc il reste un ami. Du moins, pour l'instant

Les deux hommes retournèrent dans leurs chambres respectives : L'un s'endormit d'un sommeil lourd dû aux longues nuits de veilles, l'autre était tourmenté par tous les évènements à gérer : le lendemain, il se retrouverait seul au manoir, tous les autres occupants partiraient en mission. L'un dans le sud de l'Angleterre, l'autre en France avec Miss Money Penny et le dernier en espionnage. Cela ne le dérangeait pas outre mesure, il avait l'habitude de ce genre de situation. Non, il s'inquiétait pour la santé fragile de son frère qui serait mise à rude épreuve.

L'esprit occupé, il finit par s'endormir. Le lendemain, il finit de donner ses instructions à ses amis, puis se mit à son bureau pour terminer quelques affaires. Au bout dun petit moment, son esprit s'égara et il se remit à penser à cette fameuse soirée ou Sherlock et lui avaient joué ensemble. Ce sentiment s'empara de nouveau de lui. Il ne savait mettre les mots dessus, il ne comprenait pas et c'était nouveau pour lui qui calculait tout, qui avait tout sous contrôle.

Il chassa cette impression d'un revers de la main et se replongeât dans ses travaux, lorsqu'une lettre d'aspect un peu sale attira son attention : elle n'était pas encore ouverte et ne portait aucun cachet. Ce devait être une lettre concernant son activité de consultant.

Il l'ouvrit, et en effet, c'était un homme qui lui écrivait au sujet d'une embrouille qui avait mal tournée avec un noble. Celui-ci menaçait de faire tuer sa famille s'il ne versait pas une importante somme d'argent en dédommagement.

Moriarty décida de se rendre chez cet homme l'après midi même ; il n'avait pas grand-chose à faire d'autre. De plus, son client habitait près de chez Sherlock, il pourrait ainsi lui rendre visite par la même occasion.

Moriarty x SherlockWhere stories live. Discover now