Le train

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Eux voyageraient en première classe, dans le premier wagon, sous le nom de Havendish. Ils n'auraient en revanche qu'un compartiment pour deux.

Le coup de sifflet retentit, les portes s'ouvrirent et en descendirent les contrôleurs et les stewards. Leurs bagages furent portés dans la cabine, et à leur tour, les deux hommes montèrent tout en devisant joyeusement. Les jeunes hommes arrivèrent donc devant leur compartiment.

Moriarty esquissa un geste pour ouvrir la porte, et ne rencontra pas la poignée, mais la main de Sherlock, qui avait été plus rapide que lui. Pour le coup, il ne fut pas le seul à rougir !!

Tout deux étaient écarlates et se confondaient en excuses bafouillées. Ils réussir finalement, après cinq bonne minutes de « après toi, je n'en ferais rien, mais non, vas y je t'en prie », à entrer dans ce qui serait leur chambre pour deux jours.

C'était petit et exigu, mais vivable. Deux couchettes superposées pouvaient se replier dans le mur, dans un angle, se tenait un petit secrétaire en bois (le meuble, pas la personne). Une petite porte donnait sur une minuscule salle de bain, avec une cabine de douche, des toilettes et un lavabo. On avait à peine la place pour une personne. Ils s'installèrent donc comme ils purent dans la chambre.

-Bon, je propose que l'on règle quelques détails pour la mission, notamment qu'on se mette d'accord sur des anecdotes ou quelques chose comme ça, pour paraitre crédible en tant que frères, commença Moriarty.

-C'est une bonne idée ! Que dirais-tu d'une chute dans le bassin de notre maison familiale ? Ajouta Sherlock. Je t'aurai repêché et tu serais resté alité pendant... Disons, deux jours et demi ?

-Pas si éloigné de la vérité, répondit William avec un sourire en coin. Quand à toi, je t'aurais aidé dans tes leçon de violon en t'accompagnant au piano, qu'en pense-tu ?

-Excellente idée !!

Sur ce, ils partirent d'un grand éclat de rire. Ils se sentaient l'un comme l'autre heureux et bénissaient cette mission qui les rapprochaient encore d'avantage.

Le train démarra avec son habituel sifflet, la locomotive se mit en marche joyeusement.

Quelques heures plus tard, après avoir peaufiné leur plan, les deux « frères » se rendirent au wagon restaurant ; il était plus d'une heure et ils n'avaient encore rien mangé.

Une fois attablé, d'un accord tacite, ils jouèrent leur nouveau rôle :

-Alors, Georges (Moriarty), comment s'est passé ce dernier trimestre ?

-Ecoute, on ne peut mieux, j'ai fini premier de la promotion.

-Cest bien, je te félicite, répondit Sherlock en lui ébouriffant les cheveux.

-Arrête, on a passé l'âge, protesta l'autre, franchement, tu n'es qu'un gamin !!

Ce qu'il pensait était néanmoins tout autre Il songeait plutôt que cétait un bon comédien. Et qu'il appréciait ce contact dans ces cheveux.

De son côté, Sherlock était plutôt taquin. Il avait bien remarqué que son coéquipier rougissait pour peu de choses. Ainsi donc, il jouait avec ça et s'en amusait. Il n'aurait jamais admis que lui-même avait cette tendance

Le déjeuné arriva, et toute gêne mise de côté, ils continuèrent de blaguer en mangeant. Moriarty ressentait quelque chose naitre et sépanouir en lui. Il se surprit à sourire, mais plus de son sourire sarcastique. Un sourire rayonnant.

Sherlock se promit de faire en sorte que ce sourire fleurirait plus souvent sur les lèvres de son « frère ». Il commençait à comprendre ce qui se passait entre eux, et il aimait bien ça. Pour tout dire, il aimait beaucoup ça.

-Je me sens fatigué Philip, commença William, je vais me reposer à la cabine.

-Comme tu veux, répliqua Holmes, en fronçant néanmoins les sourcils.

Un serveur vint débarrasser les assiettes vides tandis que Moriarty se levait et prenait la direction de sa chambre.

Une fois seul, Sherlock fit le point sur les évènements : ils devaient donc s'infiltrer chez la comtesse, joué le rôle de frères et passer du temps avec Moriarty. Programme réjouissant, pensa le jeune homme. Pile dans mes cordes. Il se leva à son tour, et décida de se promener dans le train. Après un petit quart d'heure à errer, il arriva devant son compartiment.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut surpris par la vue qui s'offrait à lui : un Moriarty endormi dans son lit (celui de Moriarty, pour les plus bizarres d'entre vous), ses cheveux blonds éparpillés autour de son visage détendu. Négligement posé à côté de lui, un petit livre. Rarement, Holmes ne l'avait vu plus détendu, un sourire absent flottait sur ses lèvres, promesse de rêves sans soucis.

Le jeune homme sourit. Il s'approcha sans bruit et dune main douce, dégagea le front de William d'une mèche rebelle. Il s'assit sur le secrétaire (le bureau, pas la personne, crétin) et le regarda dormir. Il poussa un petit soupir, tout en le trouvant mignon. Comment allait-il gérer ça, maintenant ?

Ce dernier ouvrit les yeux, en baillant.

-Alors, on se réveille enfin, belle au bois dormant ?

-Gné ? J'ai dormi longtemps ?

-Non, nous sommes seulement en 2020.

L'autre se redressa et envoya son oreiller à la figure de Sherlock qui l'attrapa et le relança puissance 1000.

-Ailleuh ! Je déclare la guerre ouverte, Sus à l'ennemi (ceux qui ont compris autre chose sont des pervers) !!

-Tu ne m'auras pas si facilement !

Sur ce, Holmes se munit de son oreiller et s'ensuivit une bataille ardue, ponctuée de cris de victoire et de rires (mais quels gamins !!).

-Je me rends, je me rends, finit par déclarer celui-ci, à genou sur la moquette, un sourire hilare sur le visage.

Il lâcha son coussin, sous les coups répétés de Moriarty, qui avait arboré un air sadique, limite pervers, qui finit par s'affaler sur le lit, épuisé et suant, mais riant à gorge déployé. Mais Holmes préparait sa vengeance

-Bon, commença le perdant, je vais me doucher.

-Ok, à tout à l'heure !

Moriarty reprit sa lecture tandis que Sherlock ferma la porte et alluma l'eau. Quelques minutes plus tard, la porte de la salle de bain souvrit sur un Sherlock vêtu seulement d'une serviette en pagne, de l'eau ruisselant de ses cheveux mouillés sur son torse finement sculpté.

Cette vision qui s'offrait à Moriarty, était disons, un tantinet plaisante. Trop, peut être Heureusement que son livre cachait son visage désormais sanguinolent. Le jeune homme sentait également quelque chose qu'il ne pouvait maitriser apparaitre : tel un taupiqueur, son membre commençait à pointer le bout de son nez. Sherlock prit les vêtements propres qu'il avait oublié dans la chambre, faisant mine de ne s'apercevoir de rien, avant d'enlever carrément sa serviette pour se vêtir, devant les yeux ébahis de son comparse. Ce dernier ne pus empêcher une pensée coupable de s'emparer de son esprit !!

Sherlock crut bon d'ajouter, un petit « bah, on est entre mec, nan ? » pour excuser son comportement.

Le saignement de nez repris de plus belle, taupiqueur sortant carrément de son terrier ! Lorsque les (maaaagnifiques) abdominaux et autres muscles tout aussi séduisants de Sherlock furent recouverts de vêtements, Moriarty retrouva un semblant de raison et marmonna une excuse avant de se précipiter aux toilettes, pour régler ses problèmes...

Bon, chapitre un peu long, mais je pouvais pas décemment le couper en deux (je voulais le placer, ce taupiqueur ;)) !! Au fait, MERCIIIII déjà 100 vues, j'en reviens pas !! Qui l'eut cru ?

Au fait, si vous en avez marre de mon humour de merde, bah sachez que ça changeras pas, déso !!

Moriarty x SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant