accident

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Ainsi, il s'y rendit à l'heure dite : la maison, ou plutôt le taudis dans lequel habitait son client était vraiment misérable. Les murs branlants avaient du mal à supporter le poids de la toiture, percée par endroits, affaissée et croulante. Des poutres moisies soutenaient le tout, semblant vouloir flancher à touts moments. Moriarty soupira, après tout, il acceptait tout les cas qui se présentaient.

Son client était un petit homme, mal rasé, trapu et dont la dentition ne subsistait que quelques chicots noirâtres. En somme, il ressemblait en tout point à sa maison.

Ils pénétrèrent dans le taudis et commencèrent à discuter affaires. L'homme exposa son problème, William en voyait déjà la solution. Soudain, un craquement sinistre interrompit leur conversation : une poutre se décrocha et se brisa. Puis d'autres suivirent. Finalement, la maison commença à s'écrouler toute entière sur les deux hommes !

Moriarty savait qu'il ne lui restait pas longtemps avant qu'il ne soit enterré vivant, il se précipita vers la sortie malheureusement, elle était bloquée par des débris. Le professeur tenta de garder la tête froide. L'autre homme avait déjà réussi à s'échapper avant que la porte ne se bloque. Moriarty, lui, évitait tant bien que mal les planches et les poutres brisées qui chutaient.

Pendant ce temps, Sherlock, dans son appartement avait entendu un grand bruit : lorsqu'il passa la tête par la fenêtre pour en déterminer l'origine, il vit la maison en train de s'écrouler. Son sang ne fit qu'un tour, il dévala quatre à quatre les marches de l'immeuble et se précipita dans la rue. Il entendait une voix appeler au secours parmi les débris : il reconnut presque immédiatement ce timbre si spécial. Sans réfléchir, il tenta d'enfoncer la porte avec son épaule, sans succès. Il avisa alors une ouverture dans le mur, assez haute, mais qu'un monceau de débris avait rendu atteignable. Sherlock prit son élan, et prenant appui sur le tas de plâtre et de bois, se glissa par la percée du mur.
Atterrissant de l'autre côté, il repéra après un bref instant Moriarty à demi-inconscient, gisant sous une poutre moisie. Holmes eut toutes les peines du monde à dégager William, mais après des efforts acharnés il y parvint.

Alors, gardant son sang froid malgré la terreur qui transparaissait dans ses yeux, il passa un bras autour de sa taille pour le soutenir, Sherlock attrapa le bras droit de Moriarty et le glissa sur ses épaules : ainsi, il s'assurait qu'il ne tomberait pas. Ce dernier entrouvrit un œil et tenta de parler, mais son sauveur ne lui en laissa pas l'occasion ; il s'élança en dehors de la maison qui continuait de s'effondrer sur eux par une porte dérobée àl'arrière du bâtiment, trainant tant bien que mal un Moriarty à demi inconscient.

Echappant ainsi à une mort certaine, dont la silhouette apparaissait encore il y a seulement quelques instants à Moriarty. Il n'avait qu'entrevu celui qui le tirait des ruines, mais ce qu'il en avait vu suffisait à le rassurer : des mèches d'un noir ébène qui folâtraient autour de sa tête, brillantes et souples. Une taille élancée et une tournure svelte, ce ne pouvait être que lui.

Moriarty x SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant