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Je me suis rétablie, j'ai repris les cours à la faculté. Je continuais ma vie. Je me fixais des objectifs à long terme, à moyen terme et à court terme. Comme par exemple, étudier beaucoup, travailler dur pour répondre à mes besoins et ceux de mes proches, avoir un copain dans au moins 3 ans. Un tas de projets sur papier que je comptais réaliser vraiment. Je commençais vraiment à supporter Ehaël comme un ex camarade de classe avec qui j'ai passé de bons moments. On s'écrivait, on se parlait. Il a voulu créer une entreprise commerciale, il m'a demandé de gérer les dossiers administratifs pour lui, de travailler avec lui. Je lui ai demandé pourquoi il m'avait choisi puisque je n'avais pas d'expérience dans ce domaine. Il m'a dit que c'était parce qu'il croyait en moi et que c'était moi qui allais gérer l'entreprise à son absence. J'étais contente d'entendre ces mots comme à chaque fois on m'invitait à prendre part à un projet intéressant. Donc il n'était pas le seul à me raconter ces choses. Cette fois, je savais que ce n'était pas parce que je voulais l'impressionner or parce que je voulais être avec lui que je faisais tout ce qu'il me demandait. C'était juste une façon de lui montrer à quel point j'ai grandi, à quel point je suis devenue professionnelle. Entre temps, je participais presque chaque week-end à un séminaire différent. J'ai eu la chance de participer à un séminaire de 2 week-ends sur l'infographie. Pendant 4 jours, j'ai appris à faire des logos, des flyers etc... Ehaël a profité bien des fois de ma faiblesse pour faire des logos pour lui. À une époque il venait chez moi uniquement pour me demander de lui rendre ces genre de service et après il d'en allait. Non seulement qu'il était un comédien, il était également un profiteur. Mais bon, j'étais d'une sagesse pure et exceptionnelle. Je ne voyais que le bon côté de ce garçon. Personnellement quand je ne perdais pas mon temps à chercher le mauvais côté des gens, c'était le bon côté qui m'intéressait en tout. Même quand je savais que c'était difficile de trouver le bon côté de certaines personnes. J'aimais aborder les gens difficiles. J'arrive toujours à les comprendre parce que j'étais difficile aussi auparavant. Je suis devenue de plus en plus compréhensive et tolérante. Je suis devenue plus ouverte aussi. Je méfiais les apparences, je n'étais pas de l'avis de ceux qui pensent que ce qu'on projette c'est ce que nous sommes réellement. Parfois, il nous arrive de nous faire passer pour d'autres, nous projetons une image qui n'est pas la notre. Alors comment peut on baser sur l'apparence pour juger que quelqu'un soit bon ou mauvais? On sait tous que l'apparence est souvent trompeuse. Je devenais de plus en plus mature et certaines choses ne m'étonnaient plus. Les vacances de noël approchaient à grand pas. L'université allait célébrer son anniversaire et les étudiants de de la 2ème à la 4ème année ont pris le soin d'inviter les étudiants des deux salles de la première année à venir prendre part à cette célébration. Ils nous ont demandé de donner des numéros pour la partie culturelle. Personne dans ma salle voulait performer. Ce n'était pas grave! Après la célébration nous étions libres de bien fêter nos vacances de noël et de préparer la réouverture. J'ai rien fait de spécial pendant ces vacances. A part rédiger quelques devoirs de recherche. J'ai passé le 25 décembre de l'année 2018 dans mon lit. Je ne faisais que me reposer pendant ces vacances, rien de plus. Je suis devenue plus adorable que jamais. Je prenais soin de moi et physiquement et spirituellement. Je recommençais à avoir le sourire sur mes lèvres, un sourire vrai. Je contribuais à rendre mon milieu vivable. J'étais l'amie de tout le monde. Je prenais plaisir à nourrir la confiance que certaines personnes avaient en moi. Je prenais plaisir à donner des conseils avec mes expériences pour témoignages. En gros, presque tout le monde m'adorait. Ceux qui ne m'aimaient pas étaient ceux qui étaient jaloux de moi. Je donnais une grande place dans ma vie à l'amitié. Je croyais en mes amis et de mes expériences je pouvais déduire que l'amitié c'est l'une des choses les plus exceptionnelles qui pourrait exister. Je suis devenue une grande basketteuse de la ville pour ne pas dire la grande basketteuse. Et c'était à cause de mes talents en basket que beaucoup de gens de la ville me connaissaient. Ils appréciaient ma façon de jouer. Ils prenaient du plaisir à me regarder jouer. J'étais vraiment heureuse quand je communiquait avec le public jacmélien avec un ballon en main sur un terrain de basket. A chaque panier, je leur apprenais à garder espoir même dans les moments les plus ténébreux. A chaque dribble je leur apprenais écraser tout ce qui pourrait constituer on obstacle pour eux. Non par la violence mais l'entraînement, le travail. A chaque reverse, je leur apprenais à contourner certains obstacles. A chaque passe, je leur apprenais à partager, à s'ouvrir aux autres. Je me sentais heureuse dans ma vie sociale. Je continuais à négliger ma vie sentimentale, je faisais croire à tout le monde que l'amour n'était pas mon truc. La plupart des gens qui n'observaient croyaient que je n'ai jamais été amoureuse et que je ne le serais jamais, sauf mes proches d'ailleurs. L'amour n'avait plus sa place dans mon esprit, je n'avais même pas de temps pour mes amis voir pour penser à trouver un copain. Je me faisais rare. J'étais plus forte chaque jour. C'étaient ma famille, mes études et mes amis qui importaient le plus pour moi. Je ne sentais plus aucun vide. Je ne voyais plus l'importance d'un copain dans ma vie. J'organisais ma vie pour les années à venir de façon à préparer un avenir solitaire où j'aurais ma propre maison à moi toute seule. Où j'aurais à travailler pour devenir riche et indépendante. J'avais une motivation déchirante pour continuer mon chemin. J'aimais la vie!

BriséeWhere stories live. Discover now