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十一
la scène à laquelle doyoung avait assisté ne voulait quitter sa tête. car ça l'avait choqué, attrister, énerver. car il aimait kim jungwoo et qu'il ne comprenait pas comment il n'avait rien vu pendant tout ce temps. comment il n'a pu voir que lucas et jungwoo était ensemble ? comment avait-il fait pour ne pas remarquer que jungwoo allait mal ? ça le rendait fou. il avait une haine immense à l'égard du noiraud. mais aussi contre lui-même, car il n'a pas daigné bouger de sa cabine, il y était resté afin de mieux comprendre la situation. il se disait qu'il aurait pu se manifester quand jungwoo se faisait brutaliser. seulement lui, il était paralysé.
mais il n'avait pu s'empêcher d'envoyer un message à jungwoo afin de lui dire qu'il avait assisté à la scène, lui demander s'il allait bien, s'il était encore avec lucas. jungwoo lui avait répondu. il lui avait dit que maintenant, ça ne risquait plus d'arrivée, que tout était fini et doyoung en était ravi.
par la suite, doyoung avait annoncé à jungwoo qu'il se trouvait devant la porte de sa chambre universitaire et qu'il voulait rentrer. et comme demander par son ami, jungwoo se précipita à sa porte et l'ouvrit. doyoung se trouvait bien là.
— tu verras, c'est peut-être mieux comme ça, dit-il en entrant dans la chambre.
— si tu le dis, soufflas jungwoo en se dirigea et prenant place sur le canapé.
— en plus je suis là moi, t'es même pas seul.
— ouais, je l'ai quitté, pourquoi je suis triste ? se murmura-t-il à lui-même.
doyoung avait pris place à côté de jungwoo après s'être dévêtu. il passa un bras derrière jungwoo afin de l'attirer vers lui et de finalement l'enlacer. ils étaient restés comme cela pour seulement quelques secondes car jungwoo se sentait mal à l'aise.
car il sait que doyoung l'aime, et cela bien plus qu'un simple ami. et maintenant que lucas était plus là, il savait qu'il n'allait pas rester les bras croisés.
alors il se leva afin de s'éloigner de lui.
— tu faisais quoi avant que j'arrive ?
— je... téléphone, je m'occupais avec mon téléphone.
— on se regarde un film ?
— je n'ai pas trop le moral pour.
— bon... ok. ah oui ! je dors ici ce soir. je vais pas te laisser seul quand même.
jungwoo se contenta de souffler et de reprendre la conversation qu'il avait engagée avec ses quelques amis anonymes via line. personnes n'avaient connaissance de ses amis là, et c'est bien pour cela qu'il avait bégayé plus tôt. avec les événements qui précédaient, il avait perdu le nord et a failli faire une bêtise en révélant l'existence de ses amis-là.
cela faisait maintenant trois années que le petit groupe d'amis se côtoyaient. ils se partageaient tout, tristesses, bonheur, secrets, projets et anecdotes.
l'anonymat était important pour eux, car les uns comme les autres ont un jour eu des phobies ou des problèmes reliés à leurs physiques, ils ont tous soufferts de complexe et ce petit groupe leur a permis de les surpasser, de les vaincre. et avec le temps, ils ont pu se créer de solides liens.
les seules choses que ce petit groupe de dix amis savaient les uns des autres étaient leur initiale.
il y a aussi l'existence d'un petit dossier que chacun possède où se trouve les coordonnées des 10 membres. créer pour les situations où il y avait une absence soudaine de l'un d'entre eux. après 48 heures, si le membre en question ne s'est toujours pas manifesté, entre eux, ils choisiront un autre membre pour prendre connaissance des coordonnées liées et d'aller à sa rencontre afin d'être sûr qu'elle va bien ou de lui venir en aide.
c'était leur petit pacte de sécurité, d'assurance. d'avoir en tête qu'il y aurait toujours quelqu'un pour eux.
et pour des jours comme hier, jungwoo ne pouvait que se tourner vers eux.
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