Chapitre 34

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« On t'a manqué, Thalie? »

La voix enjôleuse d'Élia avait résonné dans toute la maison.

Un sourire se dessine instantanément sur mon visage. Une lueur d'espoir venait de se rattacher à ma vie, comme si l'Univers avait répondu à ma détresse. Une sensation de chaleur se propagea alors au fond de mon cœur, comme un fluide qui m'aurait réanimée. La fin était encore loin, et j'avais dorénavant de nouveaux moyens de me battre.

Mon regard se pose enfin sur Max. Un sourire discret et touchant illumine son visage autrefois froid et dénué d'émotion. Ses yeux brillent discrètement de joie et je sens un soulagement profond naître en moi. J'ai envie de le sentir contre moi, mais Nala se jette sur moi et me sert follement dans ses bras. Élia se rajoute en se moquant gentiment de l'attitude de la belle vampire, mais Max reste, lui, à l'écart, dans le silence le plus extrême. Il ne détache pas ses yeux des miens, et semble vouloir communiquer quelque chose de puissant dans un regard infiniment doux.

Le miens est rempli de gratitude à son égard.

Une larme coule sur ma joue.

J'étais passée, en vingt-quatre heures, par toutes les émotions.

L'affection, la peur, la colère, la tristesse, le désespoir...Et puis un sentiment de joie extrême, mêlé d'une profonde admiration pour ses êtres qui n'étaient pas aussi cruels que les humains le prétendaient.

Cette fois-ci, les vampires demeuraient les héros de l'histoire, et je savais qu'ils le resteraient jusqu'à la fin, pour moi.

Nala, essuie la goutte échouée sur ma joue pâle et me couvre de bisous comme une grande sœur bienveillante.

— Comment vous avez pu savoir où est-ce que je me trouvais et rentrer dans la maison? Je leur lance, la voix tremblante, encore sous l'emprise du choc.

A ce moment là, j'avais peur que ce soit un très mauvais rêve.

— La marque que tu as au poignet y est pour quelque chose. Me souris Max, les yeux remplis de tendresse mais aussi de mystère.

Je comprends qu'il a pu me retrouver grâce aux pouvoirs que génère la Marque qu'il m'a faite. Je me souviens des propriétés bénéfiques qu'elle peut faire bénéficier.

— Et puis. comme on est très malin, j'ai créé une petite explosion devant chez toi pour éloigner tes parents du domicile. Réplique fièrement Élia.

Nala lève les yeux au ciel et flanque une tape taquine sur le torse du vampire.

— Mais qu'est-ce que tu racontes, toi? T'as même pas toucher aux explosifs!

Élia attrape les mains de la jeune femme pour la stabiliser.

— Peut-être, madame, mais à contraire de vous, j'ai eu la brillante idée de la manière dont on allait extirper Thalie de là. Renchéris Élia, en prenant une mine gentiment arrogante et taquine pour embêter la belle brune.

Nala hausse les sourcils, et repousse le vampire aux longs cheveux blonds.

— Hum...Tu sous-entends que je suis idiote?

Élia éclate de rire, et lance un regard sournois à son interlocutrice.

— Ne me dis pas que tu l'ignorais...

Nala pince ses lèvres pulpeuses et flanque un coup de genoux dans les parties du beau blond. Il pousse alors un cri strident de douleur, comme celui d'un petit chien dont on aurait piétiné la queue.

S'il cherche un moyen d'attirer l'intention de la belle vampire, il devrait s'y prendre autrement. Je ne suis pas sure que ça lui plaise vraiment de se faire traiter d'idiote...

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