Chapitre 41

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« Ils nous ont bernés. »

Avait résonné la voix suave de Max.

Nala devient encore plus pâle qu'elle ne l'est déjà et Élia reste pétrifié.

D'un coup, Max tourne les talons et reviens sur nos pas pour regagner la salle de bal, d'une marche rapide, animé par une onde débordante de colère et de panique.

— On fait quoi, Max? Lance Élia, qui rattrape son chef en courant.

Nala et moi, nous nous mettons à suivre la cadence imposée par les deux vampires.

— Je ne sais pas comment, mais ils savaient qu'on viendrait ce soir. Il faut rapidement prévenir les autres vampires et sortir de cet endroit le plus vite possible! Ordonne le chef.

— Comment ils ont pu savoir ça? S'exclame Nala à bout de souffle.

— Une seule possibilité. On a une taupe parmi nous. Lâche Max, en continuant sa course.

Une onde de panique me brûla instantanément l'estomac.

Ils allaient sûrement m'accuser, et je le savais. Et peut-être qu'ils le faisaient déjà.

On finit par débouler dans la salle de bal, et on se rend compte que c'est trop tard.

Des vampires ont déjà commencé à pénétrer dans le bâtiment, et à ce moment précis, une horde d'humains armés de pistolets à pieu de bois surgissent et se jettent  sur nous.

Des hurlements de peur font trembler les murs.

Les invités courent vers les sorties, les vampires font demi tour, et dans un mouvement de panique, je me retrouve séparée de mes amis.

Les gens courent partout et des bruits de détonation martèlent mes tympans, me glaçant le sang. Ils ont déjà commencé à abattre les vampires.

Ils avaient toujours eu une longueur d'avance face à nous.

Je me précipite vers la sortie mais je trébuche sur quelqu'un allongé au sol et tombe violemment. Je me tords la cheville et perds mon masque. D'une main habile, je retire mes chaussures.

Alors que je tente de me relever malgré la douleur à mon pied, je me rends compte que la personne sur laquelle je viens de buter, c'est Flynn.

Il est allongé par terre, un pieu en bois enfoncé au niveau du cœur.

Il a l'air très mal en point, mais il est vivant.

— Mon Dieu, Flynn...Je murmure.

Je lui prends la main fermement et l'oblige à se lever en l'aidant.

— Vas-t-en, Thalie. Ils vont t'attraper...

Sa voix est terriblement faible.

— Je refuse de t'abandonner.

Je remarque que les toilettes se trouvent à deux pas de l'endroit où on est à actuellement.

Je le traîne par l'épaule jusque là bas, pendant que je vois des vampires tomber un à un sous les coups fatals des humains.

En l'espace de quelques minutes, la salle de bal est devenue une véritable scène de boucherie.

Les tables sont renversées, les murs maculés de sang, et le sol couvert de corps.

Une envie de vomir monte en moi mais je fais en sorte de l'ignorer.

Je parviens à traîner Flynn jusqu'à un cabinet de toilettes. Je ferme le verrou à clé et prie pour que la petite porte du cabinet tienne le coup si un humain décide de fracasser les toilettes.

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