↳ 𝒄𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆

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✩。:*•. chapitre quatre | écailles sous la flamme





EN CE DÉBUT D'HIVER, la nuit tombait aussi vite qu'un cheval au galop sur l'état septentrional du Massachussets. Lorsque ce voile d'ombre, parsemé de faibles et ponctuelles lueurs astrales, recouvrait le ciel et plongeait le monde dans l'obscurité, la lumière de quelques bougies persistaient à vouloir la combattre alors que, après un bon repas qui avait su séduire tous les élèves, la plupart des flammes s'évanouissaient et que le château s'abandonnait au sommeil.

Le froid saisonnier n'encourageait en aucun cas les pensionnaires à rester éveillés et parcourir les couloirs à une heure aussi tardive, pas plus que le vieux concierge aigri qui patrouillait aux côtés de son fidèle compagnon : un chien à l'âge aussi avancé que le sien, et aux crocs acérés qui ferait fuir n'importe quel petit garnement qui aurait envie de partir en escapade après le couvre feu.

Mais comme toujours, il existait des exceptions à la règle. Après tout, la maison Oiseau-Tonnerre n'était-elle pas faite pour les aventuriers à en devenir, des âmes curieuses qui ne reculeraient devant rien pour assouvir leur soif de défi, surtout pas devant des règles inscrites sur un vulgaire papier ?

Julian Mintz ne se serait pourtant jamais cru capable d'enfreindre un jour autant de consignes, et en même temps qui plus est. Lui qui n'avait jamais voulu se créer des ennuis, il se contentait de suivre ce qu'on lui disait de faire, sans rechigner ni se plaindre un seul instant. Il avait grandi dans une soumission totale envers sa grand mère, une « vieille harpie » comme aimait l'appeler Frederica, sans cœur et sans aucune considération pour le sang de son sang qu'était son unique petit fils.

Ce serait mentir que de nier le rôle qu'avait eu le comportement de cette vieille peau sur celui de Julian. Si elle ne l'avait jamais frappé, Bertha Mintz ne s'était jamais gêné pour rappeler au petit garçon qu'il était ce qu'il représentait pour elle. Un monstre qui n'aurait jamais dû naître. Tout cela parce son père avait épousé cette femme, cette horrible sorcière qui l'avait ensorcelé.

Mais au final, qui était la véritable sorcière dans l'histoire ? Julian n'avait jamais apprécié ce terme qui désignait sa nature, celle de sa mère et de tous ses camarades d'Ilvermorny. Il n'y voyait que du négatif, un aspect péjoratif qui désignait des êtres maléfiques. Ce n'était pas loin de la façon dont les voyaient les Non-Maj. Jalousie et peur se mélangeaient dans leur esprits lorsqu'ils se retrouvaient confronté à la magie qu'ils côtoyaient sans même le savoir. L'humain portait une aversion envers ce qui était différent, comme sur l'uniformité était une vérité générale.

Quoi qu'il en était, Julian aurait pu continuer à être le garçon bien obéissant qu'il avait toujours été. Il aurait pu. S'il n'avait rencontré ceux qu'il considérait comme ses nouveaux meilleurs amis et qui avaient su le corrompre et l'entraîner dans leurs petits jeux parfois dangereux.

WINTER'S SONG ━━ ʷᶤᶻᵃʳᵈᶤᶰᵍ ʷᵒʳˡᵈWhere stories live. Discover now