Chapitre 13

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Carte refusée.

Je me bloquais mécaniquement et clignais des yeux.

Comment ça, carte refusée ?

Je fixais le petit boitier et me pinçais les lèvres en levant ensuite les yeux vers la femme de l'accueil.

Elle me regardait, patiente.

" - Et bien...je vais vous payer en monnaie alors. "

Je sortis nerveusement mon porte monnaie de mon sac à dos et lui tendis mes derniers billets à contre cœur.

" - Merci de votre séjour et bonne continuation. "

La femme se courba et j'en fis de même avant de tourner les talons, laissant traîner derrière moi ma valise dans un bruit sourd. Ainsi que mes pieds et mon désespoir.

J'étais définitivement à la rue.

Sans travail. Sans argent. Sans rien.

Ça devait forcement finir comme ça...je le savais. Je n'avais aucun moyen de trouver un autre post.

Alors me voilà, à vagabonder dans les rues de Séoul avec pour seule compagnie ma valise et ma dignité.

Les roues frappaient contre le sol des rues commerçantes et je fixais les vitrines.

Je vais finir par mourir de faim.

Je regardais les quelques pièces qui trônaient fièrement dans mon porte monnaie et soupirais.

Qu'est-ce que j'avais été conne...

J'étais si heureuse de penser qu'il avait les mêmes visions que moi que j'étais sur de le revoir.

Mais non. Ça faisait un mois que je ne faisais rien. BigHit ne m'avait pas demandé le pourquoi du comment. J'ai eut mon salaire et j'ai disparu silencieusement des registres.

Moi qui croyais au destin. Et bien il n'avait clairement rien mit sur ma route. J'avais juste eut beaucoup de chance. Mais c'était à croire si elle me retombait pas dessus.

Qu'est-ce que j'allais faire...

Je refermais le zip de mon porte-monnaie et me résignais à ne rien prendre dans cette supérette.

J'allais essayer de ne pas dépenser pour rien. Et puis il fallait que je cherche un boulot et de l'argent.

Pour rentrer en France.

Je soupirais à cette idée. Moi qui ne voulait absolument pas partir tant que tout ça ne serait pas finit.

Et bien je n'avais pas vraiment le choix.

Le destin était fichu comme ça. Je devais rentrer.

Ou attendre.

Deux jours que je n'avais pas dormi. Deux jours que je marchais ou me posais dans des coins de la ville à ne rien faire.

Deux jours que je supportais le froid du mois de novembre.

Je n'avais pas mangé depuis hier et mon ventre criait famine. Je reniflais et continuais à marcher sans grande dévolution.

Je marchais sans savoir où aller. Personne ne m'avait accepter, ne serait-ce qu'en tant que baby-sitter ou prof de français.

A croire que j'étais un monstre.

Un monstre sans argent ni logement dans un pays dont il n'est pas originaire.

Soudainement, mon portable vibra.

𝐈𝐋𝐋𝐔𝐒𝐈𝐎𝐍 | J.jkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant