~Royal Princess~

Chapitre 3 « La Sélection »

— « Debout Jenna ! Le majordome du palais est ici ! » crie ma mère en entrant brusquement dans ma chambre.

Je me redresse d'un coup et tente d'habituer mes yeux à la luminosité dans la chambre, je retire la mèche de cheveux qui s'est incruster dans ma bouche en dormant.

— « Arrête de somnoler comme ça ! Dépêche toi ! Il a du travail »

Je grogne et me lève lentement du lit, je passe devant maman, mais avant d'atteindre la porte de ma chambre, maman pose ses mains sur mes épaules et me fait reculer de plusieurs pas pour me placer devant elle.

Elle coiffe rapidement mes cheveux avec ses doigts et aplatie mes cheveux qui doivent être sûrement en bataille. Elle me débarbouille le visage et tire sur mes vêtements pour me donner une bonne allure.

Une fois astiquée, elle me pousse avec ses mains contre mon dos. Je descends les escaliers doucement en baillant par la même occasion. Je referme rapidement ma bouche et me stoppe nette dans l'escalier devant le majordome qui est assis sur le canapé.

Ses cheveux sont parfaitement coiffés en arrière, dégagent son front, ses yeux marron brille sous le soleil de la ville, son costard noir est parfaitement repassé sans une seule pliure. Ses yeux croisent les miens et je me sens rapidement, mal à l'aise.

Son visage sévère laisse place à un petit sourire en coin, il se lève et repasse ses mains sur son costume - alors qu'il n'y a aucune trace ou poil.

— « Bonjour Mademoiselle Johnson. Je m'appelle Zack et je serai votre majordome durant cette compétition »

Wow... Je m'attendais à une voix beaucoup plus grave venant d'un tel physique. Je finis de descendre les dernières marches des escaliers et m'approche de lui, il me serre la main, sa poigne est forte et sa main est grave enveloppant la mienne.

Nous nous asseyons sur le canapé, je prends sur moi pour ne pas me rendormir ou encore bâiller devant lui. Sa présence me rend vraiment mal à l'aise, je n'arrive pas à être moi-même.

— « Détendez-vous, mademoiselle Johnson » dit-il avant de sourire faiblement.

S'il pouvait arrêter de jouer le majordome du palais, je serai déjà beaucoup plus détendue.

— « Nous avons du temps pour discuter pratique »

— « On peut aller dehors ? Je serai plus à l'aise qu'enfermer ici » dis-je sentant cette pièce devenir de plus en plus petite.

— « Bien sûr »

Je me lève en première et ouvre la fenêtre coulissante menant à notre grand jardin. J'entends le majordome me rejoindre avec le talon de ses grandes chaussures tapé contre le carrelage. Il boutonne la veste de son costard en admirant les montagnes autour de nous.

— « C'est vraiment magnifique chez vous »

— « Merci »

— « Alors, où en étions nous. Ah oui ! Je dois vous expliquer quelques petites choses au palais »

— « Je suppose que vous êtes un peu perdu avec toutes ces nouvelles, surtout que je pense, que vous n'avez jamais mis pied dans un palais, je me trompe ? »

— « Non » dis-je vexée.

— « Ne le prenez pas mal, c'est juste votre attitude et vos manières qui m'ont faut arriver à cette conclusion »

— « Comment ça ? »

— « Vous vous réveillez à onze heures pour un week-end, vous êtes descendu en pyjama, sans vous coiffer ou vous lavez les dents »