Le prix du savoir

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C'est un texte que j'ai écrit en anglais, une réflexion lors d'un DS d'anglais. Je vous le mets, et je vous le traduis en dessous. 


    Everyday, I tell myself "be nice", because all of these people are human being, they deserve respect and consideration, and they can be as broken as I can be. So, selfishly, I try to be nice. If they're not with me, I swallow my pain and stay nice. This is hard but I think "If I did that.. he or she could be hurt" and I don't want this to happen. So I keep it all in me and I make them believe I believe they're my friends. I know what they're hiding and it hurts, but if they know I'm mad, they'll feel bad. It's hard – so hard – but I can't hurt them. They really are persons, and as a person too, I know how it feels to be one, and I know how it feels to be harmed. I prefer me to be harmed than the others, not because I think I'm less important, but because they are human, and they don't know.

They don't know how it feels to know, but I don't wish for them to.

Sometimes, I hate them. And this is hard, but I don't show them. I mustn't. They would be hurt. Because of me. Because they've hurt me. But I gotta be responsible, keep my hatred and harm inside, because I am one who knows. And I don't show them.

That's the price I have to pay for knowing.  


    Chaque jour, je me dis "sois gentille", car tous ces gens sont des personnes humaines, ils méritent respect et considération, et peuvent être aussi brisés que je peux l'être. Alors, égoïstement, j'essaie d'être gentille. S'ils ne me suivent pas, je ravale la douleur et reste agréable. C'est dur, mais je pense "si je faisais ça.. il ou elle pourrait être blessé" et je ne veux pas que ça arrive. Donc je garde tout pour moi et leur fais croire que je les crois mes amis. Je sais ce qu'ils cachent et ça me fait mal, mais s'ils savent que je leur en veut, ils se sentiront mal. C'est dur - si dur - mais je ne peux pas les blesser. Ce sont des personnes, et en tant que personne aussi, je sais ce que l'on ressent, et je sais comment on se sent lorsqu'on est blessé. Je préfère être celle à qui cela arrive plutôt que les autres, pas parce que je pense être moins importante, mais parce qu'ils sont humains et ne connaissent pas le courant de mes pensées

Ils ne savent pas ce que cela fait de savoir, mais je ne le leur souhaite pas. 

Il arrive que je les déteste. Et c'est dur, mais je ne leur montre pas. Je ne dois pas leur montrer. Ils seraient blessés. A cause de moi. A cause d'eux, car ils m'ont blessée. Mais il me faut être responsable, garder ma haine et douleur pour moi, parce que je suis celle qui sait. Et je ne leur montre pas.

C'est le prix du savoir. 



J'étais pas bien - ça se voit ? C'était en première. J'en voulais à mes ami.e.s. Je trouve ça énorme cette vision que j'avais des personnes. J'avais la certitude d'avoir la pensée juste et atroce. Ça me fait penser à ce que dit Pascal je crois, que l'homme est grand de se savoir misérable, mais qu'il est donc conscient d'être misérable. C'est la même chose selon moi. 

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