Chapitre 1 :

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Il est à peine 6h00 lorsque les premiers rayons du soleil donnent tout droit sur mon lit, Morphée m'en extirpe rapidement. Mes pieds sur le sol froid me dirigent sous la douche dans un bâillement. L'eau chaude n'efface pas les traces faite par mon oreiller encore quelques heures plus tôt. La course contre la montre commence. Je cherche des vêtements propres un peu partout dans mon studio. Je me prépare hâtivement dans l'espoir de ne pas être en retard à ma réunion. Pas aujourd'hui, je ne laisserais pas l'opportunité à mon patron de me virer peu de temps après mon embauche. Patron que je vais rencontrer pour la première fois aujourd'hui, après un mois dans cette entreprise.

Le réveil sonne une seconde fois à 8h00 pour m'avertir qu'il est temps de partir. Ma préparation se termine à l'instant, je me prendrais un café sur la route.
La ponctualité n'a jamais été mon fort, c'est certainement pour cette raison que je n'ai jamais eue de travail fixe. Je compte bien rester ici, ce poste est le rêve pour quiconque possédant un appareil photo. Être responsable en publicité pour cette entreprise n'est pas seulement un tremplin pour mon avenir mais aussi, plus particulièrement pour moi, en tant que femme. La trentaine approche et je vis dans un petit studio comme une adolescente. Ceci n'a rien d'excitant mais c'est mon quotidien. Ma pensée s'arrête en même temps que la sonnerie de l'ascenseur se fait entendre.

Le bus puis le métro me dirigent tout droit vers le hall de Blossom Maple Farm. Dans l'entrée, se trouve une petite galerie, c'est ici que je vais acheter mon café. L'entreprise vend du sirop d'érable dans toutes ses coutures et évidemment dans le café, je me suis faite au goût de celui-ci. Finalement ce n'est pas mauvais, ça adoucit la dureté de l'arôme tant convoité de tous. En fixant ma montre, je me rends compte qu'il est primordial que j'entre dans le prochain ascenseur. J'appuie sur le bouton et il arrive aussitôt, en entrant dedans je salue mes collègues. Tout le monde est pressé ce matin et visiblement, ils en oublient la politesse. Tous sauf une tête familière, Jughead. Après avoir lever les yeux de son écran lorsque j'entre, un large sourire se distingue sur son visage et provoque le mien. Dans ce domaine infesté de loup assoiffé, il a été la première personne à m'intégrer, m'aider à prendre place dans mon nouvel environnement.

Nous discutons de choses et d'autres en nous rendant à mon bureau. Être à l'heure, pour une fois, me provoque d'une sensation bizarre.Nous sommes très vite rejoints par Betty, la petite copine de Jughead et Veronica, la meilleure amie de cette dernière. Elles riaient avant de venir nous voir mais leur rirent se sont effacés en me voyant. Betty avait postulé pour mon poste mais n'a pas été retenue. Elle fait partie de la famille du patron et il ne voulait pas de favoritisme alors il a recruté en externe.

Veronica : Tu es à l'heure aujourd'hui. Aurais-tu peur pour ta place ?

Je pince mes lèvres en voulant imiter un sourire, de toute évidence c'est loupé. Répondre à la provocation n'est pas vraiment utile puis, dans le fond elle n'a pas tort. Jughead compatis à mon sentiment. Il ne me défend pas mais je sais que le coeur y est. Un moment très gênant et pesant nous assommes après cette phrase de la brune. Les deux amies me regardent de haut en bas, je suppose qu'elles inspectent ma tenue. Fort heureusement pour moi, quelqu'un vient nous prévenir de prendre place dans la salle de réunion. Nous nous mettons donc en marche vers celle-ci.
Maintenant que nous sommes installés, les murmures commencent. Une émotion de peur envahit chaque personne présente dans la pièce. Tout le monde a conscience que des décisions lourdes seront prises aujourd'hui. Des postes vont être également supprimés, chacun craint pour son avenir.

Pendant que je consultais mes mails, une phrase me fait sortir de mes pensées.

Inconnue : Il paraît qu'elle est de très mauvaise humeur aujourd'hui.
Veronica : Ça ne changera pas de d'habitude j'ai envie de te dire.
Inconnue : Certes, mais aujourd'hui particulièrement. Elle s'est énervé sur Ethel, la standardiste à l'accueil.
Betty, en riant : Ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière.

[CHONI] CHOOSE ME Where stories live. Discover now