Chapitre 19 :

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Ma routine quotidienne est bien rodée depuis maintenant trois semaines.
Les jours se ressemblent au même titre qu'ils passent. Jughead me rejoint tous les soirs vers 22h pour que nous continuions ce que nous avons commencés. Betty nous a également rejoint. Nous avons mis notre rancœur de côté pour la même mais surtout pour la bonne cause. Je dois dire qu'elle a un dont pour mener l'enquête. Elle a loupé sa vocation. Nous avançons péniblement mais sûrement.

Cheryl est trop loin et pas que physiquement. Elle a vécu dans l'entreprise pendant deux semaines sans en sortir une seule fois. Depuis une semaine elle s'est résolue à retourner vivre chez ses parents. Je ne sais pas quelle solution est la pire.
Chaque jour je la vois affaiblie et mon cœur se serre. Je serre mes poings à chacune de ces visions affligeantes. Elle est redevenue froide et distante avec tout le monde, moi y compris. Quelques fois un sourire se dessine sur son visage lorsque nous sommes seules mais il ne dure jamais longtemps. Parfois elle laisse traîner un « chérie » quand je lui expose mes projets en cours ou aboutit.

Le nombre d'employés a largement diminué. Un tri a été fait par Cheryl et le conseil mais comme elle me l'avait promis, ma place est sauve.
Veronica et Betty sont revenues à la demande du conseil et elles filent droit cette fois.

Betty, donnant des documents : Toni, j'ai mis la main sur ça ce matin en passant à Thornhill.
Toni : Qu'est-ce que c'est ?
Betty : Le contrat de l'inspecteur Black.
Veronica : Un inspecteur véreux envoyer par mon père.
Toni : Et pour quelle raison ?
Veronica : Pour faire peur à Cheryl et pour que je retrouve mon poste. Ça n'a pas fonctionné car elle n'a pas plié malgré l'aide de Jughead.
Toni : J'entends bien mais que fait ce contrat chez les Blossom ?
Betty : En fait ce contrat n'est pas le même que celui d'Hiram. Celui-ci a été fait par ma chère tante.

Je prends les documents afin de les lire et ce qui me choque principalement est la mention « chasseur de prime ».

Toni : Quel est le but ?
Veronica, s'asseyant face à moi : La tête de Cheryl sur un piquet ?
Betty, soupirant : Arrêtes ! Il a été engagé le jour où Cheryl s'est fait arrêter et donc le même jour où nous avons appris pour Jason.
Jughead : Une coïncidence ? Je ne crois pas.
Toni : Une mise en scène ?
Betty : Non c'est beaucoup trop grossier et contre les « règles ». Le mec est censé être discret.

Une voix lourde et menaçante nous interrompt.

Cheryl : Vous n'avez pas autre chose à faire que de brasser de l'air ?
Jughead : On est sur un dossier.
Cheryl : Et en plus il ventile le vagabond.

Jughead sort un petit rire jaune comme si ces petits piques lui avait manqué.
Mes trois collègues retournent à leur poste mais Betty me laisse l'enveloppe avec le contrat sur mon bureau.
Cheryl remarque cet indice inhabituel, me regarde mais repart vers son bureau.
J'expire fortement.

Cheryl : Toni, dans mon bureau ! Et emmènes avec toi l'enveloppe.

Betty me fait signe de ne pas le faire, de ne pas montrer ce contrat. Notre patronne me regarde et s'impatiente à la porte. Je prends sur moi et emmène le document avec moi.

Betty, chuchotant : Tu ne devrais pas faire ça. Elle va péter les plombs.
Toni : T'inquiète je gère.

J'entre et m'assoie directement face au bureau. Cheryl claque la porte et se positionne sur sa chaise. Elle passe ses mains sur son visage puis masse ses tempes. Elle pose ses yeux fatigués sur moi. Son regard est doux.

Cheryl : Tu te décides à me montrer ces papiers ?
Toni : Pour être honnête je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
Cheryl : Je peux savoir pourquoi tu montres de la résistance alors que tu as pleinement conscience que je peux te faire céder ?
Toni : Parce que je t'aime. Ces documents peuvent te blesser, t'agacer et je ne veux pas que tu sois encore plus mal que tu ne l'es déjà.
Cheryl : Je ne suis pas une chose fragile. Je sais me défendre.
Toni : Tu en es parfaitement capable oui mais actuellement tu as assez de souci comme ça.
Cheryl : Toni, montres moi maintenant. Je ne le répèterais pas.
Toni : Alors ce sera donnant donnant.
Cheryl : Tu me fais du chantage ?
Toni : Non. Je dirais plutôt que c'est un compromis.

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