Chapitre 3 :

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La journée se passe plutôt tranquillement. Cheryl et Betty se sont disputés plusieurs fois à cause du fameux rapport et je reconnais que j'en suis assez satisfaite. Veronica marche sur des œufs, notre patronne s'est aperçu qu'elle brassait de l'air au lieu de travailler. En fait, elle fait de l'œil à un rouquin qui fait la sécurité. Je me demande s'il ne serait pas de famille avec les Blossom vu la similitude.

J'ai finalisé mon idée, je vais pouvoir aller l'exposer à ma bosse. En partant j'en oublie mon appareil photo, je retourne donc à mon bureau pour le prendre. Avec toutes mes affaires enfin de prêtes, j'approche du bureau de Cheryl. La porte est entre ouverte et j'entends la fin de sa discussion avec un homme plus âgé qu'elle.

Homme : Il faut que tu renouvelles tes effectifs. Rien ne va ici et tu sais mieux que quiconque que personne n'est irremplaçable Cheryl. Commence par les personnes chargées de la publicité.
Cheryl : La publicité ? Pourquoi la publicité ? Les statistiques sont impeccables concernant ce poste. Il est hors de question que je vire ce pôle-là ! Tu es en retraite forcée, dois-je te rappeler pourquoi ?
Homme : Tu ne serais quand même pas en train de menacer ton père tout de même ? Vire le personnel de la publicité un point c'est tout.
Cheryl : Te menacer ? Tu veux que ce soit vraiment le cas ? Fou le camp de mon entreprise ! L'empire Blossom ne t'appartient plus.
Homme : Je ne comprends pas pourquoi tu défends autant ce poste. Ta cousine aurait largement fait l'affaire Cheryl !
Cheryl, riant ironiquement : Betty ? Elle est incapable de faire quoi que ce soit de bien ici ! La chef que Jason a choisie pour la publicité est parfaite. En tout point de vue. Grâce à elle, nos ventes se sont améliorées, nous sommes en train de reconquérir le marché et elle a fait tout cela en un mois seulement. Ma cousine n'est même pas foutue de me fournir un rapport correct. Même Nana aurait fait un meilleur travail qu'elle.
Homme, hausse la voix : Laisse ta grand-mère en dehors de tout ça ! On ne critique pas et on ne dénigre pas sa famille !

En entendant des pats derrière moi, je me retourne et constate que des agents de sécurité se dirigent vers le bureau. Je m'écarte afin de les laisser passer. En moins de temps qu'il faut pour le dire, ils extirpent l'homme du bureau. La porte de celui-ci étant maintenant grande ouverte m'offre une vue imprenable sur une Cheryl tenant son front. Elle est affalé dans son fauteuil et se tient tellement la tête qu'on pourrait croire qu'elle a une migraine. Je frappe doucement pour ne pas lui faire peur.
Mon léger bruit étant passé, elle me regarde fixement avant de prendre la parole pour m'indiquer d'entrée.
Je m'exécute et reste à une distance exagérée de son bureau. J'ai peur de quoi ?

Cheryl, froidement : Vous avez quelque chose pour moi si je me souviens bien ?
Toni : Euh... Oui ! Tout est sur mon ordinateur portable, que j'ai apporté.
Cheryl, plus délicatement : Bien ! En quoi consiste cette nouvelle idée ?
Toni, tremblante : Il faudrait que je m'approche afin de vous pour vous montrer ce que je vous ai préparé. C'est une idée simple et complexe à la fois.
Cheryl, en souriant malicieusement : Qu'attendez-vous pour venir de mon côté et de me montrer ? Vous parlerez pour m'expliquer en quoi ce projet consiste.

Action, réaction. Je passe de l'autre côté du bureau et installe mon ordinateur. Je me penche afin de lancer la vidéo publicitaire qui sert de base avant que la véritable publicité ne soit tournée, enfin si elle approuve l'idée.
Étant bras nus toute les deux, en voulant mettre la vidéo en grand format, mon bras effleure le sien. Ce contacte provoque ma relever et un frisson incontrôlable. Je me recule afin de la laisser regarder tranquillement la campagne que j'ai créée.

Cheryl, dos à moi : je fais si peur que ça ?
Toni : Je vous demande pardon ?
Cheryl : Vous n'étiez pas censé m'expliquer votre maquette ? Vous vous êtes reculé sans même m'expliquer ce que je regarde et dans quel but. Je vous demande donc si je fais si peur que ça.
Toni : Non ! Enfin oui...
Cheryl, se retournant vers moi : Oui ?
Toni, bégayant : En fait... Vous êtes plus intimidante qu'autre chose... Les gens ont peur de vous ici.
Cheryl, de nouveau de dos : Ce n'est pas plus mal après tout. Je vous écoute Toni, les explications ne vont pas venir toutes seules !

[CHONI] CHOOSE ME Where stories live. Discover now