𝐞𝐜𝐥𝐢𝐩𝐬𝐞, y.seok

The love of a mother, 13

Bilan des courses : un genou et un coude égratignés et une grosse gifle.

Mais, plus en détail, que s'était-il exactement passé après cette messe ?

Hoseok ne cessait de penser en continu ; c'était la première fois que son père avait levé la main sur lui. Il regardait vers le bas, attendant que la voiture s'arrête un jour devant la maison alors que la pluie ruisselant sur les vitres l'empêchait de voir ce qui se passait dehors. Il ne pleurait pas. Il ne pleurerait pas. Il ne voulait pas donner raison au conducteur de ce véhicule, qui l'avait traité de fillette puis frappé quand il lui avait demandé du respect.

Il voulait pleurer, oui. Mais seulement une fois qu'il serait seul avec ses pensées. Il s'était fait ridiculisé devant tous. Devant Yoongi, devant ses parents, devant sa propre mère et le reste de l'église qui rentrait manger. Et à part des chuchotements, personne n'avait rien fait, ni pris sa défense. Personne ni même la lune.

Le pire était que tout le monde le prenait pour une fille, et oui il l'était, mais pas cent pourcent du temps, ce qui sous-entendait qu'ils auraient laissé n'importe qui dans cette position et que cela aurait été pire s'il s'était senti homme aujourd'hui.

Dès que la voiture s'arrêta, il demanda très calmement et d'une voix vide les clés de la maison à sa mère et sortit de manière précipitée pour entrer et s'enfermer dans sa chambre.

Il s'assit sur son lit, suintant de partout ; des cheveux, du t-shirt, des pans de sa jupe et éventuellement de ses yeux. Quelqu'un toqua sur sa porte, avant d'entrer timidement même sans avoir eu de réponse. C'était Minji, la mère du roux trempé.

-...Je t'ai emmené à manger... Elle posa le plateau sur le bureau de Hoseok, qui ne daigna pas le regarder. Tu as faim ? Il haussa les épaules : son ventre gargouillait mais il n'avait aucune envie de se nourrir actuellement, plutôt, de mourir. Derrière son dos était cachée une grosse boîte blanche et bleue. Hoseok savait bien ce qu'elle contenait, il l'avait vu assez souvent pendant son enfance de casse-cou. Minji posa la boîte de soins et consorts sur le côté et sortit du coton et de l'alcool.

-Je vais le faire tout seul, c'est pas la peine. Pourtant elle ne l'écouta pas et pressa le coton contre sa plaie. Il mit sa main sur sa bouche pour ne pas lui hurler que ça faisait mal et qu'elle aurait pu le prévenir ; il n'était pas prêt à assumer les dégâts de son insolence. Il la laissa alors faire, jusqu'à ce qu'elle lui demande de lui tendre son bras quand elle eut fini de déguiser son genou en momie de bandages.

La même douleur, puis un revêtement blanc.

Ensuite la brune se leva pour s'asseoir à côté de Hoseok en silence. Ce-dernier la dévisagea, il aurait bien voulu qu'elle sorte et le laisse broyer du noir. Pourtant elle était juste assise là, à regarder les murs et la pluie qui tombait dehors.

-C'est qui cette dame ? Hoseok regarda dans la même direction que sa mère, qui observait ses quelques posters de Marylin Monroe accrochés au mur.

-C'est quelqu'un. Ce serait mentir de dire qu'il avait envie de lui parler actuellement.

-Elle est vraiment très jolie, ça me rappelle—

-Maman... La brune arrêta immédiatement de parler, soupirant légèrement en frottant ses genoux, eux, en bon état.

-...Est-ce que tu te sens bien ?

-...Est-ce que tu penses que je me sens bien ?

-Montre-moi ta joue.

-Non ça va.

-Hoseok...

-Je te dis...que ça va. Il croisa ses bras sur sa poitrine, les yeux brillants, et détourna le regard.

-Tu as mal ?

-Je t'ai dit que ça allait...merci. Il resta caché derrière ses cheveux, à ronger ses ongles pendant que sa mère se levait de son lit.

-...Tu sais, si tu as besoin de conseil en maquillage ou d'aller faire du shopping, je suis là. Quand la porte se referma, Hoseok fondit en larmes.