[SUITE DE NOS IMPARFAITS - TOME 1]
Après cinq années passées à Londres, Isaac est prêt à retourner en Californie et récupérer Zoe. Car s'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire, c'est abandonner. Encore moins celle qu'il aime. Changé, il se se...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Je n'ai jamais été une amatrice de grasse matinée, mais aujourd'hui, j'en aurais bien besoin. Hier soir, je me suis endormie devant Netflix, mais j'ai rêvé de Levi et je me suis réveillée en sursaut. Après ça, m'endormir était impossible, je ne faisais que penser à lui. Il fallait que je m'occupe l'esprit alors je suis descendue au bar de l'hôtel. C'était une bonne idée, jusqu'à ce que deux mecs m'abordent. De longues minutes de torture, puis Isaac est venu à ma rescousse.
J'ignorais qu'il était ici, à Jeffreys Bay. Lorsque je l'ai vu, je n'en croyais pas mes yeux. Et encore moins mes oreilles lorsqu'il m'a dit être venu pour moi.
Pourquoi ?
J'y ai pensé à mon retour dans la chambre, avant de m'endormir vers deux heures du matin. Isaac aurait-il fait ce voyage pour me voir et espérer que nous nous envoyions en l'air ou veut-il quelque chose d'autre ? Serait-il possible qu'il veuille me récupérer ?
On ne peut pas dire que notre amitié soit restée intacte. Nous ne sommes plus meilleurs amis, ni même amis, depuis le jour où nous nous sommes embrassés. Alors s'il est ici, ce n'est pas pour me soutenir. Ou peut-être que si. Il m'a dit qu'il suivait ma carrière depuis le début. En tout cas, sa présence me réjouit. Je suis ici depuis quatre jours et je m'ennuie lorsque je ne surfe pas.
En rejoignant l'ascenseur pour sortir de l'hôtel, ma planche sous le bras, je tombe nez-à-nez avec Colin dans le couloir. Ça ne m'étonne pas qu'il soit là, Isaac et lui ne se lâchent jamais, j'ai l'impression.
— Salut, princesse !
— Salut, dis-je en acceptant son accolade. Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ?
— Je me suis endormi dès qu'on a mis un pied dans la chambre, hier après-midi. J'ai dormi comme un bébé, mais il était temps que je me réveille.
J'aime parler avec Colin. Nos discussions s'avèrent faciles, sans doute parce que je n'ai aucune envie de lui.
— T'as compétition, aujourd'hui ?
— Je ne sais pas, ils l'annoncent à huit heures.
Il regarde sa montre, puis me dévisage.
— Il n'est que six heures trente.
— Je m'entraînerais, rétorqué-je en lui montrant ma planche. Et toi, alors ? Qu'est-ce que tu comptes faire ?
— Prendre mon petit-déj. Et te regarder maîtriser les vagues.
Son sourire se veut séducteur et j'éclate de rire, avant d'entrer dans l'ascenseur, Colin sur mes talons. Il s'installe devant ma planche, et l'observe de haut en bas.
— Punaise ! Ta planche est plus grande que moi !
— Un peu plus d'un mètre quatre-vingt-dix, rétorqué-je dans un sourire, amusée.
